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Mondiaux de ski: Tessa Worley dévoile le secret des grands rendez-vous

En équipe de France, elle est la fille des grands rendez-vous. Double championne du monde de slalom géant, Tessa Worley dispute à 33 ans les derniers Mondiaux de sa carrière. D'abord alignée ce mardi sur le Super-G, elle tentera d’y décrocher la médaille, histoire de lancer idéalement sa quinzaine. Elle s'est confiée à RMC Sport sur sa forme et son état d'esprit.

Tessa, comment vous sentez vous à l’approche de vos 6èmes championnats du monde, le dernier grand rendez-vous de votre carrière?

Je me sens super bien super. Je suis heureuse d’être ici, très excitée à l’idée de courir des championnats du monde en France. C’est un moment unique dans une carrière donc j’ai juste envie de profiter. Physiquement aussi j’ai fait en sorte d’arriver dans ma meilleure forme sur ces championnats du monde. L’idée c’était de monter en puissance tout au long de l’hiver, je suis vraiment heureuse de cette préparation

Ça change quoi d’aborder ces Mondiaux en vous disant que ce sont les derniers?

Sur le sportif pas grand-chose. C’est plus par rapport aux moments de vie avec l’équipe, je me dis 'c’est génial, tu vis encore ça, c’est en France, c’est juste énorme, profite de chaque moment, va chercher ce que t’as vraiment envie d’aller chercher et surtout n’aie pas de regrets'. Pour ce qui est des courses, je suis à 100% concentrée sur ce que je dois faire, mes actions, la technique et les intentions.

Vous êtes six fois médaillée aux championnats du monde, vous avez obtenu quatre médailles d’or en individuel et par équipe, quel est le secret pour aborder idéalement ces grands évènements?

Il y a vraiment une approche mentale que j’apprécie dans ces grands événements. J’aime être à fond, tout donner sur le jour-J et prendre la petite dose de risque qui fait qu'on peut aller chercher la grosse performance. Après comme dans tous les sports il y a beaucoup de courses où tout ne se passe pas comme on veut et il y a des petits détails qui font qu’on ne grimpe pas toujours sur le podium. Et puis finalement il n’y a que trois places sur le podium avec une concurrence dense. Quand on a conscience de tout ça, on sait que sur des petits détails, on peut passer d’une journée extraordinaire à une journée un peu plus décevante, mais c’est la beauté du ski et il faut tout risque, il faut tout donner et il faut surtout n’avoir aucun regret sur les championnats du monde.

Vous êtes dans une saison un peu plus délicate que les précédentes, vous n’êtes pas encore montée sur un podium cet hiver, ça vous inquiète?

Non ca n’est ni source de gamberge, ni source d’incertitude. Au contraire mes dernières courses en coupe du monde ont été très positive et j’ai vraiment ressenti de bonnes choses sur les skis. J’ai eu de belles sensations, j’ai fait le plein de confiance, et je me suis rapprochée du podium. J’arrive ici en me sentant capable de jouer avec les meilleures donc ça c’est vraiment le plus important.

Propos recueillis par Arnaud Souque, à Méribel