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Béziers: "Les propos de Dominici n’ont pas participé à crédibiliser l’offre" selon Ménard

EXCLU RMC SPORT. Les repreneurs émiratis et Christophe Dominici ne reprendront pas le club de Béziers (Pro D2). Le maire de la ville, Robert Ménard, ne cache pas sa déception. Il regrette certains propos de l’ancien international français et s’inquiète pour l’avenir du club.

Robert Ménard, quelle est votre réaction à la non reprise du club de Béziers par les Emiratis?

Je suis déçu, comme tous les Biterrois. Déçu qu’au bout de cinq mois de négociations, de péripéties, de hauts et de bas, de promesses, de rêves, tout ça débouche sur un refus de la DNACG. Je ne lui jette pas la pierre et c’est elle qui décide mais elle a décidé que les garanties présentées ne sont pas suffisantes.

Aviez-vous des doutes sur ces garanties ces dernières semaines?

La discussion a achoppé sur un chèque fait par un des représentants de la société Sotaco International, un chèque personnel (de Samir Ben Romdhane, ndlr) mais la DNACG a exigé que ce soit un chèque de banque. Elle était sûrement échaudée par un nombre d’histoires dans le passé où elle a eu à faire à des gens qui n’avaient pas les épaules aussi solides qu’ils ne le prétendaient. Mais je voyais mal Samir Ben Romdhane faire un chèque en bois au risque de ruiner toute sa réputation. Je me plie devant la décision de la DNACG et surtout, je m’inquiète pour la suite.

C’est-à-dire?

La même DNACG doit se prononcer jeudi en fin d’après-midi sur les comptes du club. Manifestement, elle n’est pas rassurée et demande des explications avant de donner son feu vert. A peine sorti, la tête lourde et le cœur meurtri, de cette décision, mon seul souci est de regarder de l’avant et de dire qu’il faut absolument apporter les garanties qu’elle exige pour jeudi. Sinon, c’est le club lui-même qui est mis en danger. Il faut sauver le soldat ASBH, il faut trouver des garanties avant jeudi soir.

On a entendu énormément de rumeurs de renforts avec des stars sur le terrain et sur le banc. N’était-ce pas trop gros pour être vrai?

Je pense que les propos de Christophe Dominici, l’emphase de ses propos et une bonne partie de ce qu’il a dit, n’ont pas participé à crédibiliser l’offre. A trop promettre et à expliquer qu’en faisant venir 15 stars, on était sûr de monter en Top 14, cela n’a pas crédibilisé aux yeux de la DNACG ceux qui l’entouraient et qui sont infiniment plus crédibles que ces propos-là. Infiniment plus crédibles…

Jean-François Paturaud