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Masters 1000 Paris-Bercy: Rublev en colère contre la programmation, qui fait décidément beaucoup parler

Bourreau d'Alex De Minaur à 1h du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, Andrey Rublev est justement attendu dès ce samedi après-midi pour affronter Novak Djokovic en demi-finales du Masters 1000 de Paris-Bercy. Une situation jugée incongrue par le Russe.

Il fallait encore veiller tard, vendredi, pour assister à la victoire d’Andrey Rublev. Vers 1h du matin, le Russe a composté son billet pour les demi-finales du Masters 1000 de Paris-Bercy après avoir dominé l’Australien Alex de Minaur en trois sets (4-6, 6-3, 6-1). A peine qualifié, Rublev avait déjà le regard tourné vers son prochain match, prévu ce samedi à 17h, contre Novak Djokovic. Autrement dit, pas le temps de souffler pour le joueur de 26 ans, qui a gentiment taclé la programmation du tournoi.

"Une programmation incroyable"

"Là je vais commencer par dîner, puis me faire soigner, prendre une douche... Je ne sais pas quand je vais dormir. A 4h ? 5h ? C'est fou. Une programmation incroyable. Et le pire c'est que je suis membre du conseil de l'ATP et avec l’ATP on est ensemble…", a-t-il ironisé dans un grand sourire, les pouces levés laissant transparaître une colère froide. Cette semaine, les soirées à rallonge à répétition au Masters 1000 de Paris ont réveillé les interrogations autour de la programmation des matchs de tennis.

Si Bercy n’est pas le seul tournoi incriminé pour ses nuits sans fin, le forfait du n°4 mondial Jannik Sinner a soulevé un débat majeur. Après avoir fini son match à 2h37 du matin dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Italien était attendu une quinzaine d’heures plus tard sur le court pour disputer son huitième de finale. Invoquant son état de "fatigue", il s’est résolu à jeter l’éponge.

"Je n'ai pu me coucher que quelques heures", a-t-il commenté sur ses réseaux sociaux. "J'ai eu moins de douze heures pour me reposer et me préparer pour mon prochain match. Je dois faire ce que j'estime le mieux pour ma santé et mon corps."

"Il y a une articulation de programmation. On doit respecter une forme d’équité entre les blocs de tableau", s’est justifié le directeur du tournoi Cédric Pioline. "Parfois, on doit faire des arbitrages complexes où on n’a pas de bonnes solutions. On doit aussi vivre avec cela et assumer que cela ait duré aussi longtemps."

RR