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EN DIRECT - FFF: "On savait depuis longtemps", le directeur juridique de la FFF parle des "relations hors codes" de Le Graët avec des femmes

L'ex-président de la Fédération française de football Noël Le Graët a été auditionné à l'Assemblée nationale mardi, dans le cadre de la commission d'enquête concernant les dysfonctionnements au sein de plusieurs fédérations sportives. Ce jeudi, c'était au tour du directeur juridique de la FFF.

C'est la fin de l'audition de Lilian Thuram.

L'ancien recordman de sélections en équipe de France a été très didactique pour déconstruire les mécanismes de racisme, d'homophobie, de sexisme et a insisté sur l'éducation.

Sur les maillots arc-en-ciel

"Un entraîneur a fait une sortie surréaliste, il a dit qu'il fallait arrêter ça parce que des joueurs ne voulaient pas jouer et que le maintien pouvait se jouer à un point ou deux en fin de saison. Mais il faut que quelqu'un aille le voir et lui explique ce que c'est l'homophobie, c'est de la violence, c'est des gens qui se retrouvent à la rue, qui sont en prison poour ce qu'ils sont... mais si vous donnez le maillot arc en ciel sans expliquer, ils ne comprennent pas. il y a des enfants qui se suicident à cause de ce qu'ils sont, à cause de nous. Je me dit que les gens, ils faut leur expliquer. Le racisme de la couleur de la peau, c'est pas pareil. Si vous êtes à table en famille, on va pas vous insulter sur votre couleur. l'homophobie, ça peut être vécu dans la famille. ok, on veut changer les choses, mais il faut comprendre la gravité des choses. Et comprendre, parfois, ça prend pas beaucoup de temps, mais quand vous avez compris, c'est à vie."

Retour sur les propos de NLG

Quand Noël Le Graët dit qu'il n'y a pas de racisme, je me dis qu'il est honnête dans sa démarche, mais il ne se rend pas compte de la gravité de ses propos, à quel point c'est super humiliant, mais en même temps, il est président de la FFF et peut-être qu'il veut défendre l'image du foot et donner une bonne opinion de l'image du foot. Et si on veut parler sérieusement de ces sujets, il fautqu'on puisse en parler à la fédération, aux jeunes joueurs..."

Sur le brassard

"Je n'ai pas discuté avec Noël Le Graët de ces sujets. Je suis pour tout acte pour dénoncer les ingélités, mais je suis aussi un ancien joueur de foot et je sais que ce n'est pas que du foot. A partir du moment où la fédération interdit de le faire, aucun joueur ne va le faire. Ca ne veut pas dire qu'aucun joueur d'aurait eu envie de le faire. On sait que quand on va contre l'institution, il y a des conséquences. Mais peut-être que des joueurs vont accepter des conséquences. Si vous connaissez l'histoire de Mohamed Ali,ça peut vous faire changer de perspective. C'est pour ça que c'est une question de l'éducation. Mais si vous avez des athlètes extrêmement éduqués sur ces questions, ça met en danger."

Pourquoi les joueurs les plus connus ne prennent pas plus la parole

"Avant d'arrvier aux joueurs de foot, il y a des acteurs plus importants (les arbitres, les présidents de club, les télévisions qui financent). Moi, en tant qu'ancien joueur, je veux bien parler, mais ne me faites pas croire que c'est de la faute des joueurs si ça continue.

Sur le manque d'entraîneurs noirs

"Si jamais on vous dit qque pour vous c'est plus compliqué et que même si vous travaillez, vous n'allez pas réussir. Vous allez vous décourager. La société envoie des images, des préjugés qui font que aprfois, les joueurs noirs ne vont pas asser le cap pour passer des diplômes. Il faut éduquer les personnes qui subissent le racisme ou celles qui ne le subissent pas pour changer la façon de voir les choses. Il y a des messages envoyés aux personnes noires comme si elle ne devaient pas aller dans les travaux qui font appel à l'intellect. Du coup c'est compréhensible qu'il y ait moins d'entraîneurs. Je dis que le racisme est structurel, et que nous reproduisons des schémas et qu'il faut avoir conscience de ces schémas là."

Sur Didier Deschamps qui n'a pas été témoin d'actes racistes

Pour moi, c'est important l'éducation, pourquoi? Pour comprendre ce qui se passe. Parce que quand vous ne subissez pas cette violence, vous pouvez ne pas vous rendre compte de cette violence. Moi, je suis, un homme noir, j'ai 51 ans, j'ai vécu certaines choses qui m'ont aussi traumatisé. Quand vous avez 9 ans et qu'on vous insulte de sale noir, vous vous demandez ce qui se passe. Mais si vous n'avez jamais été confronté à ça, vous pouvez l'oublier. Moi je me souviens de Joseph-Antoine Bell, parce que quelque part, Joseph-Antoine Bell, c'est moi. Mais pour un enfant blanc, ce n'est pas pareil. Ca ne ne surprend pas que certaines personnes oublient, ils ne sont pas éduqués à voir la gravité de la situation. Si vous dites à quelqu'un "tiens, ces propos sont racistes", alors là, c'est la panique totale. Si vous relevez trop souvent, vous finissez par être le problème. Il n'y a pas que les personnes qui subissent le racisme qui devraient être violentés par ça. Il faut que les gens puissent comprendre qu'ils ont un mauvais comportement face au racisme. Lorsque vous êtes éduqués depuis enfant à subir des propos et comportements racistes, vous finissez par penser qu'il vaut mieux ne rien dire. Très peu de joueurs parlent, ils savent que ça peut se retourner contre eux. Les fédérations, les clubs, devraient dire aux joueurs, nous sommes de votre côté."

