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Daniel Kinahan (à gauche) et Tyson Fury ensemble à Dubaï début 2022

Daniel Kinahan (à gauche) et Tyson Fury ensemble à Dubaï début 2022 - DR/Instagram

Boxe: Fury-Kinahan, les liaisons sulfureuses du "Gypsy King" avec un parrain de la mafia

Fury remet ses ceintures WBC-The Ring des lourds en jeu ce samedi à Wembley contre son compatriote Dillian Whyte (en direct à partir de 20h30 sur RMC Sport 1). Un rendez-vous obscurci par les récentes sanctions contre Daniel Kinahan, son ancien conseiller spécial dans le viseur de la justice pour ses activités criminelles présumées. RMC Sport vous raconte les liens entre le boxeur et le patron du puissant clan Kinahan, qui a sorti le "Gypsy King" de sa période la plus sombre et qui a touché de l'argent pour ses derniers combats.

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On sent tout de suite que le sujet l’irrite. D’habitude bravache devant les caméras, Tyson Fury s’énerve peu à peu devant les questions de Sky Sports. Des demandes répétées sur la nature exacte des relations entre le "Gypsy King", qui défend ses ceintures mondiales WBC-The Ring des lourds ce samedi à Wembley contre son compatriote Dillian Whyte, et son ancien conseiller Daniel Kinahan. "Ce ne sont pas mes affaires, ça ne me concerne pas", répète le boxeur britannique. Avant de conclure puis de se lever, courroucé: "Merci, bonne soirée et je ne ferai plus jamais d’interview pour Sky".

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Si Tyson Fury sort de ses gonds, c’est que le nom Daniel Kinahan n’a rien d’anodin. Jamais condamné par la justice jusqu’ici, cet Irlandais de quarante-quatre ans a été désigné par la Haute Cour irlandaise comme chef du Kinahan Organised Crime Group, un cartel criminel parmi les plus gros au monde spécialisé dans la drogue, les armes à feu mais aussi les meurtres et qui aurait rapporté plus d’un milliard d’euros. Ces derniers jours, le gouvernement américain a confirmé ce portrait en sanctionnant toutes les sociétés liées à son nom et en offrant 5 millions de dollars pour "toute information menant à l’arrestation et/ou à la condamnation" de Daniel Kinahan mais aussi de son frère (Christopher Jr) et son père (Christopher), dont il a pris la suite à la tête du business.

Les Emirats arabes unis, où il vit à Dubaï pour éviter toute extradition, viennent à leur tour de geler les actifs de son clan ces dernières heures, resserrant encore le filet. Rapport avec Tyson Fury et la boxe? Fan de noble art depuis tout petit, Daniel Kinahan cofonde en 2012 à Marbella – où lui et son clan ont émigré pour les "affaires" – la boîte de management et la salle MGM, pour Macklin’s Gym Barbella, du nom de son associé ancien champion d’Europe des moyens Matthew Macklin. Utilisée par des criminels reconnus, la salle devient aussi la base de nombreux boxeurs professionnels. Eddie Hearn et Frank Warren, les deux promoteurs les plus puissants de la boxe britannique, rendent même visite à Daniel Kinahan. Mais ses autres activités ont des conséquences.

En août 2014, l’ancien boxeur devenu entraîneur chez MGM Jamie Moore se fait tirer dessus (il sort indemne) dans la résidence espagnole de Daniel Kinahan, qui était la véritable cible du raid. Moins de deux ans plus tard, en février 2016, la pesée d’un événement organisé par MGM se transforme en fusillade dans le Regency Hotel de Dublin. Alors que le combattant Gary Sweeney descend de la balance, deux hommes (dont un grimé en femme) ouvrent le feu dans la salle. Trois autres, déguisés en membres des forces d’intervention de la police irlandaise, attendent dans le lobby de l’établissement et "finissent" le travail: ils descendent David Byrne, proche associé de Daniel Kinahan. Mais c’est encore ce dernier, qui réussit à s’échapper, que les tueurs traquaient.

