RMC Sport Sports de combat

"Un peu comme un Ciryl Gane": Cédric Doumbé juge que Tony Yoka est "trop gentil"

Le combattant du PFL, pas tendre sur les réseaux sociaux avec le boxeur français, de nouveau battu chez les lourds samedi, lui recommande de "changer de mindset" avant de repartir à la guerre.

Samedi soir, à Roland-Garros, Tony Yoka a concédé sa troisième défaite d’affilée chez les pros, s’inclinant aux points face au Belge Ryad Mehry, pourtant novice dans la catégorie des lourds (ndlr, il disputait son 3e combat chez les lourds), lui qui montait des lourds-légers. Sept ans après son titre de champion olympique de boxe en 2016, Yoka n’a jamais été entreprenant et a, en revanche, toujours manqué d’explosivité, subissant même la plupart du temps, incapable de faire mal à un adversaire qui a su saisir sa chance.

Son nouvel entraîneur Don Charles n'a pourtant pas lésiné sur les encouragements, l’exhortant à en faire davantage, mais la boxe de Tony Yoka n’est jamais sortie de ses gants. Et on se demande désormais si le Français a raison d’insister, tant son niveau actuel semble pour l’heure très éloigné de ses prétentions de conquête et des pointures de niveau mondial que sont Tyson Fury ou Anthony Joshua, pour ne citer qu’eux.

"Reviens, ne lâche pas l'affaire"

"Tony Yoka, c’est compliqué, a débriefé le combattant français Cédric Doumbé, sur Snapchat. Ce qu’il lui manque, c’est ce que je disais dans une interview, je parlais de cette niaque qu’il faut pour être un boxeur. Moi je vous l’ai dit depuis le début, il ne sera pas champion du monde. Je sais reconnaître... Je l’ai vu dans ses yeux, dans son comportement, et surtout dans sa boxe, qu’il ne serait pas champion du monde. Quand tu vois des mecs comme Deontay Wilder, des mecs comme Tyson Fury, Derek Chisora, même Andy Ruiz... Il lui manque la hargne, ce côté gladiateur. On ne fait pas de la figuration, on n’est pas là pour faire de la touche. Nous sommes des gladiateurs. On monte pour mourir. On monte pour abattre l’ennemi, c’est ça le projet. Tu montes pour éteindre, c’est la guerre, c’est toi ou lui. Il est trop gentil. Je le vois un peu comme un Ciryl Gane."

S’il délivre un constat très dur, l’ancien champion du Glory devenu combattant de MMA pour l’organisation PFL a aussi encouragé Tony Yoka avant son combat, sur Twitter. Et lui demande après cette nouvelle désillusion de ne surtout pas se décourager. "Je lui conseille de revenir, de ne pas lâcher l’affaire. Reviens. Et surtout ne tombe pas dans le piège de prendre une crêpe, ne tombe pas dans le piège de te dire: ‘là il me faut une victoire, je prends un mec éclaté.’ Entraîne-toi. Ton prochain adversaire va te sous-estimer. Entraîne-toi, déterminé, et change de mindset. Il faut que tu t’énerves, que tu enlèves ce que tu as dans la tête et qui te bloque."

QM