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Ciryl Gane

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Ciryl Gane, itinéraire d’un surdoué

Phénomène du MMA français, Ciryl Gane dispute son cinquième combat à l’UFC ce samedi (en direct et en exclusivité à partir de 2h dans la nuit de samedi à dimanche sur RMC Sport 1) à Las Vegas face à Jairzinho Rozenstruik, numéro 4 du classement des lourds. Une nouvelle marche dans un escalier qui doit pour beaucoup le mener au titre des lourds. Moins de trois ans après ses débuts en compétition en MMA, le Vendéen de trente ans qui avance dans sa carrière façon ouragan a surtout tout pour être la tête d’affiche de la discipline en France. Portrait.

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Il est monté à Paris pour ses études. Et le voyage va peut-être le mener à la plus belle des ceintures du monde du MMA. Pour son cinquième combat à l’UFC, son huitième dans la discipline, Ciryl Gane est opposé au Surinamien Jairzinho Rozenstruik ce samedi soir à Las Vegas (Etats-Unis) en main event (combat principal) d’une UFC Fight Night 165. Deux mois et demi après son TKO sur l’ancien champion de la catégorie Junior Dos Santos, le combattant français revient déjà aux affaires dans l’octogone. Pas de temps à perdre, comme il le répète souvent. Il faut surfer sur la vague, battre le fer tant qu’il est chaud. Griller les étapes, pas bêtement mais parce qu’on en a le talent, miroir de son parcours dans les sports de combat. Au bout? "Le ciel est la limite", lançait Dan Hardy il y a quelques mois au micro de RMC Sport. Et l’ancien combattant devenu consultant d’appuyer: "Il peut aller jusqu’à la ceinture". Dans le milieu, l’avis est partagé par beaucoup.

Toujours invaincu en MMA (7-0 dont 4-0 à l'UFC), "Bon Gamin" (son surnom) est le futur des lourds, the next big thing comme on dit de l’autre côté de l’Atlantique. Et déjà un peu son présent. Belle gueule, talent explosif, physique de dieu grec (1m95, 115 kilos), sourire de star de ciné, Ciryl Gane a tout pour lui. Fernand Lopez, son entraîneur, qui voit en lui un peu de Jon Jones (ancien roi des lourds-légers qui va passer chez les lourds) et surtout d’Israel Adesanya (champion des moyens qui va tenter de prendre aussi la ceinture des lourds-légers début mars lors de l’UFC 259) pour le style et le côté joueur, évoque "le package complet". "Il a une énergie, un charisme", poursuit le patron de la MMA Factory. Qui allait jusqu’à lâcher les grands mots il y a quelques mois: "Je crois que Ciryl sera, sur la prochaine décennie, le visage des sports de combat dans le monde. Il y a des personnes qui passent, qui combattent très bien mais qui sont des étoiles filantes, et il y a des personnes qui vous marquent car ils ont quelque chose." Il est français, qui plus est. Un détail? Surtout pas. Ciryl Gane est le bon gars au bon endroit au bon moment.

Ciryl Gane (à gauche) face à Don'Tale Mayes en octobre 2019
Ciryl Gane (à gauche) face à Don'Tale Mayes en octobre 2019 © Icon Sport

La légalisation des compétitions de MMA devenue réalité l’année dernière, la France a sans doute trouvé, toutes proportions gardées, son Conor McGregor. Celui qui fera vraiment découvrir la discipline au pays et la fera basculer dans une autre dimension aux yeux du grand public. Celui qui pourrait être la tête d’affiche principale, même si l’ancien de la MMA Factory Francis Ngannou pourrait aussi être de la partie, de la réunion déjà prévue par l’UFC à l’AccorHotels Arena (Bercy) quand les conditions le permettront et où Dana White, patron exécutif de l’UFC qui ne manque jamais une occasion de dire du bien du combattant tricolore, avait assuré sa présence dès 2019. Ciryl avouait d'ailleurs à l’époque en avoir fait un objectif. Le MMA français avait besoin d’un porte-drapeau, il l’a trouvé. "Les Français vont se rendre compte qu’ils viennent d’avoir une perle, quelqu’un qui va changer le visage du pays sur les sports de combat", avance Fernand Lopez.

