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Ouïghours: Sonny Bill Williams soutient Özil sur ses critiques sur la Chine

Sonny Bill Williams

Sonny Bill Williams - ICON

Comme le milieu de terrain d'Arsenal Mesüt Özil, le rugbyman néo-zélandais Sonny Bill Williams, converti à l'islam, a dénoncé le traitement de la Chine sur les Ouïghours, minorité musulmane au Xinjiang.

La superstar du rugby néo-zélandais Sonny Bill Williams a partagé lundi les commentaires du footballeur allemand d'Arsenal qui a violemment critiqué la politique chinoise à l'égard de la minorité musulmane des Ouïghours tout en déplorant que certains aient choisi l'argent plutôt que l'humanité.

Alors que les critiques de la Chine après l'intervention de Mesüt Özil sur la répression des minorités musulmanes se poursuivent, Williams, double vainqueur de la Coupe du monde de rugby avec les All Blacks, converti à l'islam, a apporté tout son poids. "C'est un moment triste où nous optons pour les avantages économiques plutôt que l'humanité", a posté le joueur néo-zélandais sur Twitter avec une illustration représentant une main portant le drapeau chinois agrippant une autre main tenant le drapeau du Turkestan oriental, terme utilisé par des nombreux séparatistes ouïghours pour désigner le Xinjiang, et dégoulinant de sang.

Dans un tweet posté le 13 décembre dernier, Özil, champion du monde 2014 avec l'Allemagne, avait violemment dénoncé le "silence" des pays musulmans sur la situation actuelle au Xinjiang, une région au nord-ouest de la Chine où Pékin est soupçonné d'avoir interné un million de musulmans. "Des Corans sont brûlés... des mosquées détruites... les écoles islamiques interdites... des intellectuels religieux tués les uns après les autres... Des frères envoyés par la force dans des camps", s'était indigné Mesüt Özil dans un message diffusé en turc sur Twitter et Instagram.

L'Allemand d'origine turque avait également affirmé que "les femmes sont forcées d'épouser des hommes chinois". La Chine avait accusé Ozil d'avoir été "trompé par des fausses informations" et l'a encouragé à visiter le Xinjiang, après ses commentaires polémiques sur cette région. Par mesure de rétorsion, Pékin avait fait retirer Ozil des versions chinoises du populaire jeu Pro Evolution Soccer (PES).

AFP