Coupe Davis: ses liens avec les joueurs, Ancelotti, Mannarino… les confidences de Paul-Henri Mathieu, nouveau capitaine des Bleus

Il était face à treize candidats, parmi lesquels plusieurs grands noms du tennis français comme Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, Henri Lecomte, Julien Benneteau ou Marion Bartoli. Mais c’est finalement Paul-Henri Mathieu qui a été nommé vendredi dernier capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis et responsable de la délégation masculine aux Jeux olympiques de Paris 2024. Une belle récompense pour l’ancien joueur de 41 ans, retraité des courts depuis 2017. Il succède à Sébastien Grosjean, parti le mois dernier pour entraîner Arthur Fils, l'un des grands espoirs tricolores. PHM, ex-n°12 mondial, occupait depuis 2021 un rôle de directeur du haut niveau.

"Ça fait deux ans que je suis vraiment à plein temps sur le circuit, en lien avec les joueurs, a expliqué Paul-Henri Mathieu lors de son passage dans Bartoli Time, ce dimanche sur RMC. Le timing aussi est très serré, avec les Jeux olympiques dans quelques mois. Je pense qu’il y a une continuité à avoir, avec quelques changements à mettre en place. On est vraiment pris par le temps (…) J’ai déjà un lien permanent avec les joueurs et leur staff. Je les connais très bien. Je connais différentes générations. J’ai joué avec certains des plus âgés. Je connais aussi la génération du milieu et les plus jeunes. J’ai eu des discussions très poussées avec eux depuis deux ans, parfois pas très agréables, mais c’était aussi mon rôle de transmission de leur dire quand ça allait un peu moins bien. J’ai ces connexions avec les différentes générations qui m’ont peut-être aidé."

"Mannarino sur les JO 2024? Je ne suis pas de son avis"

Interrogé sur les managers qui l’inspirent dans le monde du sport, le natif de Strasbourg a cité Carlo Ancelotti, l’entraîneur italien du Real Madrid: "Je ne suis pas trop le foot mais pu lire certains de ses interviews. Un manager qui est vraiment proche de ses joueurs, bienveillant, ouvert d’esprit, très à l’écoute. Je pense que ça me caractérise beaucoup. Je vais vraiment être à l’écoute des joueurs, qui sont tous différents. J’ai la chance d’en connaître pas mal et j’aurai des discussions assez poussées avec eux."

Paul-Henri Mathieu a également commenté les propos d’Adrian Mannarino sur Paris 2024. Le n°2 français (derrière Ugo Humbert), actuellement 22e mondial, estime ne pas avoir le niveau nécessaire pour performer sur les courts de Roland-Garros l’été prochain aux JO. "On va peut-être essayer de rendre la terre battue très rapide, a d’abord plaisanté PHM, avant de lâcher, plus sérieusement: "Au moins, il a l’honnêteté de le dire ouvertement. Il a des convictions très fortes. J’aurai bien évidemment une discussion avec lui. Moi, je ne suis pas de son avis parce que je pense qu’il a toutes les armes pour bien jouer sur un format court et sur terre battue. Après, il ne faut jamais faire jouer des joueurs sous contrainte. Il faut que ça leur fasse plaisir d’être sur le terrain".