Monte-Carlo : Tsonga s’en veut

« Je n’aurai rien à perdre ». Avant la rencontre, Jo-Wilfried Tsonga s’était glissé, l’œil brillant, dans la peau de l’outsider. Avec, à n’en pas douter, une petite idée derrière la tête, après avoir vu Rafael Nadal être malmené en quarts de finale par Grigor Dimitrov. Mais au final, le Français devra se contenter de la très maigre consolation d’avoir simplement chatouillé l’homme aux 46 victoires de rang à Monte-Carlo, en début et en fin de rencontre (6-3, 7-6), sans pouvoir l’empêcher de disputer une 9e finale d’affilée en Principauté, dimanche face à Novak Djokovic.

Ses trois balles de break manquées à 2-1 dans la première manche, puis sa très belle remontée dans la seconde, de 1-5 à 5-5, avec notamment quatre balles de matches effacées, sauvent la face. La démonstration du Majorquin entretemps, alliant une défense parfaite à une puissance de feu, laisse quand même penser que Tsonga n’a pas encore les armes pour faire mieux qu’une défaite honorable contre le maître des lieux. « J’ai eu quelques occasions, mais il a été plus solide que moi, il mérite sa victoire », concède-t-il à chaud.

« J’aurais pu faire quelque chose de mieux »

Malgré un public décidé à croire à une remontée épique dans la deuxième manche, scandant son nom à la moindre occasion, le 8e mondial a donc fini par céder. Et se montre plutôt critique quant à sa prestation du jour. « Avoir le public qui pousse comme ça, c’est extraordinaire, ce sont des moments qu’on adore, explique-t-il. Après, je pense que mon match n’est pas terrible. Je peux être plus consistant. J’ai fait beaucoup d’erreurs et j’aurais pu faire quelque chose de mieux. Physiquement, Nadal n’est pas au top comme il a pu l’être les autres années. Mais un Nadal pas au top, ça gagne quand même les tournois. »

Cette défaite reste donc parfaitement logique et n’efface pas la superbe semaine du Français, demi-finaliste pour la première fois en terre monégasque. « Une demie, pour moi, c’est important. C’est un tournoi relevé, avec des matches difficiles, en sachant que ça va toujours à mon avantage quand le format du jeu est en trois sets gagnants, analyse-t-il, la tête déjà tournée vers Roland-Garros. Si j’arrive à être serein en deux sets gagnants, en trois, ça peut être encore mieux. » C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

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