Membres du clan Hutch, ils cherchent à venger l’assassinat en 2015 du mafieux Gary Hutch, ancien proche du clan Kinahan qui l’accuse de la tentative de meurtre contre Daniel qui a touché Jamie Moore. Cet événement du Regency Hotel va lancer une "guerre" en Irlande entre les gangs Kinahan et Hutch qui fera près de vingt victimes. Il va aussi pousser Daniel Kinahan et Matthew Macklin à se désengager en janvier 2017 de MGM, qui change de nom pour devenir MTK Global. Tyson, lui, vit alors une période sombre. Après avoir battu Wladimir Klitschko pour les titres WBA-IBF-WBO-The Ring des lourds en novembre 2015, le "Gypsy King" oscille entre alcool, drogue(s), dépression et idées suicidaires.

Dans le viseur de l’agence antidopage britannique pour des traces de nandrolone dans un test de février 2015 et un contrôle positif à la cocaïne, il voit sa licence de combattant suspendue par la fédération locale. Gonflé comme un ballon à même pas trente ans, Fury ressemble à tout sauf à un boxeur. Une rencontre va le relancer: Daniel Kinahan. Le premier selfie avec les deux est publié par Fury début mars 2017. Impossible de savoir s’il s’agit de leur première rencontre. Dans l’excellent livre Clash of the Clans de la journaliste irlandaise Nicola Tallant, spécialisée dans le crime organisé pour le Sunday World et qui détaille dans son ouvrage "la montée des narcotrafiquants irlandais et le sale secret de la boxe", l’entraîneur de Fury pour son retour, Ben Davison, évoque une introduction "début 2017".

Le boxeur se refait une santé à Marbella, chez MTK. "Avoir quelqu’un venu lui dire 'ne t’en fais pas, je crois en toi, je te soutiens' était un don du ciel pour lui, raconte Davison. Daniel lui a remis le pied à l’étrier pour repartir de zéro, il lui a apporté des perspectives positives et un chemin pour revenir au sommet. C’était énorme pour Tyson." Dans son livre, Nicola Tallant explique que Kinahan a "offert à Fury une épaule sur laquelle pleurer" mais aussi "un aperçu d’un futur brillant, avec une richesse inimaginable et où tous ses soucis seraient derrière lui".

"Fury était brisé et fauché financièrement, il avait des dettes, des problèmes d’addiction, il était vraiment au fond du trou, rappelle Nicola Tallant dans une interview à RMC Sport. Davison dit que Daniel Kinahan est venu le voir, a payé ses dettes et l’a remis sur le droit chemin. Au-delà du soutien moral et du travail pour refaire de Tyson un grand athlète, il y a de l’argent qui a été dépensé là-dedans. C’est au monde de la boxe de s’interroger pour savoir si c’était juste un acte sur la personnalité de quelqu’un ou s’il y avait aussi l’utilisation d’argent qui n’aurait pas dû être disponible. S’il a fait tout ça avec l’argent de Daniel Kinahan, d’où vient cet argent?"

Daniel Kinahan devient le "conseiller" de Tyson Fury, qui signe avec… MTK en novembre 2017 sur sa recommandation. En mai 2017, Fury fait même partie des invités – parmi lesquels beaucoup de criminels de haut vol – au mariage de Kinahan dans un luxueux hôtel sept étoiles de Dubaï, le Burj-al-Arab. Où on ne va pas hésiter à taper sur les doigts du boxeur. "Il a dû être réprimandé car tout le monde avait été prévenu de ne pas prendre de photo et de ne rien poster sur les réseaux sociaux, raconte Nicola Tallant. Mais Tyson a publié un petit tweet et on a dû lui dire de l’effacer. Il n’avait pas suivi les règles. Etaient-ils amis? Assurément. Tyson le nie aujourd’hui mais bien sûr qu’ils l’étaient."

