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Tennis: "J'ai une sœur et une mère", Nadal fait une sortie polémique sur le féminisme

Rafael Nadal a tenté d'aborder l'épineux dossier de l'égalité sportive entre hommes et femmes dans le tennis mais a déclenché de vives réactions en Espagne après des propos maladroits autour de l'égalité salariale entre les stars de l'ATP et celle de la WTA.

Rafael Nadal n'est pas encore revenu sur les courts de tennis mais continue de faire parler de lui pour ses actions en dehors. En attendant son retour à la compétition, et notamment pour la saison de terre battue avant Roland-Garros, le Majorquin s'est engagé auprès de la fédération saoudienne pour un rôle d'ambassadeur. Une décision qui fait grincer des dents certains observateurs alors que l'Arabie saoudite est considéré comme un pays qui ne respecte pas certains droits de l'Homme.

Dans une interview accordée à l'émission El Objetivo de la chaîne de télévision La Sexta, l'ancien numéro un mondial a justifié son choix mais a aussi évoqué le féminisme.

"Je pense qu'il doit y avoir les mêmes investissements et les mêmes opportunités", a ainsi lancé 'Rafa' Nadal. Avant un craquage sur la rémunération des joueuses: "Les mêmes salaires? Non, pour quoi faire?"

"J'ai une sœur et une mère", polémique en Espagne

Tentant d'expliquer son point de vue, le tennisman espagnol s'est ensuite demandé ce qu'était le féminisme: "Si vous me dites que le féminisme, c'est penser qu'un homme et une femme méritent exactement les mêmes opportunités, je suis féministe."

Rafael Nadal avoue ensuite regretté que le féminisme soit poussé à "l'extrême". "J'ai une sœur et une mère", a aussi tempéré le vainqueur de Roland-Garros à quatorze reprises. Une défense maladroite qui a du mal à passer et qui déclenché un tollé sur les réseaux sociaux ou dans les médias espagnols.

Ce vendredi, le quotidien El Pais s'est fendu d'un édito au vitriol pour se moquer de Rafael Nadal: "Ce moment est magnifique quand [Nadal] dit qu'il a une sœur et une mère. Espérons un ami gay, un voisin noir et nous aurions le forfait tout compris du gentleman pas encore déconstruit."

Le vétéran de 37 ans a ensuite tenu à rappeler pourquoi il s'engageait dans cette mission sans esquiver pour autant le sujet épineux: "Je comprends ce que les gens pensent. Il y a des choses qui doivent être améliorées aujourd'hui, sans aucun doute. C'est un pays qui est très en retard dans beaucoup de domaines."

En attendant, Rafael Nadal attend toujours de retrouver les courts de tennis après un retour légèrement avorté en début d'année. Le joueur aux 22 titres du Grand Chelem a d'ores et déjà annoncé son forfait pour l'Open de Doha (19 au 24 février) mais en assurant sa présence pour le Masters 1000 d'Indian Wells qui débutera le 6 mars prochain.

VN