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Tournoi des VI Nations: pourquoi les Italiens ne doivent pas regretter le nul contre la France, selon Capuozzo

Invité ce mercredi du Super Moscato Show, sur RMC, l'arrière de l'Italie (et du Stade toulousain), Ange Capuozzo, a débriefé le superbe Tournoi des VI Nations des Azzurri. En revenant évidemment sur ce nul contre la France, qui aurait pu basculer côté italien à une pénalité près...

Habitué à collectionner les cuillères de bois depuis son arrivée dans le Tournoi des VI Nations en 2000 (18, dont 8 de suite entre 2016 et 2023), le XV d’Italie vient de boucler l’édition 2024 à la cinquième position, mais avec le meilleur bilan de son histoire, à savoir deux victoires (contre l’Ecosse et le pays de Galles) et un match nul (France). De quoi réjouir de l’autre côté des Alpes, à commencer par l’arrière du Stade toulousain Ange Capuozzo, invité ce mercredi du Super Moscato Show sur RMC.

"On a vécu ce Tournoi comme une grande victoire", explique l’ancien Grenoblois, opéré d’une fracture à un doigt et forfait lors du dernier match. "On a été dans un tournoi très challengeant cette année, plein d’équipes ont tiré leur épingle du jeu, il y a eu des hauts et des bas pour tout le monde… J’espère que ça va durer, ça relance le suspense même si l’Irlande a rapidement dominé. Mais pour nous ce Tournoi c’est une victoire, oui. Davantage d’indécision dans les matchs, c’est plus cool pour tout le monde, je pense."

"On va tous apprendre de ce moment"

En parlant d’indécision, le match France-Italie du 25 février l’a été jusqu’au bout (13-13), avec un Paolo Garbisi manquant la pénalité de la gagne à la dernière minute. De quoi donner des regrets à Capuozzo?

"Très honnêtement, je pense qu’on va tous apprendre de ce moment, pas seulement Paolo", assure le Toulousain.

"On s’est vu gagner ce match pendant 20 secondes, or le sport ce n’est pas ça. Tant que la pénalité n’est pas passée, il faut garder son calme, son sang-froid, et ça on n’a pas su le faire. Pas seulement Paolo. L’excitation autour de lui n’a pas aidé non plus. Moi le premier, je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas monté sur ce dernier jeu au pied. C’est plein de petits détails. (…) Mais franchement je n’ai pas de regrets, et tout le monde dira la même chose."

Selon Ange Capuozzo, le nul contre la France a en effet conditionné la superbe fin de Tournoi des Italiens, avec un succès contre l’Ecosse à Rome (31-29) et un autre à Cardiff (24-21) lors de la cinquième journée. "Si on avait gagné ce match-là, on ne serait peut-être pas venus avec les mêmes intentions, la même rage et la même énergie contre l’Ecosse, on n’aurait peut-être pas fait cette fin de Tournoi", estime-t-il.

Si le cru 2024 restera gravé dans les mémoires, il faudra maintenant confirmer dans les années suivantes la montée en puissance du rugby italien. Et Capuozzo y croit. "Ce qui est porteur d’espoir, ce sont les performances des nouvelles générations qui arrivent, notamment ceux qui suivent les moins de 20 ans", glisse-t-il. "Et puis cette équipe (A) est jeune, ça veut dire qu’on est au début de notre aventure."

C.C. avec le Super Moscato Show