Sur les déclarations de Noël Le Graët

"Si tout en haut de l'échelle, le président qui doit mettre en place des choses pour lutter contre le racisme nie le racisme...Pour moi c'est du mépris et c'est une violence d'entendre quelqu'un dire qu'il n'y a pas de racisme. C'est nier ce que vous êtes en train de vivre. En général, les personnes qui dénoncent le racisme finissent par être vues comme des menteurs. Moi-même au début quand j'ai commencé à parler de la problématique du racisme, des gens me disaient que j'exagère. Bah non, j'exagère pas. C'est dangereux de nier le racisme, et venant de la fédération française de foot, c'est surréaliste. Comme vous, vous pouvez nier le racisme? Quand vous voyez la composition de l'équipe de France, comment vous pouvez mépriser ces gens-là? Si il ya du racisme dans le foot. Mais il y a dur acisme dans le foot parce qu'il y en a dans la société. Le problème, c'est pas le foot, c'est la société. Il faut leur dire: "Vous avez le droit de dénoncer le racisme, vous avez le droit de vouloir plus de justice et nous allons vous accompagner."

Sur la fondation Lilian Thuram

c'est une formation que j'ai créé quand j'étais à Barcelone. Le club de Barcelone m'a aidé, des joueurs de Barcelone aussi. L'idée est simple. Nous sommes tous liés à une histoire. De parler des choses tranquillement. Si nous voulons comprendre comment tout le stade accepte les insultes racistes, comment la société accepte ça, mais pour conprendre, il faut connaître le code noir. Après, pourquoi cela perdure dans le temps? C'est aussi lié à l'histoire. L'idée de la fondation c'est de faire prendre conscience que chacun de nous, nous avons des préjugés. et Parfois, nous faisons comme si on ne savait pas. Comme dans le sexisme, que ce soit les hommes ou les femmes, nous savons ce qui se passe. La fondation c'est dire "grandissons ensenmble et arrêtons de nous mentir." Je fais assez peu d'intervention dans le monde sportif. Je me déplace où on me demande. Lundi, je vais en Albanie une semaine, mais c'est parce qu'on m'a invité. Je ne suis pas sollicité dans le sport français, mais c'est peut-être pas une priorité."

"La neutralité dans la dénonciation du racisme n'existe pas"

"Il faut sensibiliser les gens, éduquer les gens. La neutralité dans la dénonciation du racisme n'existe pas. Que ce soit les édcutaeurs, les dirigeants devraient être formés à comprendre cela. Regardez ce qu'il se passe quand il y a un problème de racisme sur le terrain. Tout le monde voit ce qui se passe et souvent le joueur qui subit le racisme est destabilisé, il va chercher de l'aide, il va voir l'arbitre et là, l'arbitre lui demande de se calmer. Et là, souvent l'arbitre lui donne un carton jaune. Pris dans des émotions, il continue et ça se transforme en carton rouge. Il sort du terrain et le match continue. C'est à l'image de la société où on ne veut pas voir le problème et donc on veut sortir la victime pour continuer. "

"C'est à l'image du racisme qu'il y a dans la société"

"La première fois que j'ai subi le racisme en tant qu'enfant qui regardait un match de foot, ça mremonte à loin. C'était des insultes à l'encontre de Joseph-Antoine Bell. Et ce qui est intéressant c'est que cela arrive encore. Moi même ça m'est arrivé en Italie. On voit que ça n'a pas beaucoup évolué, mais c'est à l'image du racisme qu'il y a dans la société. Il y a une certaine hypocrisie à ne pas vouloir voir la réalité du problème et moi, je prends ça comme un mépris très profond, parce que comment vous pouvez avoir ans vos équipes de jeunes ou pro des joueurs noirs et vous dire que c'est pas bien grave. On est dans un pays où c'est tabou de ces sujets là.

Lilian Thuram est maintenant auditionné

Cette audtion devrait durer une heure.

Fin de l'audition de Jean Lapeyre devant les députés

L'audition du directeur juridique de la FFF est terminée, non sans accrochages entre les membres de la commission et Jean Lapeyre. Le dirigeant de la Fédé a agacé les députés quand il a expliqué ne pas être au courant de certains dossiers gérés par les RH.

Un autre point de tension a été lorsque le patron juridique de la '3F' a assuré qu'il n'avait pas été témoin de comportements sexistes même si des rumeurs circulaient au sein de l'instance. Selon lui, c'ets dû à une incompréhension entre lui et les élus.

Ensuite, s'il a confirmé avoir pointé du doigt le conflit d'intérêts autour de Bachir Nehar, intendant des Bleus et salarié de la société d'agent de Vadim Vassiliev, il n'était pas décisionnaire.

Enfin, Jean Lapeyre a aussi confirmé que si des choses circulaient, "tout le monde savait" au sujet d'un comportement potentiellement problématique et "hors codes" de Noël Le Graët avec les femmes. Ce qui a eu le don, encore, d'agacer les députés présents.

Jean Lapeyre sur une incompréhension entre lui et les députés

"J'ai peut-être mal compris sur ce que vous demandiez sur le côté être témoin et avoir entendu parler de. J'ai fais et je refais le distinguo. Pour moi ce sont deux choses différentes. L'ambiguité est levée."

Jean Lapeyre toujours sur le comportement de Noël Le Graët avec les femmes

"Cela circulait mais pas avec un caractère de gravité excessive."

Jean Lapeyre sur les "relations hors codes" de Noël Le Graët

"C'était dans le tempérament, enfin dans le caractère, de Noël Le Graët d'avoir des relations un petit peu hors codes avec des femmes. Oui ça on le savait. On le savait depuis longtemps mais je rajouterai quand même que l’on savait que cela n'a jamais dépassé certaines limites. Quand même… c'est à préciser quand même."

Avant d’expliciter ce qui à ses yeux était hors code ou dans les limites: "D’après ce que j’en sais et ce qui a été dit, notamment pour les textos, c’étaient des invitations à venir boire du champagne ou ce genre d’insistance. Mais jamais une personne qui a été dans cette situation n’est venue dire qu'il avait été très au-delà, qu’il était approché d’elle, qu'il l'avait embrassé voire plus ou quoi que ce soit. Cela n’a jamais, jamais, jamais été dit. Oui c'était lourdingue, oui cela allait peut-être au-delà de ce qu’il fallait mais de façon très sûre, il n’y a jamais un écho ou quelqu’un qui dit que Noël Le Graët lui avait fait ci ou ça, l'avait embrassé de force ou pire."