La belle histoire du phénomène annoncé part d’une rencontre qui va changer son destin. Sur le tard. Quand Ciryl Gane quitte sa Vendée natale pour rejoindre la région parisienne, ce grand costaud n’a qu’un but: passer un BTS Management Unité Commerciale. Obligé de travailler le week-end, il doit dire adieu aux sports collectifs qui ont jalonné son enfance. Il se lie d’amitié avec un compagnon de promo, Dany Njiba, qui le convainc de l’accompagner dans son club du Puteaux Scorp’ Thai pour s’essayer au muay-thaï. "Il m’a forcé à venir car il voyait que j’avais des capacités physiques, raconte l’intéressé à RMC Sport. J’ai commencé dans l’année de mes vingt-quatre ans." Le garçon, qui en a aujourd’hui trente, accroche tout de suite. Et inversement. "Les coaches pensaient que je faisais de la boxe auparavant alors que pas du tout. J’avais presque touché à tous les sports sauf les sports de combat."

Le talent sportif saute aux yeux. En Vendée, il a surtout tâté du collectif, foot et basket, avec du gros potentiel (il dit qu’il aurait pu faire carrière dans les deux). Dans une interview à Stad’Afric relayée sur sa page Facebook, il évoque un jeune footballeur "très prometteur" mais "pas assez acharné" et qui "ne savait pas encore ce qu’il voulait, pas assez mature pour commencer une belle aventure". "Je suis un fast learner, comme on dit an anglais. Quelqu’un qui apprend très vite. Un genre de surdoué du sport, peut-être. J’ai toujours eu des aptitudes en sport, toujours été le premier de la classe dans cette discipline. Quand il y avait des compétitions dans la région, que ce soit UNSS ou des trucs inter-scolaires dans le genre, c’était toujours moi, j’étais la bête noire de tout le monde. Mais je n’avais jamais poussé la machine jusqu’au bout, en tout cas au niveau du mental, et je n’avais pas cette optique de me dire que je pouvais en faire mon métier."

Une discussion avec son coach à Puteaux, Xavier Séverin, lassé de ne pas le voir assez à l’entraînement (il habitait de l’autre côté de Paris) et qui lui demande de ne pas gâcher son potentiel, va faire mouche et le pousser à s’investir. "Dans ce sport-là, tu ne peux pas tricher. A partir du moment où tu montes dans le ring, c’est toi contre lui. Et si tu t’amuses à ne pas être sérieux, tu le payes. J’étais obligé de m’y mettre sérieusement, je l’ai fait et ensuite ça a déroulé." On passe à trois entraînements par semaine. En six mois, place au premier combat. L’ouragan du pieds-poings va tout emporter sur son passage. En moins de trois ans, il devient double champion de France et bat notamment deux grands noms de la discipline, Brice Guidon et surtout Yassine Boughanem, actuel champion WBC des poids lourds, contre qui "tout le monde pensait qu’(il) allai(t) perdre". "Le muay-thaï, c’est charbonnage, charbonnage, mais ça t’oblige à avoir une discipline, une hygiène de vie irréprochable et il faut être motivé car c’est dur mentalement", estime-t-il aujourd’hui.

"Soit c'est un suicidaire, soit c'est un mytho"

Le garçon rêve alors de GLORY, principale organisation pieds-poings à travers la planète, et peut se consacrer pleinement à son objectif après avoir été licencié économique de son poste de conseiller-vendeur en meubles haut de gamme (qu’il devait parfois quitter en milieu de journée pour aller à la pesée de ses combats). Une nouvelle rencontre va encore faire basculer son destin. Il suit un ami fils d’un restaurateur camerounais chez qui Fernand Lopez a ses habitudes et pousse les portes de la MMA Factory en quête de sparring-partners – qui manquent cruellement chez les lourds en France dans le muay-thaï comme dans les autres disciplines – dans la salle du XIIe arrondissement, bien plus proche de son domicile de Vincennes.

