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Tsonga passe la première, Gasquet cale en seconde

Le Manceau a dominé l'Espagnol Nicolas Almagro

Le Manceau a dominé l'Espagnol Nicolas Almagro - -

Jo-Wilfried Tsonga n’a pas manqué sa première à Monte-Carlo en dominant mardi l’Espagnol Nicolas Almagro (7-6, 7-5). Le Manceau colore une journée mitigée pour le camp français, qui a notamment vu Richard Gasquet exploser devant Tomas Berdych (6-2, 6-0).

« C’était très compliqué, le score a défilé. Ça a vraiment été un match à sens unique. » Richard Gasquet a le souffle court. Le verbe négatif. Le masque. Le Biterrois espérait mieux pour son retour à Monte-Carlo. Mais le Français n’a rien pu faire face à Tomas Berdych (6-2, 6-0). Quelques heures avant lui, trois autres Tricolores avaient mordu la poussière. De retour d’une pubalgie, Paul-Henri Mathieu n’a jamais inquiété l’Autrichien Jürgen Melzer (6-3, 6-2). Julien Benneteau n’a pas réalisé d’exploit devant l’Espagnol Fernando Verdasco (6-2, 6-1) et le duel franco-français entre Florent Serra et Stéphane Robert a tourné à l’avantage du premier (7-6, 3-6, 6-4).

Bref, la sinistrose aurait pu gagner le camp tricolore. C’était sans compter sur le patron du tennis français. Mardi, Jo-Wilfried Tsonga a disputé devant Nicolas Almagro son premier match à Monte-Carlo. Son vingtième seulement de terre battue. Ce qui ne l’a pas empêché de venir à bout de son rival espagnol de 24 ans, quart de finaliste en 2008 à Roland-Garros et considéré comme un véritable spécialiste de la surface ocre (7-6, 7-5). « J’ai fait un match solide. Celui qu’il fallait pour passer aujourd’hui. » Pour cela, le Manceau s’est armé de patience face à un adversaire désireux de le déborder d’entrée. Tsonga doit écarter pas moins de sept balles de break sur ses deux premières mises en jeu. Mais le bonhomme aime la bagarre.

« Oui, j’adore ça. Sur terre battue, on peut enchaîner de longs passings et user l’adversaire », concède-t-il en conférence de presse. Le Mousquetaire aligne les rallyes. Se libère au fur et à mesure des échanges. Et grille Almagro lors du tie-break (7-6). L’affaire semble même pliée lorsque le Sarthois breake son adversaire au cœur de la deuxième manche et s’offre la possibilité de conclure le match (5-3). Déjà auteur d’un incroyable renversement de situation au tour précédent face à l’Allemand Simon Greul, Almagro pense récidiver en signant deux jeux consécutifs. Mais Tsonga ne lâche rien, aligne huit coups gagnants et arrache son billet pour les huitièmes de finale (7-5). « Avant de rentrer sur le terrain, j’étais confiant, confie-t-il. Je me disais que j’allais jouer un bon tennis. Et c’est ce que j’ai fait… »

Prochain épisode : probablement un autre Espagnol, Juan Carlos Ferrero, opposé mercredi à l'Allemand Benjamin Becker. Un adversaire battu sur dur en huitièmes de finale à Miami. Un rival qui a surtout déjà signé deux titres (Costa do Sauipe et Buenos Aires) et une finale (Acapulco) sur terre battue cette saison. « Je m’attends encore à des bons rallyes et à un match difficile, avance « Jo ». Maintenant, le jeu que je pratique sur dur, je peux également le reproduire sur terre battue. » Et ainsi prouver, comme il l’affirmait avant son entrée en lice dans le tournoi, qu’il est bel et bien un « Terrien. »

A.D.