Jean Lapeyre sur les accusations contre Noël Le Graët

"Je n’ai jamais assisté à Monsieur Le Graët disant quelque chose à quelqu’un alors que j’étais là."

Et d’enchaîner après une relance de la rapporteure: "A circulé à la Fédération essentiellement les textos qu’il enverrait à certaines femmes. Voilà. Cela a circulé essentiellement quand il y a eu l’inspection du ministère. Je suis incapable de vous dire, de vous donner une date ou quoi que soit. Comme ça c’est difficile à dire à brûle-pourpoint… sans doute au moins des mois. Disons quelques années, oui sans doute mais franchement c’ets difficile de vous faire comprendre car visiblement je ne peux pas être entendu là-dessus."

Jean Lapeyre sur le dossier d'une salariée à qui la FFF à verser 10.000€ après une plainte contre un dirigeant

"Ce n'est pas que je ne veux pas prendre de responsabilité, mais il y a des dossiers qui ne dépendent pas de moi. Quand ce sont des dossiers RH, je n'interviens pas dedans. Ce n'est pas de ma compétence. L'enquête interne a débouché sur un rappel à l'ordre pour des propos déplacés. L'enquête pénale a débouché sur un non-lieu du salarié pour ses propos. Ce dossier-là, je ne le connais pas directement mais ce sont les RH. Je n'étais pas témoin de ce qu'il s'est passé mais j'ai ensuite été mis au courant car une affaire comme ça dans la Fédération on en parle."

Jean Lapeyre sur l'intendant des Bleus Bachir Nehar accusé de conflit d'intérêts

"Le conflit d'intérêts encore existant après le nouveau contrat je ne sais pas, je ne connais pas les clauses exactes de son contrat comme prestataire. Après cela a été décidé, mais pas par moi ça c'est évident. J'ai fait la note qu'il fallait faire, après cela appartenait aux décisionnaires de prendre leur décision ou pas en fonction de ça."

Jean Lapeyre sur l'intendant des Bleus Bachir Nehar accusé de conflit d'intérêts

"J'apprends le possible conflit d'intérêt quand il est encore salarié de la FFF. Enfin je crois, je n'ai plus la date exacte. Dans ma note juridique, pour nous il y avait conflit d'intérêts et il ne devait plus être intendant. Moi je n'ai rien fait signer mais les RH. On m'a demandé ce que je pensais de la situation. J'ai dit que ce n'était pas acceptable car il y avait conflit d'intérêts à mes yeux."

Jean Lapeyre sur l'intendant des Bleus Bachir Nehar et un possible conflit d'intérêts

"Oui je confirme qu'il est toujours intendant des Bleus (en plus de travailler pour une société d'agent de joueurs). Oui nous avons été sollicités sur sa situation et le possible conflit d'intérêt. Nous avons fait une note réservée. A défaut de ne plus le prendre car il était souhaité par le sélectionneur. Les RH ont rompu son contrat de salarié et il travaille comme prestataire. Dans son contrat de prestataire, il y a une mention de ce conflit d'intérêt et ce qu'il ne doit pas faire. Didier Deschamps était forcément au courant. Moi c'est la Directrice Générale (Florence Hardouin) qui m'a demandé conseil. Je ne sais pas qui a pris la décision de le garder mais je suppose que Didier Deschamps a pu avoir son mot à dire puisqu'il est dans son staff. Mais je ne sais pas qui a pris la décision finale une fois que les services RH ont essayé de régulariser la situation tant bien que mal."

Jean Lapeyre sur l'élection à la Ligue de la Réunion en 2016

"On a tout vérifier, on a supprimé les pouvoirs qui ne nous semblaient pas conformes. Cela a été fait en toute transparence. Il a été dit qu'une personne a voté en étant suspendue, oui je le confirme. La Ligue de la Réunion n'avait pas signalé que cette personne était suspendue. Nous avions publié la liste de tous les votants trois jours avant et personne ne l'a signalé. Cette personne représentait dix voix sur un total de 834 voix. Si elle avait voté pour une personne donnée, ce que l'on ne sait pas, cela ne remettrait pas en cause la validité de l'élection. Le PV de l'AG a bien été publié sur le site de la Ligue de la Réunion le 28 décembre 2016 donc ce qui a été écrit à ce sujet est faux. Je ne pense pas que Monsieur Etel avait été signalé à ce moment. Personne n'avait parlé de cela."

Jean Lapeyre sur l'affaire d'une élection à la Ligue de la Réunion en 2016

"Je suis content qu'on puisse en parler car cela a été dévoyé avec des informations fausses et de la diffamation. A la fin de l'année 2016, les élections à La Réunion se déroulent dans un climat politique pas très sympathiques. Les deux candidats ont demandé à la Fédé d'envoyer une mission. Le COMEX a délégué une représentation, nous étions quatre dont un élu et trois administratifs. Dès que nous sommes arrivés là-bas, nous avons consulté toutes les listes, nous avons reçu chaque candidat. Nous étions venus avec l'informaticien que l'on prend pour les votes à la FFF pour gérer le vote électronique. On a dit dans la presse que tout le monde avait voté plusieurs fois, que c'était inadmissible...Je rappelle que les pouvoirs sont autorisés dans la Ligue de la Réunion comme ailleurs. Tout est archi faux dans ce qui a été dit dans la presse sauf une chose sur laquelle je reviendrai."

Jean Lapeyre toujours sur l'affaire Roujas

"Oui on pourrait nous dire que l'on aurait pu faire plus. Deux ans après, suite à l'article 40 que l'on avait déposé, le procureur a classé l'affaire en disant qu'aucune sanction pénale ne pouvait être retenu. Ce n'est pas une histoire de délai ou de prescription comme cela a été dit. Cela a été dit que la Fédé s'était réveillée trop tard, c'est faux. La preuve, c'est ce qu'il y a dans le dossier. [...] Elle était présumée innocente tant qu'elle n'avait pas été condamnée. C'est un principe à gader en tête et là, il a été démontré pénalement qu'elle n'avait commis aucune infraction pénale. Quand nous déposons des article 40, notre avocat prend langue avec l'avocat des victimes voire avec les victimes si elles le veulent. On va jusqu'à assister à toutes les procédures derrière pour montrer que la Fédération est avec elles. C'est bien aussi de montrer aux victimes qu'on est avec elle dans ces moments-là."

