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Tennis: "Je vais garder la même philosophie", son parcours, ses ambitions... Cazaux se confie après son beau parcours à l'Open d'Australie

Éliminé en huitième de finale de l'Open d'Australie par Hubert Hurkacz, Arthur Cazaux se projette déjà sur la suite de sa saison, avec un retour à Montpellier dès la semaine prochaine.

Comment s’est passé ce match face à Hubert Hurkacz ?

Je pense que c'est vraiment la faute à pas de chance. Parce que depuis le début, je fais vraiment les choses bien. Je me rappelle après mon match contre Griekspoor où je me dis ‘putain c'est bien’. J'ai fait un match en trois sets, je vais pouvoir récupérer, être en forme pour mon prochain match. Et bam, petite gastro, donc vraiment pas de chance. Quand j'ai dit que c'est long, c'était plus dans sa généralité. J'ai une gastro, mais peut-être que le prochain Grand Chelem, ce sera un mal à l’épaule. Je me rends compte vraiment que si un jour je veux gagner un Grand Chelem, il va falloir mettre toutes ses chances de son côté, être rigoureux comme je le fais actuellement mais continuer à l'être. Deux semaines de Grand Chelem, c'est long et physiquement ce n'est pas évident.

Quand on vit une telle expérience ici au contact des meilleurs, comment de fois grandit-on ?

Je pense que c'est le temps qui me le dira. Mais c'est sûr que j'ai appris beaucoup de choses et que ça a été une expérience dingue pour moi. Je vais me répéter mais il y a eu beaucoup de premières. C'est sûr que ça va me servir pour la suite de ma carrière et la suite de la saison. Je suis vraiment content d'avoir vécu ces expériences-là et je vais essayer de me servir de cette aventure australienne pour être un meilleur joueur et continuer de progresser.

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On sait que dans le milieu, les joueurs sont tous sur les applications pour connaître le prochain classement. Est-ce que vous faites partie de cela?

On me l'a dit en interview, on m'a dit que j'allais vers la 83e place. Je suis content d'avoir intégré le top 100, surtout que je n’ai pas beaucoup de points à défendre jusqu'au gazon. Je suis content, je vais pouvoir faire plus de tournois ATP. Je me rapproche petit à petit du top 50. Je le garde en tête. Je vais garder quand même la même philosophie, dans le sens où je vais me concentrer sur mon jeu, ce que je vais faire de bien et continuer à bien bosser à l'entraînement avec mon équipe. Et on verra bien ce que l'avenir me réserve.

Vous nous avez beaucoup parlé de vos parents il y a quelques jours. Comment va être le retour à la maison?

Je ne sais pas. Mes parents ont toujours été mes héros et je pense que j'ai toujours été leur petit bébé, leur petit héros aussi, même quand j'étais tout petit. Le regard de mes parents ne va pas changer sur moi et inversement. Ça fait longtemps que je ne suis pas rentré en France, ça fait deux mois que je ne suis pas rentré en France donc ça fait un moment. Donc j'ai quand même hâte de revenir dans mon pays. Je les ai eu hier au téléphone, ils ont reçu beaucoup d'appels, de messages. Ils ne sont pas très fans de tout ça, mais ils aiment bien rester dans leur coin quand même. Je sais que ça va leur faire du bien. Ils auraient aimé que j'aille le plus loin possible, c'est sûr. J’ai hâte de les revoir, de revoir mes amis. J'ai la chance de pouvoir jouer à la maison dans une semaine (à Montpellier) donc je vais profiter au maximum. Je sais qu'il y aura pas mal d'engouement derrière moi parce que ça va pas mal parler dans la ville mais j'aime ça et c'est bon signe donc je vais kiffer là-bas

S'il n'y avait pas eu une telle densité dans le tennis français, vous seriez en Asie la semaine prochaine. Lucas Van Assche va y aller, mais ça s'est joué à peu de choses finalement...

L'équipe a déjà été faite depuis un moment. Ça peut bouger selon les désistements. Peut-être que je fais partie des bien placés s'il y a un autre désistement mais pour l'instant, je reste concentré sur mon programme: Montpellier à la maison et on verra bien. Si j'ai une chance d'être en Coupe Davis… Si c'est pas là, ce sera une autre fois et on verra bien.

Il y a plein de choses qui vont s'ouvrir, on le sent. Vous avez marqué beaucoup de points, vous avez une bonne gueule, un bon discours… L'avez-vous ressenti aussi?

C'est cool, c'est cool. Il y a de beaux tournois qui m'attendent. Il y a Indian Wells, Miami aussi si on se projette un peu plus loin. Ça va être plein de trucs de nouveau pour moi et je m'entraîne pour ça depuis un moment. J'ai hâte et j'espère être performant sur ces gros tournois comme je l'ai été cette semaine.

Propos recueillis par Eric Salliot à Melbourne (Australie)