RMC Sport

XV de France: sur les datas, Galthié déplore un débat devenu "presque caricatural"

Tancé dans les médias depuis l'élimination des Bleus à la Coupe du monde, Fabien Galthié s'est vu reprocher son utilisation des datas, jugée abusive. Dans une longue interview à Midi Olympique, il s'en défend.

"Il ne faut pas remettre en question l’intelligence qui permet de jouer de la manière la plus juste possible." Vous l’aurez compris, si Fabien Galthié respecte la position de ses détracteurs, qui lui reprochent une utilisation abusive des datas depuis l’élimination prématurée des Bleus en quarts de finale de la Coupe du monde, le sélectionneur n’a pas l’intention pour autant de les satisfaire en renonçant à cette approche du rugby et à la présence prépondérante des données dans la préparation des matches. "Le sens de l'histoire ne me paraît pas remettre en question l’utilisation des datas", estime Fabien Galthié dans un entretien à Midi Olympique.

Fustigeant un débat devenu selon lui presque caricatural, Fabien Galthié lui oppose les faits, chiffres à l’appui, ceux d’une méthode d’entraînement qui a porté ses fruits depuis quatre ans. "L’analyse nous permet de regarder le passé pour mieux anticiper le futur et prédire ce qu’il va se passer. Quand tu passes de 33 % (le pourcentage de victoires sous Guy Novès) à 80 % de victoires (son propre pourcentage de victoires), c’est que tu as réussi à modifier quelque chose qui était ancré depuis 10 ans", parade le sélectionneur dans une longue interview accordée à Midi Olympique.

"Je suis responsable"

Chez nos confrères, Fabien Galthié n’en démord pas et soutient que le déroulement du match face aux Springboks validait son approche tactique, mais que le match s’est perdu sur d’autres aspects du jeu, émotionnels notamment.

"C’est une défaite mais il y a des faits de jeu et des décisions qui nous concernent, d’autres non maîtrisés et qui ne nous concernent pas. Ces faits nous ont impactés, je pense, sur la partie émotionnelle. Nous avions beaucoup travaillé ce secteur pour être forts, et rester en position de gagner les matchs jusqu’au bout. C’était encore le cas. Parfois, nous avons réussi à transcender et à gagner ces matchs. Parfois non."

"Clairement déçu" par le résultat des Bleus à la Coupe du monde, le sélectionneur se considère "responsable" de cet échec: "Je l’assume. On peut employer le mot avec courage, avec lucidité. Je dois chercher, je dois comprendre. C’est ce que je fais depuis un mois. Et une de mes conclusions, c’est celle-là: parfois, des choses qui doivent arriver n’arrivent pas. Il ne faut pas se faire trop de mal non plus parce qu’on ne maîtrise pas tout."

QM