La relation débute sur une incompréhension. "Je parle avec Ciryl et je le trouve très sympa, se souvient Lopez. Il est humble mais en même temps il me dit: 'La semaine prochaine, j’affronte Brice Guidon' (une pointure de la discipline, NDLR). Je me dis: 'Soit c’est un suicidaire, soit c’est un mytho car je ne le connais ni d’Eve ni d’Adam'. Je lui souhaite bonne chance mais je ne prends pas ça au sérieux. Une semaine après, il m’envoie la capture d’écran d’un journal de Tours qui dit qu’il a mis Guidon KO sur un coup de genou sauté ou un truc du genre. Je tape son nom dans Google, je tombe sur des combats et je me dis: 'Wow!' C’est un peu brouillon, bagarreur, mais quand tu regardes avec de l’expertise, tu vois qu’il y a un coup d’œil et des choses qui peuvent être bien pour le transfert vers le MMA."

Ciryl Gane
Ciryl Gane © Icon

Un coup de fil et les deux se retrouvent près de la salle pour discuter avenir. Lopez lui propose un sacrifice pour un défi de taille: arrêter le pieds-poings et se mettre au MMA, où il y a beaucoup plus à gagner pour celui à qui Fernand dit qu’il le voit "à l’UFC en moins de deux ans et champion dans moins de trois". "Je ne connaissais rien au MMA, précise Gane, et il fallait donc tout reprendre à zéro, notamment financièrement sachant que je commençais à avoir un nom dans le pieds-poings et que j’avais un projet d’enfant avec madame." Il finit par accepter. La transition débute. Un nouveau monde pas pour lui déplaire: "Le MMA est moins bridé que le muay-thaï et je pense que cela me correspondait vraiment: pouvoir faire un peu ce que je veux, sortir un peu des codes et apporter son style. Mais au début, c’est dur à l’entrainement car c’est un effort dont tu n’as pas l’habitude."

"Je ne le focalise pas sur le sol dès le début car quand on prend des athlètes qui viennent d’autres disciplines, on leur bourre le crâne tout de suite avec des grosses techniques super compliquées au sol, précise Lopez. Pour un athlète comme Ciryl, la base est de trouver le facteur pour qu’il décide où se passera son combat. Jusqu’à ce qu’il devienne ceinture noire de jiu-jitsu, il souhaite que son combat se passe debout. Comment trouver la solution pour cela alors qu’il n’est pas encore un très bon lutteur, même s’il a le côté corps-à-corps du muay-thaï qui l’aide sur la lutte sur des actions ponctuelles et rapides? On commence donc à beaucoup travailler ses déplacements, ce qui lui vaudra le surnom de 'danseur de Vincennes' car il bouge beaucoup pour un lourd. En parallèle, il y avait bien sûr des cours intensifs de lutte et de sol."

Sa "capacité à apprendre vite", revendiquée et "une des raisons pour lesquelles (il) aime le sport", accélère le processus. "On lui avait appris à ne pas se déplacer en muay-thaï: tu bloques, tu frappes, tu avances, explique Lopez. Mais on sentait qu’il avait des pas, des déplacements latéraux, qu’il faisait de manière naturelle. Pour un lourd, c’est incroyable. C’est un athlète inné. Je ne voyais pas, à part un accident ou un truc comme ça, ce qui pourrait l'empêcher d’être champion de l’UFC." Le patron du MMA Factory ne parle pas pour ne rien dire. Après huit mois de transition, il lui trouve un premier combat pro. Et tout est calculé. Il veut faire passer Gane à l’UFC en "deux ou trois combats" et monte un plan d’action. Cela passera par le TKO, organisation canadienne qui a l’avantage d’être diffusée sur la plateforme UFC Fight Pass, garantie d’exposition aux yeux des décideurs de l’UFC. Lopez vise Adam Dyczka, combattant canadien alors invaincu et qui enchaîne les KO. "Je préparais Ciryl sans lui dire pourquoi je le préparais", sourit Fernand.

