Top 14: l’échange tendu entre Pierre Mignoni et un journaliste après la fuite d’un SMS envoyé aux joueurs

"Reprise lundi matin, poids et masse grasse lundi 10h. Pour les fumeurs, nettoyage de votre fumoir. Cette pièce sera fermée. L’institution RCT ne peut plus accepter cela. Si vous n’êtes pas content, tu peux changer de club ou m’appeler, je suis disponible." Voici un SMS envoyé par Pierre Mignoni à ses joueurs début février, selon les révélations faites dans les colonnes de L’Equipe ce samedi. La publication de ce message a d’ailleurs rendu furieux le manager de Toulon, passablement agacé malgré la large victoire de son équipe face à Perpignan à Mayol (44-22).

Ce dernier s’en est pris au journaliste en question. "Quand j’envoie un message à mes joueurs, c'est de la vie privée. Donc je te pose une question devant tout le monde: qui t'a envoyé cette information? Qui t'a donné ma vie privée (...) Dis moi qui t'as donné l'info. Parle devant les caméras", a-t-il d’abord lancé.

"Ou tu me donnes un nom ou je porte plainte"

"Ce n'est pas ta vie privée, c'est un groupe WhatsApp de 45 personnes", répète à plusieurs reprises le journaliste face à l’insistance de Pierre Mignoni, désireux de connaître la taupe. "C'est si grave pour toi? Tu as gagné ce soir, tu as marqué cinq essais", poursuit-il, avant de se faire couper la parole par le manager. "J'en ai rien à foutre, ça s'appelle de la trahison (...) Ou tu me donnes un nom, ou je porte plainte contre l’Equipe, toi et ton collègue."

Furieux contre ceux qui mettent "des bâtons dans les roues" du club, Pierre Mignoni estime que le journaliste n'avait pas "à relayer cette information". Or, ce dernier applique simplement la protection de ses sources, un devoir fondamental dans la déontologie du journalisme. "Ça fait des semaines qu’on nous met des bâtons dans les roues et toi tu sors ça la veille du match. C’est le vestiaire, ça ne te regarde pas. C’est de votre faute. Tu es un très bon journaliste mais ce que tu as fait, c’est une honte."

"Tu ne veux pas me le dire? Voilà le courage. Très bien. Quel courage. Tu n’as pas le courage. Tu n'as pas de couilles mec. Je le dis devant tout le monde, je n’ai pas de problèmes, tu n’as pas de couilles. Et ne t'inquiète pas, je vais porter plainte", a-t-il pesté avant de quitter la salle de conférence de presse d’un pas décidé.