Jean Lapeyre sur l'affaire Roujas

"On avait à faire à une salariée de la Fédé et cela a été traité par les RH qui sont compétents pour les problèmes avec les salarié. Elle a immédiatement été mise à pied à titre conservatoire, il y a eu enquête puis elle a été licenciée pour faute grave. On a procédé un signalement via l'article 40 quelques jours après son licenciement. Chez nous elle n'avait pas de licence au moment des faits, donc pas de licence quand les faits se sont passés auprès des jeunes."

Jean Lapeyre toujours sur l'affaire Galetti

"Dès que la Ligue l'a radié, elle a immédiatement supprimé ses deux licences chez elle. C'est un sytème général donc il ne pouvait pas prendre une licence aiileurs, c'est bloqué pour une demande à la FFF."

Jean Lapeyre sur l'affaire Galetti accusé dans un scandale sexuel avec des arbitres

"Dès que l'on a su les faits révélés, Eric Boghini l'a radié de la commission de l'arbitrage. Eric Borghini l'a fait radier puis s'est rapproché de Jamel Sandjak pour faire appliqué l'article 40 du code de procédure pénal. Cela n'a pas été fait par la Ligue puis nous l'avons nous-mêmes fait quans on s'en est rendus compte de cela. Cela a pris près d'un an."

Jean Lapeyre rappelle qu'il n'est pas décisionnaire

"Nous les salariés ne sommes pas décisionnaires à 100%. On en parle aux personnes puis on met en application les décisions. Mais nous on ne peut pas faire décider de ce que fait la Fédération."

Les non-réponses de Jean Lapeyre agacent les députes

Les députés de la commission sont clairement agacés par les réponses de Jean Lapeyre qui a rappelé qu'il ne faisait pas partie du COMEX malgré son statut de directeur juridique de la FFF.

"Le service RH a des juristes spécialisés en droit du sport et est compétent pour gérer les problèmes des salariés", réplique le dirigeant de la Fédé.

Les échanges se tendent clairement entre les élus et le salarié de la '3F'.

Jean Lapeyre sur sa définition d'un comportement inapproprié et ses valeurs

"Mes valeurs c'est le respect d'atrui quel qu'il soit. Un comportement inapproprié c'est qu'il va au-delà de ce qu'il est permis de dire à quelqu'un."

Jean Lapeyre sur sa gestion après les signalements pour sexisme à la FFF

"Je n'ai pas la compétence de ce domaine-là qui sont délégués à d'autres personnes au sein de la Fédération. Moi c'est le juridique sportif exclusivement. Les signalements ce sont les RH ou quelqu'un à la Ligue amateur qui gère cela. Peut-être que c'est mal fait et qu'il faut changer les choses. Philippe Diallo changera peut-être les choses en regroupant des personnes au sein d'un même direction. En ce qui me concerne, ce n'est pas sous ma responsabilité. J'ai vu des matchs avec Noël Le Graët mais loin de lui à cause du protocole et pour les repas jour de matchs, ce sont des buffets."

Jean Lapeyre insiste ne pas avoir vu du sexisme de Noël Le Graët

"Je ne sais pas comment le dire puisque seul ma parole peut faire foi. Quand j'ai été seul avec Noël Le Graët ou pendant les Codir ou les COMEX, je n'ai pas été témoin de ça. Il n'était pas tout le temps à la Fédé et quand il était là je ne passais pas ma vie avec lui. On a l'impression que j'étais tout le temps avec lui mais non. Je le voyais au COMEX et sinon je le voyais un quart d'heure, le temps de parler des dossiers qui me concernaient."

Relancé par la rapporteure, le directeur juridique confirmé n'avoir été témoin d'aucun comportement sexiste à la FFF: "Qu'on ait su à la Fédération... Témoin et avoir entendu ou savoir ce sont deux choses différentes. J'ai su et ce n'est pas pareil de savoir et d'être témoin. Témoin c'est être là et assisté à des mots qui dépassent la bienséance. Après on peut savoir que quelqu'un a dit que ou a fait quelque chose. Après c'est peut-être la même chose pour vous."

Jean Lapeyre: "Je conteste avec véhémence ce qui est dit"

Relancé sur les 39 signalements à Signal-sport en 2022 et le fait d'être lié au climat sexiste à la FFF selon l'audit ministériel. Jean Lapeyre dément.

"Je conteste avec véhémence ce qui est dit. Moi participer au climat sexiste de la Fédé? Demandez aux salariés. Je conteste, ce n'est pas du tout, du tout dans ma façon de voir les choses. Je peux juste contester."

Jean Lapeyre n'a rien vu de sexiste à la FFF

"Non je n'ai jamais vu ou été témoin de propos sexistes pendant mes années à la Fédé", a estimé le directeur juridique de la FFF.

Le directeur juridique de la FFF nie des propos sexistes

Jean Lapeyre, directeur juridique de la Fédération française de football se défend de propos sexistes.

"Une ou deux fois, il parait que j"'aurais eu des propos plus que déplacé envers des femmes. J'ai toujours nié ce que l'on me reproche. J'ai eu un papa qui a fait toute sa carrière dans le marine nationale avec des valeurs très affirmées et ce n'est pas dans mes manières de faire."

Avant de préciser: "On a peu avoir des désaccords avec des gens mais cela n'a jamais dépassé les limites dans le langage employé. Il y a eu une rénio au Codir par rapport à un problème informatique. La directrice en question avait des éléments pour lesquels je n'étais pas d'accord. Je me suis permis de le dire de manière correcte, cela a duré trois minutes mais je n'ai pas souvenir d'autre chose. La deuxième fois, sur l'élection de certains membres en vue d'un COMEX, la secrétaire générale voulait écarter des vieux et j'ai dit que le jeunisme ce n'était pas une solution. Noël Le Graët avait surenchéri en la remerciant de ses mots à cause de son âge. Mais là encore, ce n'est pas allé plus loin. Voilà les deux esclandres."