Aidé d’un journaliste canadien, le coach a convaincu le patron du TKO de laisser son protégé combattre pour... la ceinture des lourds pour son premier combat en carrière. Dinguerie? Confiance. Opposé en août 2018 à Bobby Sullivan, qui remplace un Adam Dyczka blessé, le Français réussit à l’amener au sol et à le soumettre sur une guillotine. Pas mal pour la première d’un spécialiste du pieds-poings qui vient à peine de commencer le sol... Mais le type est fait d’un autre métal. Celui des grands. "C’est vraiment la théorie de Darwin: ce ne sont pas les plus intelligents ou les plus forts qui survivent mais ceux qui s’adaptent. Et Ciryl a une capacité d’adaptation effrayante, pointe Lopez. La soumission qu’il met à Sullivan, on commence à la réviser trois jours avant! Et il la met en situation réelle dans un gros événement pour une ceinture. Ça prouve qu’il apprend vite et qu’il n’est pas stressé." "Je me suis senti comme un poisson dans l’eau dans ce premier combat, se souvient l’intéressé. La cage est plus grande qu’un ring, tu peux bouger comme tu veux, j’ai vraiment eu de superbes sensations."

Ciryl Gane lorsqu'il combattait pour l'organisation canadienne TKO
Ciryl Gane lorsqu'il combattait pour l'organisation canadienne TKO © DR/TKO

Sollicité par Lopez, Mick Maynard, matchmaker des lourds à l’UFC, a repéré son talent. Après sa deuxième victoire, un TKO au bout du deuxième round contre le fameux Adam Dyczka malgré des problèmes à l’orteil et au poumon, "l’UFC se positionne clairement", raconte le patron du MMA Factory. "C’était l’objectif prévu dans la tête de Fernand mais on ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi rapide", précise Ciryl. Le TKO obtient un dernier combat, "car le gouverneur et pas mal de personnes importantes du Québec voulaient le voir à l’œuvre" (Lopez), pour une victoire par TKO au premier round sur Roggers Souza. La suite se passera dans la grande organisation US, même s’il a fallu pour cela se dégager d’une autre. "Il avait signé pour combattre au GLORY qui voulait le faire affronter le champion Rico Verhoeven avec une très belle paye, quasiment quatre fois ce qu’il avait au TKO, raconte Lopez. Mais l’UFC revient à la charge et on est obligé de faire machine arrière et de trouver une solution pour casser le contrat avec le GLORY."

Le pari va payer: Gane signe avec l’UFC un an et demi après avoir entamé la transition. Trajectoire de comète. "A part Cain Velasquez (ancien champion des lourds arrivé à l’UFC après deux combats pro et aujourd’hui devenu catcheur à la WWE, ndlr), personne n’avait été sollicité par l’UFC au bout de deux combats, rappelle Lopez. Ça montrait qu’on ne se trompait pas avec Ciryl." L’UFC demande à Lopez s’il faut lui envoyer de gros clients tout de suite ou construire sa carrière en douceur. "J’ai répondu à Maynard: 'Envoie la sauce, ne perds pas de temps. Je ne te garantis pas qu’il va gagner tous ses combats mais je te garantis que chacun de ses combats sera une guerre comme tu n’as jamais vu'. Il vaut mieux apprendre avec les bons qu’avec les médiocres. L’UFC n’est pas un endroit où tu vas te cacher."

La balance intérêt-risque penchant du côté du second pour ses adversaires potentiels, l’UFC galère à lui trouver un premier rival. Ce sera un Brésilien invaincu qu’il aurait déjà pu affronter au TKO, Raphael Pessoa, pour une démonstration avec une soumission au premier round en août dernier à Montevideo (Uruguay). Douze mois seulement après son premier combat pro. Lopez lui avait promis l’UFC en deux ans: ils l’atteignent encore plus vite. Deux mois et demi plus tard, Don’Tale Mayes mord la poussière en fin de troisième et dernier round. Même sort pour Tanner Boser deux mois après, sur décision. "Sur mes trois premiers combats, je fais trois victoires, et des belles victoires, avec des choses surprenantes dont mon premier combat où je mets une soumission bras-tête à quelqu’un qui est ceinture noire de jiu-jitsu brésilien. Moi, je viens du muay-thaï, donc faire ça… Le deuxième combat, j’ai la prestation de la soirée, festival en pieds-poings, je ne suis pas loin de le mettre KO au premier round et au final je finis mon combat à la dernière seconde avec une clé de cheville."

