Galles-France: les Bleus se sont "beaucoup remis en question" après leur mauvaise entame de Tournoi

Brillants face au pays de Galles, après avoir balbutié leur rugby lors des trois premiers matches du Tournoi des VI Nations, les Bleus ont mis les choses dans l’ordre pour l’emporter avec la manière ce dimanche au Millennium, là où ils ne s’étaient jamais imposés aussi largement (24-45) dans leur histoire. De quoi retrouver le sourire et écarter le coup de blues post-Coupe du monde.

Revigorés par l’apport de la jeune génération incarnée par Nolann Le Garrec, les Bleus se sont "beaucoup remis en question" durant la semaine, un message martelé par les joueurs en zone mixte, comme s’il était désormais permis d’assumer la baisse de morale consécutive à l’échec en quarts de finale du dernier Mondial à domicile.

"L'état d'esprit n'était pas là"

"Je ne dis pas qu'on n'a pas travaillé les semaines précédentes, parce que c'est faux, mais peut-être pas aussi bien que là", a témoigné pour RMC Sport le talonneur Julien Marchand. "On a baissé la tête, on a fermé nos bouches et on a travaillé sans rechigner", a complété Maxime Lucu, très critiqué après l’Irlande (défaite 32-19), une fessée inaugurale qui a agi comme "un coup de massue".

"Il fallait passer par ces moments-là, on voyait que l’état d’esprit n’était pas là, on s'entraînait moins bien, a reconnu le demi de mêlée de l’UBB. On a insisté sur le don de soi par rapport au collègue d'à côté." Dans cette configuration, avec un allant offensif retrouvé, les Bleus ont montré leur meilleur visage, l’honneur est sauf. Les coéquipiers de Grégory Alldritt peuvent même rêver d’une fin de tournoi en apothéose face à l’Angleterre, samedi prochain à Lyon (21h), mais Julien Marchand met en garde: "Il ne faut pas trop s'emballer, ça ne reste qu'une victoire, il faut rester mesuré."

"C'est France-Angleterre, a résumé Fabien Galthié, le sélectionneur. Il suffit d'énoncer l'intitulé pour avoir tout dit. C'est France-Angleterre, dans le Tournoi des six nations, c'est le dernier match. Ça fixe l'enjeu pour nous. En France, en plus. C'est un Tournoi particulier pour nous et on a la possibilité de se challenger face à peut-être l’une des meilleures équipes du Tournoi. Tout est possible. On doit terminer sur le même tempo, la même intensité qu'aujourd'hui."