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Ski alpin: Johan Clarey pas dans les meilleures conditions pour son dernier Kitzbuhël

Johan CLAREY

Johan CLAREY - IconSport

Forfait à Wengen en Suisse, le week-end dernier en raison de soucis personnels, le skieur français Johan Clarey disputera ses deux dernières descentes à Kitzbühel en Autriche vendredi et samedi. Une course qu'il n'aborde pas dans les meilleures conditions.

Absent à Wengen en Suisse le week-end dernier en raison de soucis personnels, le vétéran français de 42 ans Johan Clarey n'aborde pas dans les meilleures conditions les deux descentes de Kitzbuhël en Autriche (vendredi et samedi). Mais la mythique Streif, piste parmi les plus exigeantes du circuit, lui a souvent réussi ces dernières années, puisqu'il y est monté sur le podium à 4 reprises. Il a même terminé deuxième des deux dernières éditions.

Johan, dans quel état d'esprit abordez-vous l'ultime Kitzbuhël de votre carrière ?

Moyen. J'ai des problèmes dans ma vie personnelle. Avec mon épouse on vit des moments compliqués en raison d'un évènement qui a été très dur pour nous, donc j'ai pas un gros moral. C'est elle qui m'a poussé à venir ici. Mais je ne sais pas trop comment ça va se passer.

Malgré tout, pour votre dernière fois à Kitzbuhël, vous allez essayer de profiter de chaque instant ?

Essayer de profiter de chaque instant c'est un peu difficile. Je fais de la descente de coupe du monde, et à Kitzbuhël il y'a une intensité folle au niveau du stress. Je me rends bien comte que c'est la dernière, je vais essayer de me recentrer sur moi même, essayer de mettre le focus là où il faut et au bon moment. Après je profiterai peut être un peu plus dans l'aire d'arrivée une fois la descente passée, mais sinon je vais l'aborder comme d'habitude.

Cette piste, globalement vous l'adorez, mais vous avez votre passage préféré et un autre que vous aimez beaucoup moins ... 

Oui, c'est vrai... Ma partie préférée c'est la sortie du Steilhange juste avant le chemin, c'est là que j'arrive à générer de la vitesse par rapport à mes concurrents. Je ressors souvent premier du chemin donc c'est une partie que j'ai toujours adorée et que j'ai dans le sang même si je suis incapable d'expliquer pourquoi. A l'inverse, je déteste le final avec le saut du zielschuss. Je me suis déjà retrouvé sur le toit 3 fois, et je suis parfois parti dans les filets. Je le sens moins bien ce passage. Je n'ai pas le bon feeling sur les trajectoires, même si je l'ai déjà fait 14 fois. Il doit y avoir un truc un peu psychologique qui me bloque quand j'y arrive. Le jour de course j'arrive à peu près à faire abstraction mais c'est pas naturel.

Quoi qu'il en soit, Kitzbuhël reste pour tout skieur un moment un peu à part dans la saison. Comment on l'explique ?

C'est l'engouement populaire qui explique ça, c'est si différent des autres pistes à ce niveau là. Les gens viennent du monde entier parce que c'est Kitz', et le jour de la course ça fait une ambiance unique qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. La raison est aussi liée à la piste. Elle est différente des autres, c'est un mythe, on a une piste complète, engagée et qui donne des courses magnifiques à regarder.

Arnaud Souque