Après une année 2020 gâchée par de multiples combats annulés, la marche en avant reprend en décembre dernier contre le Brésilien Junior Dos Santos, ancien champion de la catégorie, pour un TKO au deuxième round. "C’est là où je rentre vraiment dans la cour des grands en le battant car on se dit: 'Le petit, il a vraiment quelque chose'. D’autant que je le bats avec la manière. Du coup, derrière, ils décident de voir ce que j’ai dans le ventre et de me tester en me mettant face à un top 5 du classement, un gars assez jeune dans ce milieu aussi. Et si ça se passe bien, on va toucher les étoiles." Une chance pour le titre se rapproche. Elle ne sera plus très loin en cas de succès contre Rozenstruik.

Ciryl Gane (de face) contre Don'Tale Mayes en octobre 2019
Ciryl Gane (de face) contre Don'Tale Mayes en octobre 2019 © Icon Sport

Une étape que le combattant français est encore prêt à franchir, à l’image des interviews qu’il donne désormais dans un anglais bien plus maîtrisé, condition importante pour exploser à l’UFC. Gane a le talent et le bagage pour atteindre les sommets. Il peut aussi compter sur le soutien sans faille de Lopez, "devenu un grand frère et un ami", "quelqu’un de qui (il) ne pourrai(t) plus se passer" même si son parcours en MMA s’arrêtait "Ciryl, maintenant, c’est comme ma famille", confirme son coach. "Famille", un mot qui parle à "Bon Gamin". "A la base, bon gamin, c’est un collectif d’ami, il y en a qui sont dans la musique, dans le textile, dans le graphisme, etc, explique-t-il. C’est un état d’esprit: fais ce que tu as envie de faire, pas ce qu’on te demande de faire. Et dans ce que tu aimes faire, fais en sorte que tu puisses en vivre."

"N'importe qui, n'importe où"

Depuis les débuts en muay-thaï, Ciryl combat pour "prendre soin de (s)a famille", sa compagne qui "n’aime pas trop regarder (s)es combats" car elle "n’aime pas la violence" et sa petite fille née en 2018. Avec les chèques qui grossissent à l’UFC, l’avenir familial est assuré pour celui qui a "envie de monter cette nouvelle génération de poids lourds qui sait tout faire, bouger, avoir une technique large et une vision, aller au sol". Il dit que c’est "dans (s)on ADN d’être archi brutal", qu’il "aime beaucoup le contact" et qu’il a "envie de faire mal dans la cage" mais qu’il n’a "aucun ennemi" et fait "un gros câlin à l’adversaire" après le combat. Le grand écart classique des combattants, si souvent des crèmes en dehors de l’Octogone ou du ring où ils libèrent leur agressivité.

Il aime "les déplacements" et la technique mais aussi "rentrer dedans". Il emmagasine vite et bien: "Tout ce que Fernand m’apprend à la salle ressort dans la cage". Il n’a peur de personne, prêt à prendre "n’importe qui, n’importe où", et s’imagine déjà "un très beau palmarès" à l’UFC. Tout va très vite mais rien ne l’effraie: "J’ai toujours su que c’était plus rapide que la normale mais qu’il avait encore mieux à faire. Le chemin n’est pas encore fini." Celui qui apparaît dans un rôle de douanier dans l’adaptation de la web-série En Passant Pecho sur Netflix (et bientôt dans la série Validé de Franck Gastambide) a tout pour lui et c’est effrayant pour la concurrence. "Il est très au courant de ses points faibles et de ses points forts, et quand tu as quelqu’un qui est conscient de ça et qui n’a pas la grosse tête, c’est un bordel", s’amuse Fernand Lopez. Montez dans le train "Bon Gamin". Le terminus promet d’être en pleine lumière.

https://twitter.com/LexaB Alexandre Herbinet Journaliste RMC Sport