Amélie Oudéa-Castera bientôt entendue par la commission parlementaire

Selon les informations de RMC obtenues auprès des organisateurs de la commission d'enquête sur les dérives des fédérations sportives, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera sera auditionnée par l'Assemblée nationale jeudi prochain, le 16 novembre dans l'après-midi.

Cette audition sera la dernière de cette commission d'enquête, consacrée aux défaillances dans les différentes fédérations françaises. Trois axes majeurs sont scrutés par les députés: les violences sexuelles, les discriminations, et les cas de corruption.

Avant la ministre, plusieurs personnalités du monde sportif ont été entendues par les députés, comme le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps, l'ancien patron de la FFF Noël Le Graët, l'ancienne patineuse Sarah Abitbol... mais aussi Florian Grill, le président de la Fédération Française de Rugby.

Un rapport doit être rendu par cette commission d'enquête d'ici la fin d'année.

Romain Cluzel pour RMC

Fin de l'audition de Noël Le Graët à l'Assemblée

C'est la fin de cette audition de Noël Le Graët par des députés dans le cadre de la commission d'enquête concernant les dysfonctionnements au sein de plusieurs fédérations sportives.

L'ancien président de la FFF a parfois eu des soucis de micro mais a surtout paru agacer les élus en s'estimant incapable de répondre à de nombreuses questions en assurant avoir délégué à des personnes compétentes.

Aux formules de politesse de la présidente et de la rapporteure de la commission, Noël Le Graët s'est fendu à deux reprises et dans un sourire d'un "Moi aussi mesdames" pour leur dire au-revoir.

En sortant de la salle, Noël Le Graët a dit en voyant les micros "maintenant que je vois ces trucs, ça me fait peur". Il est parti en tenant sa fille par l'epaule.

S'il a dénoncé un "lynchage médiatique" contre lui autour de l'audit à charge contre lui, le Breton a reconnu qu'il regrettait ses mots sur l'homophobie dans le football.

Noël Le Graët sur le contrat des montres offertes aux joueurs en 2018

"Chaque joueur a dû percevoir une montre à cette époque-là, ce contrat a été signé par ma directrice générale (Florence Hardouin, ndlr). Je n'étais pas forcément d'accord (avec le montage financier). Je l'ai dit mais c'était trop tard."

Noël Le Graët toujours sur l'affaire Nehar

"Je ferais une réponse écrite si vous le voulez bien."

Noël Le Graët sur l'affaire Bachir Nehar (l'intendant des Bleus) pour un conflit d'intérêts

"Je ne suis pas certain qu'il n'y ait pas eu de sanctions de prise autour de conflit d'intérêts (Bachir Nehar est intendant des Bleus et salarié d'une société qui gère des carrières de joueurs). Il n'a pas le droit de continuer les deux, la Fédération aurait pris des sanctions. Cela me parait impossible qu'un agent soit avec l'équipe de France."

Noël Le Graët sur l'affaire Fortépaule

"Je ne connais pas cette affaire. Si je dis que je me rappelle, oui je sais qu'il y avait une affaire Fortépaule mais je suis incapable de bien l'expliquer du début à la fin."

Noël Le Graët sur l'affaire Galletti

"Il y a eu des commentaires au sein de la Fédération sur les mots de Borghini. J'ai découvert cette affaire au moment de son audition. (Connaisance des suites sur cette affaire?) Je ne suis plus président de la Fédé, malgré moi."

Noël Le Graët sur le fait de déléguer

"Dans une fédération qui a auatnt de licenciés, on a besoin de gens compétents donc je n'ai pas fait tout seul. C'est pareil dans mon entreprise. A la Fédé, je n'ai pas dit qu'on avait tout bien, c'est impossible. J'ai dit qu'on avait fait des choses. J'ai regretté mes mots sur l'homophobie, j'ai dit ce que l'on avait fait sur le racisme. On avait un COMEX tous les mois et on avait des salariés de très haut niveau."

Noël Le Graët sur le fait que les autres ont assuré qu'il décidait de tout

"Je crois que la FFF a consacré trois millions d'euros à la lutte contre l'homophobie. Et sur ceux qui étaient avec moi, pourquoi sont-ils restés s'ils étaient malheureux. J'ai été très fier de travailler avec eux et ils étaient très fidèles. Pas tous mais c'est comme partout. J'ai l'impression qu'ils étaient heureux, en tout cas ils ne faisaient pas de reproches et votaient lors des COMEX."

Noël Le Graët sur le fait de ne pas tout savoir à la FFF

"Etre au courant de rien, vous ne pouvez pas dire ça car je suis quand même au courant de choses. On a besoin de gens compétents dans certains rôles. Vos questions ne me gênent pas mais je n'ai pas forcément les réponses sur des sujets qui sont compliqués. Tous les cas ne remontent pas au président de la FFF. Ecoutez, on ne peut pas tout faire."

Noël Le Graët sur les moyens de gérer les affaires à la FFF

"J'ai des équipes qui gèrent cela. Vous recevrez des gens plus compétents que moi pour répondre."

Noël Le Graët toujours sur Angélique Roujas

"Je me doutais que vous alliez me parler de cette dame. Je ne savais pas qu'il y avait prescription et c'est bien dommage. Vous me dîtes qu'elle travaille en Vendée maintenant, je vais me renseigner. Que pouvait-on faire à la FFF? (Retirer sa licence) Je note. Cela me gêne de citer des noms parce que très souvent les gens ont été 'graciées'. On a eu Élisabeth Loisel, blanchie au tribunal. David San José on l'a licencié en 2012, il a porté plainte et je ne suis pas sûr que l'on va gagner."

Noël Le Graët sur l'affaire Angélique Roujas (accusée d'avoir eu des relations avec des joueuses dont des mineures)

"La FFF l'a licenciée en 2013, l'article 40 a été appliqué pour cette femme. L'affaire judiciaire a été classée sans suite (pour prescription, ndlr). Je regrette mais je ne peux pas inventer des choses que l'on m'écrit. Il semblerait qu'Angélique Roujas ait travaillé au FC Metz, il semblerait. Après je ne sais pas ce qu'elle est devenue."

