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Masters 1000 de Paris-Bercy: "Prêt à mourir sur le terrain", lance Gilles Simon après sa qualification pour les 8es

Pour son dernier tournoi en carrière, Gilles Simon a battu Taylor Fritz mercredi devant un public en fusion au Masters 1000 de Paris-Bercy. Après sa victoire, le Français a livré un discours où il partageait sa douleur physique mais aussi son envie de prolonger le plaisir, quitte à "mourir sur le terrain".

Gilles Simon repousse son départ à la retraite. Après avoir battu Andy Murray lundi pour son entrée en lice dans le Masters 1000 de Paris-Bercy, le Français s'est offert Taylor Fritz ce mercredi après un combat de plus de trois heures en trois sets (7-5, 5-7, 6-4). Qualifié dans la douleur, surtout physique, le joueur de 37 ans a vécu une belle communion avec le public. Après la victoire, Gilles Simon a profité d'une Marseillaise, lancée par les supporters du tournoi parisien, bruyants tout au long de la partie pour soutenir "Gillou".

"Vous m'aidez énormément parce que put***... Non seulement vous mais aussi tout mon box. Quand je regarde mes nains (ses enfants, NDLR), ils ont tellement plus d'énergie que moi donc je me dis 'allez, je leur en prends un peu', a raconté l'intéressé dans son discours au public après la rencontre. Il y a des matchs comme ça où au début du troisième set, tu te sens seul, mais seul parce que tu dis 'put***, c'est loin, ça va être dur, j'ai mal partout, ça va être dur'. Puis tu lèves la tête et tu n'es pas seul du tout en fait, tu gagnes un point puis un deuxième. Tu sauves un jeu accroché, t'en fais un deuxième, tu survis, tu arrives à 4-4 et tu vois que lui aussi commence à se toucher à la cuisse et tu te dis 'ah toi aussi, ça devient dur'. Tu te dis qu'il faut pousser, on pousse tous ensemble, il y a plus de chances que ça passe. Je donne tout ce que j'ai, vous aussi donc merci pour ça."

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"J'ai mal partout, c'est dur put***"

Redescendu à la 188e place du classement ATP, Gilles Simon a profité d'une invitation des organisateurs pour avoir une belle porte de sortie à Paris. Avec déjà deux victoires de prestige pour son dernier tournoi en carrière, le contrat semble déjà rempli.

"J'ai juste l'impression que j'arrive à jouer chaque match comme s'il n'y avait pas de lendemain... parce que c'est le dernier (tournoi) et là j'ai mal partout, c'est dur put***, a encore confié le futur retraité. C'était déjà le cas à Roland-Garros, là un peu plus que d'habitude, je suis prêt à mourir sur le terrain parce que c'est le genre de matchs où je me rends compte que c'est très difficile. C'est trois mois de récupération mais je ne les ai pas."

Et le Niçois d'enchaîner: "C'est la fin, je mets tout ce que j'ai, je suis obligé de faire ça pour avoir une petite chance de gagner les matchs. Ils sont tellement accrochés, je ne peux pas me permettre de me retenir ne serait-ce qu'un 1%."

Au prochain tour, dès ce jeudi pour les huitièmes de finale, Gilles Simon défiera Félix Auger-Aliassime, qui reste sur une série de 14 victoires avec trois titres dans la besace. Un Canadien qui, profitant de la victoire du Français face à Taylor Fritz, a validé son billet pour le Masters de la fin d'année à Turin.

GL avec Eric Salliot