Leur relation va continuer au fil des années. Jusqu’à l’adoubement public. En juin 2020, quelques mois après avoir mis KO Deontay Wilder pour le titre WBC, Fury poste une vidéo où il annonce un accord pour deux combats avec Anthony Joshua, l’autre superstar britannique des lourds. Quelques dizaines de secondes lors desquelles le "Gypsy King" remercie plusieurs fois Daniel Kinahan pour avoir permis cet accord. Eddie Hearn, patron de Matchroom Boxing et promoteur de Joshua, confirme dans les colonnes du Times of London: "Les promoteurs de Fury, Bob Arum chez Top Rank et Frank Warren chez Queensberry Promotions, nous ont dit, comme Tyson, qu’il fallait négocier avec son conseiller Daniel Kinahan pour ce combat".

Politiciens et journalistes irlandais spécialisés sur la question ne cachent pas leur dégoût et le cas Daniel Kinahan commence à intéresser ailleurs. "Cette histoire a dépassé les frontières de l’Irlande à cause de ce que Tyson a dit", appuie Kieran Cunningham, journaliste pour le Irish Daily Star. Sous pression médiatique, Fury annonce qu’il coupe les liens avec Kinahan. Mais quelques heures plus tard, sur Instagram, il publie une photo avec une légende accompagnée d’un drapeau irlandais: "Dan premier ministre". Début 2021, un documentaire de l’émission BBC Panorama enfonce le clou en évoquant en longueur les relations de Kinahan avec la boxe. Le patron du cartel Kinahan, obligé de sortir de l’ombre pour nier toutes les accusations dans une déclaration au média britannique talkSPORT, est alors devenu un puissant conseiller pour de nombreux boxeurs.

Basé depuis quelques années à Dubaï, tout comme… MTK Global qui y déménage en 2018 alors qu’il est censé ne plus avoir de liens avec, il gère de nombreux champions: Billy Joe Saunders, Josh Taylor, Jamel Herring, Carl Frampton (ces deux derniers s’affrontent pour le titre WBO des super-plumes en avril 2021 à… Dubaï), Sunny Edwards ou encore la star Terence Crawford. Son activité se fait aussi du côté du MMA et de l’UFC, avec par exemple le combattant anglais Darren Till. Presque tous les gros promoteurs, PBC mis à part, travaillent avec ses protégés. Son influence devient énorme. Lors des votes pour les trophées 2021, un journaliste de la réputée Boxing Writers Association of America envoie (pour la blague, a priori) un bulletin Daniel Kinahan comme "manager de l’année"!

Le post de Tyson Fury sur Daniel Kinahan "premier ministre" en 2020
Le post de Tyson Fury sur Daniel Kinahan "premier ministre" en 2020 © DR/Instagram

En février 2022, Fury ne cache toujours pas ses liens avec lui: il publie un nouveau cliché à ses côtés à Dubaï. "Une photo ne veut pas dire que je suis un criminel, je ne peux pas contrôler qui se trouve là où je suis", s’est-il justifié ces derniers jours. Mais les récentes annonces du gouvernement américain vont tout changer. Longtemps défendu par ses boxeurs mais aussi de nombreux acteurs du noble art, qui louaient son travail, son intelligence ou sa loyauté, Daniel Kinahan voit certains continuer à lui cirer les pompes, à l’image du combattant UFC tunisien Mounir Lazzaz qui a remercié "(s)on frère Daniel Kinahan" après sa victoire sur Ange Loosa le week-end dernier à Las Vegas. Mais beaucoup d’acteurs du noble art commencent enfin à se détourner de lui.

Pour les promoteurs ou les organisations comme la WBC, qui a sorti un communiqué de son président Mauricio Sulaiman pour s’expliquer sur une récente rencontre avec Kinahan à Dubaï et assurer n’avoir "jamais travaillé avec lui", collaborer avec ce personnage devient un gros souci. "C’est un problème de business désormais, plus seulement de réputation, pointe Nicola Tallant. C’est devenu réel. Pendant longtemps, ils ont pu écarter ces suspicions en disant qu’elles venaient de journalistes irlandais embêtants qui ne méritaient pas d’être lus. Ils remettaient en cause tout ce qui était raconté et revenaient au même mantra: Kinahan n’a jamais été condamné par la justice."

