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"J’ai encore un peu mal à ma piqûre du vaccin", justifie Paire après son match balancé à Rome

Sorti dès le premier tour du Masters 1000 de Rome ce lundi, après avoir quelque peu balancé son match contre Stefano Travaglia, Benoît Paire a tenu à relativiser sa contre-performance après la rencontre. En expliquant notamment avoir été handicapé par son vaccin contre le coronavirus reçu il y a deux jours.

Les tournois se suivent et se ressemblent pour Benoît Paire. S'il avait fait meilleure figure à Madrid la semaine passée, en remportant son premier match contre Nikoloz Basilashvili, le tennisman français est retombé dans ses travers ce lundi à Rome, en balançant son match du premier tour contre Stefano Travaglia (6-4, 6-3) après s'être longuement plaint d'une décision arbitrale.

Mais en conférence de presse d'après-match, l'Avignonnais n'était pas spécialement en colère contre l'officiel ("J’ai bloqué sur la marque, mais comme j’aurais pu le faire à l’entraînement avec un pote"), ni même après sa contre-performance, qu'il a tenu à relativiser.

"Déjà, pour commencer, je me suis fait vacciner il y a deux jours, a-t-il indiqué. C’était ce qui était recommandé, de se faire vacciner pour que la vie aille mieux. J’ai pris ma dose de vaccin et j’ai demandé à jouer le plus tard possible parce que c’était une cause importante et que je ne pouvais arriver que hier soir (dimanche). Et au final on me met aujourd’hui à 10h du matin... Je n’ai pas pu taper la balle ici, ni m’entraîner ces derniers jours. Pour moi, ça reste un match, j’ai fait ce que j’ai pu, le résultat n’est pas tant important, le plus important c’est d’avoir été sur le court, d’avoir tapé des balles. Comme je l’ai déjà dit, un stade vide, je le ressens un peu comme un entraînement. Surtout en connaissant l’ambiance à Rome en temps normal."

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"A Roland il va y avoir un peu de monde, donc je vais aller m’entraîner, essayer de prendre un peu sur moi pour aller faire un peu de physique"

Et Paire de revenir sur cette gêne vaccinale: "J’ai encore un peu mal à ma piqûre du vaccin, c’est un peu lourd pour lever le bras, mais je le savais. C’est pour ça que j’avais demandé à jouer tard. Pas grave, c’est comme ça. Je prends semaine après semaine. La semaine prochaine je vais à Genève, après à Parme, après à Roland. Ça ira mieux quand il y aura du monde, je ne suis pas trop inquiet quant à mon tennis. C’était un bon entraînement aujourd’hui, ça reste positif pour la suite."

Notamment Roland-Garros (30 mai-13 juin), pour lequel Paire promet... de faire un petit effort. "Je vais m’entraîner, je suis en train d’essayer de trouver un entraîneur, de l’aide sur le plan physique aussi, explique-t-il. Je ne laisse pas tomber, c’est juste qu’en ce moment c’est dur. Je ne dis pas que j’abandonne, je dis juste que moi, ce n’est pas dans ces conditions-là que je suis bon. A Roland il va y avoir un peu de monde, donc là je vais aller m’entraîner, essayer de prendre un peu sur moi pour aller faire un peu de physique, et essayer d’être prêt. Et si je ne suis pas prêt pour Roland ce sera pour les tournois d’après. Ce n’est pas grave. J’ai envie de bien faire parce que j’aime ce tournoi et parce que c’est à la maison, mais moi ce que j’aime c’est l’ambiance. Et là à Rome il n’y a personne, les allées sont vides, les tribunes sont vides…"

Quant au classement "Race", où il n'est que 121e, Benoît Paire a bien fait comprendre qu'il s'en fiche, et que seul lui importe le classement ATP, figé cette saison. "J’entends souvent parler de classement, moi je suis 35 mondial aujourd’hui, je vais garder ma finale de Marrakech, un 3e tour à Wimbledon, mon résultat à Lyon... Même si je descends, je descendrai 50e mondial. Il faudra juste retrouver un peu de plaisir sur le court quand la pandémie sera passée. La Race ça ne veut rien dire, à part pour le Masters en fin d’année. (…) Quand tu vois que j’ai gagné deux matchs en deux ans et que je suis toujours 35, ça va. Je profite du système."

C.C. avec E.S.