Noël Le Graët refuse de répondre à une question sur le fait de demander à une salariée de porter une jupe lors d'un voyage

"Je ne réponds pas à cette question. Je n’ai pas à répondre à cette question. Parce que je vous vois venir."

Noël Le Graët interrogé sur le fait de ne pas savoir sur les condamnations de la FFF

"C'est une bonne question mais je ne sais pas y répondre. Dans mon boulot de fédération, j'ai passé énormément de temps à redresser les finances. Jamais les amateurs n'ont touché autant. Je me suis bagarré avec les grands groupes français pour qu'ils reviennent après Knysna. Je peux aussi parler des heures de football. Mais sur les questions juridiques non."

Noël Le Graët relancé sur la gestion de cette affaire d'agression sexuelle supposée en 2018

"On a aussi tendance à croire la justice. Pour les 10.000 euros de dommages et intérêts à verser à la plaignante, je ne sais pas tout et d'autres sauront mieux que moi. Je ne veux pas être accusé de tous les maux pour des faits qui ne me concernent pas directement."

Noël Le Graët sur une agression sexuelle à Moscou en 2018 et le traitement de la FFF

"Oui absolument il y a eu une mesure disciplinaire. La plaignante a porté plainte mais il a été acquitté. A la Fédération, on lui a fait des reproches assez fermes pour que cela ne recommence mais la plaignante n'a pas convaincu le tribunal. Il a été convoqué sévèrement et il a compris qu'il ne devait pas recommencer. La plaignante n'a pas gagné et le tribunal a reconnu qu'il n'avait rien fait. Que pouvions nous faire ? Je pense qu'il a été secoué par cette affaire, puni je n'en sais rien."

Noël Le Graët sur le numéro vert appelé par le COMEX pour se rendre compte du problème

"Je n'ai pas dit que ce n'était pas vrai mais la Fédération a fait en sorte que le prestataire nouveau donne satisfaction."

Noël Le Graët sur les 79 signalements et sur les soucis du numéro vert de la FFF

"Notre prestataire a changé et n'était plus en état de fonctionner. Le temps de trouver un autre prestataire cela a pris quelques semaines, vous dites quelques mois et cela n'a pas trop d'importance (il se reprend) si cela a de l'importance. Le prestataire nouveau a donné satisfaction. Nos services nous ont signalé que cela ne fonctionnait pas et cela a pris un peu de temps. Le COMEX a demandé de rétablir le plus urgemment possible un prestataire fiable. Mais cela n'arrivait pas dans mon service."

Noël Le Graët sur la cellule 'Signal-sports'

"Non, très franchement je ne la connaissais pas. Je savais qu'il y a vait eu un numéro vert qui a fonctionné quelques mois mais qui a été coupé. Cela ne venait pas de la FFF. Je ne sais pas combien il y a eu de signalements quand j'étais président de la FFF."

Noël Le Graët sur l'article 40 déclenché seulement quatre fois par lui

"D'autres que moi ont porté plainte au titre de l'article 40. Des présidents de Ligue l'ont fait. Il n'y a pas que moi qui puisse déclencher l'article 40."

Noël Le Graët sur les inégalités des primes hommes-femmes à la FFF

"Quand on fait des appels d'offres pour les filles, elles ont 30%. Idem pour les garçons qui reçoivent 30%. Les joueuses sont de mieux en mieux salariées par les clubs à Lyon, au PSG et dans d'autres clubs. C'est un problème économique mais pas une question de volonté."

Noël Le Graët sur les actions contre l'homophobie à la FFF

"J'ai donné des instructions un peu partout dans nos services. Je venais trois jours à la FFF en tant que bénévole et j'ai des équipes mieux formées que moi pour travailler sur ces questions importantes. Je regrette d'avoir dit ça et j'ai changé après avoir été dans des associations. Les gens qui crient au stade sont-ils homophobes ou bêtes? Je pense qu'ils sont bêtes."

Noël Le Graët questionné sur l'homophobie dans le foot français

"Je n 'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de problème. Mais j'ai dit qu'il y en avait peut-être moins que dans la société. Dans le stade j'ai vu des choses. Sur l'homophobie, je ne savais pas avant et après avoir visité trois associations j'ai changé d'opinion. L'homophobie ce ne sont pas que des footballeurs mais des gamins normaux. On sort transformé quand on visite ces associations."

Noël Le Graët sur une affaire d'agression supposée autour de jeunes arbitres

"Il y a des choses que j'ai appris la semaine dernière avec l'audition du patron des arbitres devant cette commission. La Fédération a des salariés qui peuvent s'occuper de certains dossiers. L'arbitrage ce n'est pas directement chez nous mais je ne suis pas naif. J'ai appelé le patron de la Ligue de Paris qui doit m'en parler ce mardi soir et je suis prêt à faire un rapport ensuite."

Noël Le Graët sur sa définition des comportements inappropriés avec les femmes

"Je ne sais pas. Est-ce que dire à quelqu'un qu'elle a eu jolie robe c'est grave? Aujourd'hui oui. Les temps ont changé. Moi j'ai 82 ans, petit à petit les temps ont changé, ça ne se dit plus. Et il faut faire plus attention aujourd’hui qu’il y a quelques années et c’est bien. [...] Vous trouvez que c’est du harcèlement sexuel de dire ça", a rétorqué l’ex-président de la FFF. Pour moi non mais pour vous peut-être."

Noël Le Graët relancé sur l'homophobie dans le football

"J'ai dit que c'était une maladresse invraissemblable. Il y a un manque de connaissances et je pense qu'au stade, tous les mots ne sont pas homophobes car je pense que les gens ne saisissent pas ce qu'ils disent. Après j'ai été visité les centres et là je me suis dit que j'aurais mieux fait de ne rien dire. Empêcher l'homophobie au stade, c'est le travail de tous. Je répondrais différemment bien évidemment. Dans les instances ou les clubs, je ne sais pas tout mais c'est un travail général de chacun d'entre nous pour lutter contre ça."