Tyson Fury  à l'entraînement avant son combat face à Dillian Whyte, le 19 avril 2022
Tyson Fury à l'entraînement avant son combat face à Dillian Whyte, le 19 avril 2022 © Icon Sport

Bob Arum symbolise ce changement d’état d’esprit. A 90 ans, le promoteur ne se retient plus pour raconter à Yahoo Sports sa rencontre téléphonique avec Kinahan en 2019 et l’enfoncer: "Il m’a dit qu’il voulait sortir de l’autre truc: 'Bob, j’ai fait des mauvaises choses dans ma vie, je l’admets, mais je ne suis plus impliqué là-dedans, j’essaie juste de nettoyer ma vie et d’être un businessman légitime'." Jusqu’à récemment, le patron de Top Rank désignait Kinahan, dont il avait signé plusieurs boxeurs, comme "honnête et honorable". Plus maintenant. "Nous ne ferons plus de business avec Daniel, lance-t-il au Daily Mail. Je n’étais pas heureux d’un certain nombre de choses qu’il faisait dans la boxe. Je cherchais déjà à couper les liens."

Le promoteur américain, qui décrit au Irish Mirror un Kinahan agressif dans ses échanges (sans la moindre menace physique) et avec un rôle "nébuleux", explique que le combat contre Whyte a permis d’écarter enfin le conseiller irlandais. "Il interférait dans tout. Il est devenu de plus en plus cupide. C’était plus un fardeau qu’un atout. Avec Frank, on avait tiré une ligne pour ce combat: on ne lui parlerait pas, il ne toucherait rien de personne. Tyson n’en était pas mécontent." Il n’a pas touché pour Fury-Whyte. Mais avant... Arum raconte que Kinahan a été rémunéré "des millions" pour son rôle de conseiller de boxeurs. Le patron de Top Rank reconnaît à Yahoo Sports l’avoir payé "au moins un million par combat" en tant que consultant sur les quatre dernières sorties de Fury (Tom Schwarz, Otto Wallin puis deux fois Deontay Wilder) depuis 2019. Selon l’Irish Mirror, il aurait ainsi gagné "entre 1,5 et 2 millions de dollars" par combat du "Gypsy King" sur cette période.

Le boxeur renvoie la balle à son promoteur: "Ce que Bob Arum fait de son argent concerne Bob Arum". S’il a pu éviter le sujet lors d’une conférence de presse virtuelle où le modérateur de Top Rank a zappé les journalistes qui voulaient évoquer ce sujet, les heureux élus ne tentant pas leur chance, il a dû s’y coller mardi après son entraînement public. "Je n’ai aucun business avec lui, a lancé Fury. Je suis juste un boxeur stupide qui prend des coups dans la tête pour gagner sa vie. J’ai mes propres problèmes à gérer." "Ni moi ni Tyson ne savions quoi que ce soit sur ces paiements effectués par Top Rank à une société du Moyen-Orient, a appuyé Frank Warren au micro du podcast boxe de BBC Radio 5’s Live. C’est à Top Rank de trouver une solution, c’est leur accord." Des questions se posent, résumées par Nicola Tallant: "Comment cet argent a-t-il été payé? De quel compte et vers quel compte a-t-il été transféré? Tout ça fera partie de la grande enquête désormais en cours. Le château de cartes est en train de tomber."

La preuve ce mercredi, où MTK Global a annoncé "mettre fin à ses opérations à la fin du mois" suite à "un niveau inédit et injuste de critique depuis les sanctions contre Daniel Kinahan". La compagnie, qui a un temps banni les journalistes irlandais pour trop s’intéresser au cas Kinahan et qui a financé des chaînes YouTube qui ont loué pendant des années le travail de Kinahan avec ses boxeurs (iFL TV en premier lieu), justifie sa décision en annonçant que "les principaux promoteurs" vont "couper tous les liens avec MTK et ne plus travailler avec (ses) combattants". Le communiqué de MTK remet aussi en cause "les allégations non fondées "qui voudraient que Kinahan soit encore impliqué dans son fonctionnement depuis son départ officiel en 2017.

