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Open d'Australie: Hugo Nys, la réussite du Monégasque de Haute-Savoie

Hugo Nys, le 20 octobre 2022

Hugo Nys, le 20 octobre 2022 - ICON SPORT

Numéro 327 mondial en simple à son pic à l’été 2019, Hugo Nys s’est reconverti dans le double. Associé depuis moins d’un an au Polonais Jan Sielenski, il peut décrocher le Graal samedi soir.

Hugo Nys est né il y a 31 ans à Evian, en Haute-Savoie, il est licencié au stade Toulousain – avec lequel il a été champion de France – et pourtant, samedi, il disputera la finale du double messieurs sous la bannière monégasque. Les trois lettres MON sont accolées à son nom depuis 2019. Une période où il doutait quelque peu. Au-delà de la 400e place en simple, il savait que le wagon de la gloire était passé. "La Principauté m’a beaucoup aidé car je n’avais pas les moyens financiers, dit-il. Je leur dois beaucoup. Je leur rends la pareille en représentant fièrement Monaco en coupe Davis. On jouera le maintien dans le Groupe II début février chez nous face à la république dominicaine."

En échange, il bénéficie d’un appartement et d’une structure d’entraînement. Cela permet à ce garçon élégant sur un court de vivre de sa passion. "Le grand circuit, c’est une belle vie, détaille-t-il. Quand vous rentrez dans les 60 meilleurs, on commence à la gagner correctement. Dans les 30 très bien et dans les 10 très très bien. On ne veut pas passer pour des victimes", assure-t-il.

Face à une paire australienne "ça sera fou"

Après ce premier Grand Chelem de l’année 2023, Hugo Nys va changer de catégorie. Grâce à l’accession en finale, il sera 22e mondial. Et 13e s’il soulève le trophée. Ce superbe parcours, il l’effectue au côté du Polonais Jan Sielenski. Curieusement, les fondations de cette association avaient eu pour cadre Melbourne, en 2021. "En septembre 2021, J’avais perdu la finale à Metz face à ce joueur, associé lors à Hubert Hurcacz. Je l’avais trouvé bon. Je l’avais contacté. On avait fait un essai quelques mois plus tard et ça a matché."

Hugo Nys n’a pas hésité non plus à investir avec l’embauche d’un coach, l’ancien joueur Polonais Marius Fyrstenberg. Une professionnalisation qui porte ses fruits durant cet Open d’Australie. Ils sont assurés d’un chèque de 370.000 dollars australiens, soit environ 242 000 euros.

La paie sera quasiment double si Nys et Sielenski décrochent le titre samedi soir après la rencontre Sabalenka-Rybakina. "La finale va être dingue, s’enthousiasme-t-il. Normalement, on aura un stade assez rempli parce qu'on jouera des Australiens (Rinki Hijiktata-Jason Kubler). Ce sera fou."

Fou comme un tournoi peut changer la vie d’un Haut-Savoyard.

Par Eric Salliot