Noël Le Graët sur la gestion des agressions au sein de la FFF

"C'est une bonne question. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes. J'ai des équipes de juristes de haut-niveau. A chaque fois que j'ai eu connaissance de faits graves, j'ai fait appliquer l'article 40. Le même article qui est contre moi actuellement. Il n'y a pas eu de cachotteries. Tout n'est pas parfait mais on a fait ce que l'on devait. J'ai dû faire appliquer l'article 40 quatre fois. Je ne suis pas le seul qui peut l'appliquer et dans les jours qui viennent vous interrogerez des gens qui maîtrisent mieux ces sujets."

Noël Le Graët sur le racisme dans le foot

"Sur le racisme, j'ai toujours été proche de l'Afrique. J'ai toujours aidé via la FIFA cette collaboration avec l'Afrique. Je regrette de ne pas avoir pu faire aller jouer les Bleus en Algérie. Je rejette le racisme mais j'ai dit qu'il fallait peut-être arrêter les matchs. Aujourd'huil le gros problème ce sont les violences entre supporters de clubs différents. En revanche, sur les jeunes binationaux, cela ne me gêne pas quand ils rentrent chez eux pour être auprès de certains membres de leur famille."

Noël Le Graët interrogé sur les mesures prises à la FFF contre les violences sexuelles et sur son action contre l'homophobie

"L'homophobie, je regrette d'avoir employé ces mots. Au stade, ces mots on ne se rend pas bien compte de leur portée. J'ai pris un savon de ma fille puis j'ai visté des centres qui luttent contre l'homophobie. Je me suis senti triste et maladroit. Je suis sûr que ces débiles qui crient ces mots ne sont pas homophobes mais bêtes."

Noël Le Graët sur le numéro vert alloué aux victimes au sein de la FFF

"Je ne suis pas sûr que Philippe Diallo était au COMEX à l'époque. Ce la n'enlève rien à ses qualités mais il est rentré quand il y a eu un poste de libre et il est brièvement devenu trésorier."

Noël Le Graët sur son départ et le fait que Philippe Diallo était au COMEX

"Quand je suis parti, cela devait déjà faire un an que Philippe Diallo était au COMEX."

Noël Le Graët sur les fonctions de Philippe Diallo dans sa liste et au COMEX

"Je peux avoir un avis sur mon successeur, mais il faut être élu. L'assemblée est nombreuse et lors des votes j'ai gagné à chaque fois avec des scores. Didier on a pu en parler mais il aurait fallu qu'il se présente. Sur le COMEX, les textes vont changer pour sa composition et passer à 28, je trouve que c'est beaucoup pour prendre décisions. Mais ce n'est pas parce qu'on dit à Didier Deschamps qu'il va être président qu'il va l'être."

Et d'ajouter sur Philippe Diallo: "Il a un pot terrible. Il a été battu pour des élections syndicales. Je le trouvais bon et notamment sur les questions juridiques, et quand Brigitte Henriques est parti, c'est le seul que je pouvais nommer comme vice-président. Pour ce qui est des dates, je ne veux pas dire de bêtises. Philippe Diallo a été confirmé en 2013, il y aura de nouvelles élections dans un an. Je ne vais pas dire qui je préfère."

Noël Le Graët relancé sur une la non-présidence de Deschamps

"Cela montre qu'il n'a pas changé d'avis même si j'ai cru pouvoir le convaincre à un moment. Après dix ou douze ans comme sélectionneur. C'est un type exceptionnel dans les gens qui connaissent le football. J'aurais aimé qu'il prenne ma suite, j'ai essayé de le convaincre mais cela n'a pas marché."

La rapporteure demande des éclaircissement sur la prolongation de Deschamps

"Le président peux le faire. J'ai aussi un COMEX de douze membres et on parle. Il est tout à fait clair que l'on discute mais la dernière décision, s'ils ne sont pas d'accord, c'est le président qui la prend. Si on avait fait un vote national, Deschamps aurait eu 80% des votes. Didier Deschamps ferait un bon président de fédération mais il ne veut pas."

La présidente demande à Noël Le Graët de parler de sa plainte contre Oudéa-Castéra

"Les choses vont s'accélerer au niveau de l'enquête. Si j'avais été auditionné trois semaines plus tard, j'aurais pu en parler. Mais là je ne peux pas en parler, si elle est auditonnée je ne peux pas en parler. Je ne crois pas avoir fait de déclaration à la presse sur ce sujet, possible que quelqu'un ait fait des déclarations mais je n'ai pas compris cette intervention qui n'est pas digne de l'homme de qualité qu'il est."

La rapporteure demande à NLG les fonctions de Virginie Josselin à la FFF et sur son départ

"Son travail avec Didier Deschamps devait être de qualité car il est exigeant. Je ne sais pas pourquoi elle est partie. La personnalité de Didier Deschamps est assez forte pour avoir les informations sur les gens autour de lui. C'est quelqu'un de qualité. Qu'il soit au courant de tout c'est possible."

La rapporteure demande à NLG si des proches de Deschamps sont partis lors du plan social à la FFF

"Je ne crois pas que Didier Deschamps se soit séparé de quelqu'un. Il n'en avait pas le pouvoir de toute façon, il pouvait faire des demandes mais pas forcer un départ. Je ne m'en rappelle pas."

La rapporteure interroge Noël Le Graët sur les départs des femmes de la FFF

Noël Le Graët a un peu de mal avec le micro.

"Je vais donner l’impression de répondre à côté mais je ne m'occupais pas directement du personnel. J'ai été étonné de voir autant de départs de femmes. Il y avait, à un moment, trop de monde à la Fédé et il fallait très certainement faire quelques départs. Mais je regrette certains départs car beaucoup travaillaient très bien et ce n’est pas toujours facile. Je n'ai pas de reproche particulier à faire à ses femmes, une n'a pas encore trouvé de travail et les autres ont retrouvé du travail, heureusement. Pour les conditions de ces départs, il faudra demander à ceux qui étaient responsables du personnel et vous allez en recevoir quelques-uns."