Daniel Kinahan aux couleurs de la salle MGM qu'il a cofondée en 2021
Daniel Kinahan aux couleurs de la salle MGM qu'il a cofondée en 2021 © DR/Instagram

Sandra Vaughan, qui avait repris les rênes de la société, avait affirmé la même chose devant la justice… avant d’avouer aux médias que l'ancien patron restait très proche de MTK, qui avait encore récemment sur son site une page avec des déclarations à la gloire de Kinahan. "Moins d’un an après avoir déclaré ça sous serment, elle le décrit comme son ami personnel et son conseiller, précise Nicola Tallant. Elle dit qu’il est tellement brillant dans le business qu’elle se tourne souvent vers lui. On comprend qu’il est toujours présent dans les coulisses. C’est comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher car il pense avoir fait des choses incroyables, ce qui est le cas car la boxe lui a permis de le faire." Quand l’Irish Mirror demande à Bob Arum si Kinahan était encore impliqué chez MTK, la réponse fuse: "A 100 %. Je suis certain par rapport à des choses qu’il faisait que c’était sa compagnie, peu importe ce qu’il dit ou ce que disent les registres."

En pleine pandémie, en 2020, beaucoup s’étaient étonnés de voir MTK Global – qui a un temps compté plus de 250 boxeurs dans son portefeuille, ce qui en faisait un des principaux acteurs de ce sport – multiplier les signatures de combattants. Etonnant, vraiment? "C’est le conte Les Habits neufs de l’empereur mais dans la vie réelle, estime Nicola Tallant. Tout le monde peut voir ce qui se passe. Devant la justice, il vous faut des preuves irréfutables. Mais si on regarde la croissance de MTK ou d’autres business liés à Kinahan, n’importe qui comprend que ça n’a aucun sens sur le plan financier."

La boxe a souvent été gangrenée par des liens avec la pègre. Daniel Kinahan en est un nouvel exemple version temps modernes. "Ce n’est pas seulement un individu qui voulait manager quelques boxeurs, résume Nicola Tallant. Il a tenté de prendre le contrôle du milieu, d’en devenir un acteur majeur. Il a vraiment fait rentrer le monde du crime organisé dans la boxe et je pense qu’il va être très difficile pour beaucoup de gens haut placés dans ce sport de s’en dépêtrer. Mais désormais, tout le monde va devoir regarder un peu plus avec qui ils passent des deals."

Et Fury dans tout ça? Le "Gypsy King", qui a annoncé sa retraite après le combat contre Whyte, s’en détache au maximum mais on se demande si cette chaude actualité peut jouer sur sa performance. "Est-ce que ça a perturbé mon approche? Pas vraiment, répond celui qui a lancé un doigt d'honneur à un journaliste qui l'interpellait sur le sujet après le face-à-face avec Whyte cette semaine. Cela n’a rien à voir avec moi, non?" Et celui qui a officiellement quitté MTK en 2020 de partir dans une explication alambiquée: "Si je dis qu’il y a une guerre en Ukraine, et que les gens m’interrogent dessus, cela n’a rien à voir avec moi. Je m’occupe de moi-même, j’ai déjà trop à penser avec un mec qui veut me défoncer la tête dans le ring. Est-ce que j’ai entendu les dernières infos sur Kinahan? Je ne fais pas vraiment attention. Je sais ce que les médias peuvent faire. J’ai été victime d’une chasse aux sorcières en 2015 et 2016."

"J’ai parlé à l’avocat de Tyson qui lui a expliqué combien tout ça était sérieux et je pense qu’il a reçu le message", annonce Bob Arum. "Je ne connais pas Tyson personnellement mais dans l’interview avec Sky Sports, j’ai vu quelqu’un suer à grosses gouttes et qui semblait très inconfortable dans son siège, constate Nicola Tallant. Il n’y a aucune preuve qu’il ait été impliqué dans des activités criminelles et aucun lien financier direct et clair entre lui et Kinahan mais j’ai vu le regard d’homme très soucieux face à ces questions. Il va être intéressant de voir comment il va combattre samedi." A Dubaï, Daniel Kinahan sera sans doute un téléspectateur attentif.

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport