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Ski alpin: "Ça ne se joue pas à grand-chose", Noël relativise après sa 3e place sur le slalom à Chamonix

Troisième podium de l'hiver pour le Français Clément Noël, troisième dimanche du slalom de Chamonix. Meilleur temps de la première manche, le skieur de Val d'Isère n'a pas pu vraiment s'exprimer dans une deuxième manche marquée par des conditions de neige délicates. 30ème de la première manche et dernier qualifié, le Suisse Daniel Yule s'est finalement imposé au terme d'une remontée inédite dans l'histoire des slaloms en Coupe du Monde de ski alpin. Il confie ses impressions pour RMC Sport.

Clément, il y a quand même du sourire sur votre visage malgré le fait de ne pas avoir gagné aujourd'hui...

Clément Noël: "Oui ça va, j'étais déçu en passant la ligne parce que ça m'énervait un peu que le 30e de la première manche gagne la course. Mais c'est comme ça, c'est le ski, Cela peut arriver les grosses remontées sur les conditions comme ça, on le sait. Moi je n'avais pas la pire place, j'avais de quoi garder mon avance mais je ne fais pas suffisamment le boulot en deuxième manche. Ça ne se joue pas à grand chose et je pouvais prétendre à gagner cette course. Certains ont fait du meilleur boulot que moi, Loïc Meillard fait une super deuxième manche en partant loin, bravo à lui. Moi je n'ai pas tout réussi à mettre en place mais je suis fier de la manière. Le boulot est plutôt bien fait, c'est pour ça que ça me frustre car c'est le deuxième podium d'affilée mais je ne gagne pas. Mais il y a un moment où ça va bien finir par passer plus haut.

Seulement troisième, mais c'est déjà le troisième podium de l'hiver, c'est satisfaisant malgré tout ?

Oui c'est cool. Quatre fois dans le top 4 en sept courses, je skie pour être régulier devant. Trois podiums, c'est ce que j'ai fait l'an passé sur toute la saison, et là il reste encore cinq courses et j'en suis déjà à trois. Mais voilà, ça manque d'aller chercher tout devant, or c'est ce qui me fait vibrer. Mais j'ai quand même vécu une super journée, avec le public, bon parfois un peu envahissant entre les deux manches car les gens sont à fond, mais ça fait partie du jeu. Merci au public de m'avoir soutenu à ce point, et puis un Français sur le podium, c'est quand même pas mal. Et puis je voudrais aussi féliciter Steven Amiez (9e) parce que franchement il était au pire endroit pour partir en deuxième manche, dans le ventre mou complet. Il s'en sort donc bravo à lui.

Il y a de l'émulation justement avec Steven Amiez qui est en train petit à petit d'arriver au très haut niveau ?

Je suis content qu'il réussisse. Là, en ce moment, il n'a qu'une vitesse : c'est à fond ! Il se donne en course ou à l'entraînement et ça fait une belle référence. Pendant quelques années, le groupe avait un peu végété, j'étais parfois seul en deuxième manche et là on nous regarde un peu à l'entraînement. Steven skie largement dans les 10 meilleurs du monde. Les autres aussi progressent, donc on a un bon groupe et c'est cool.

Racontez-nous les conditions en deuxième manche avec plein soleil et une douceur exceptionnelle...

Ce n'était pas horrible mais on ne peut pas faire la ligne qu'on veut, il y a un rail assez loin de la porte et on ne peut pas couper les lignes comme j'aime et faire très peu de chemin. Là je ne peux pas, et sur le plat en bas ça colle c'est horrible, ça n'avance pas. On sait qu'on va droit et qu'on peut prendre de la vitesse mais ça n'avance pas quoi.

Propos recueillis par Arnaud Souque