La rapporteure lance Noël Le Graët sur Brigitte Henriques et ses blagues graveleuses

"Brigitte Henriques était l'une des femmes que je préférais à la Fédération, c’était l’une de celles qui travaillait le mieux. J’ai peut-être eu une blague malheureusement, c’est possible mais j'ai un profond respect pour elle. J’aurais préféré qu’elle reste à la Fédé parce que si elle était restée, c’est elle qui m’aurait remplacé. Je n'ai rien contre Philippe Diallo, n’y voyez aucune allusion maladroite, mais elle était une vice-présidente de qualité cela m'étonnerait qu'elle m'ait critiqué."

Noël Le Graët n'a rien à dire sur le sexisme à la FFF

"Pas de faits à rapporter. J'ai trop de respect. D'abord j'ai mis des femmes à tous les postes. A la Fédération, ma directrice générale était une femme et je crois que vous allez la recevoir (jeudi). Ma vice-président, Brigitte Henriques, était une femme. J'ai développé le football féminin. J'ai l'habitude de travailler avec des femmes et très franchement je ne me fais aucun reproche sur tout ce qui a été écrit dans le rapport d'audit."

On lui rappelle qu'il a prêté serment.

"J'ai prêté serment sous réserve que l'on reste dans le cadre des questions que vous devez me poser en-dehors des éventuelles difficultés. Donc je ne répondrai pas."

La présidente relance NLG sur l'audit à la FFF, il répond

"C’est assez drôle parce que j’ai été entendu et je vais en parler en toute liberté", a poursuivi l’ancien patron de la '3F'au sujet de l’audit ministériel. Ensuite j’ai été reçu et on m’a dit que je pouvais partir en vacances tranquille et que le dossier était clos. Je suis rentré chez moi, part en Martinique comme on en a l’habitude. En arrivant là-bas on m’a dit de revenir à cause d’un fait nouveau. Je n’ai jamais sur lequel, je ne sais pas de quoi on me parle. J’ai été mis à l’article 40 donc aujourd’hui je ne peux pas répondre à toutes les questions. On m'a reconvoqué à cause d'un fait nouveau. Mais personne ne m'a détaillé ce que c'était. Je n’ai jamais reçu ni courrier ni rendez-vous de qui que ce soit."

La présidente de la commission interroge NLG sur le calendrier de son retrait

"Je crois que cela a été un lynchage médiatique immérité. Je n'ai rien fait de mal, nulle part, à personne. Mais à un moment je ne supportais plus les articles journaliers. J’ai une famille avec trois enfants d’un certain âge, ce ne sont plus des bébés, et neuf petits-enfants qui ont entre 22 et 30 ans. Et ce n’est pas forcément agréable d’avoir tous les jours dans le journal local ou national des contre-vérités. Je ne m’exprimerais pas longtemps sur ce dossier car mes avocats ont demandé que le rapport d'audit soit annulé et contesté parce que pout le moment la défense que j’ai présentée c’est que je ne suis au courant de rien. Vous dans cette salle, vous êtes plus au courant que moi. Moi je ne sais pas."

Fin de la présentation de Noël Le Graët

"Après Knysna, j'ai trouvé une équipe de jeunes dirigeants avec qui on a travaillé. On n'a pas tout bien fait, c'est impossible, mais on a bien travaillé. On a augmenté le nombre de licenciés garçons de 30% et on a triplé le nombre de licenciées chez les jeunes femmes."

Noël Le Graët rappelle avoir lancé la DNCG et avoir consolidé les finances de la FFF

"J'ai transmis mon entreprise à ma fille il y a quelques années et l'entreprise fonctionne bien."

L'ancien président est relancé sur son parcours à la FFF jusqu'à la présidence et le dirigeant via un courrier de ses avocats a signifié qu'il ne répondrait pas aux questions liées à des affaires en cours.

"J'ai été battu lors d'une élection à la Ligue car les grands clubs voulaient plus d'argent alors que moi je ne voulais pas un gros écart entre petits et grands clubs. Vous avez dû entendre parler de la DNCG que j'ai mise en place. Je pense que cela a aidé les clubs. Je suis plus à l'aise sur le financier que sur le juridique et le sportif. J'ai redressé les finances de la FFF. L'équipe de France était 15e quand je suis arrivé à la présidence, elle est deuxième. On a aussi relancé l'équipe féminine. J'habite toujours Guingamp et quand j'étais à Paris à la FFF, j'ai su m'entourer de cadres de qualité."

Noël Le Graët est arrivé seul devant les députés

L'ancien président de la FFF commence son audition par une présentation de son parcours.

"J'ai eu deux passions dans ma vie, le football et Guingamp. En 30 ans de présidence à Guingamp, j'ai fait monter ce club jusqu'à la première division. En ce quin concerne la ville de Guingamp, je suis né là-bas, j'ai été maire de la ville, j'ai laissé la place de maire à mon adjointe après six ans et désormais elle est sénatrice. J'ai bien travaillé avec elle et j'ai d'excellents souvenirs. Guingamp c'est une petite ville et on y a les difficultés des petites villes comme la question des hôpitaux et la question aussi des HLM. Je suis heureux à Guingamp, je voudrais y travailler tout le temps. J'ai été VRP dans deux grosses sociétés après le foot et à 40 ans j'ai décidé de devenir industriel et mes affaires vont bien."

Bonjour à toutes et à tous

Bienvenue dans ce direct consacré aux travaux de la Commission d’enquête relative à l’identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport.

L’Assemblée nationale poursuit ses travaux dans le cadre de la commission ce mardi, avec trois nouvelles auditions prévues cet après-midi, dont celle de l’ancien président de la Fédération française de football, Noël Le Graët.

Ce dernier sera interrogé par les membres de ladite commission d’enquête à partir de 15h30, après le président de la Fédération française de volley, Éric Tanguy, et avant celui de la Fédération française de handball, Philippe Bana.

Noël Le Graët a quitté son poste en février après des révélations de presse et un rapport de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche qui mettaient en lumière un comportement inapproprié vis-à-vis des femmes.

Le Graët est aussi visé depuis mi-janvier par une enquête judiciaire pour harcèlement moral et sexuel.

RMC Sport