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Tennis: "Je ne suis pas parfait", assume Moutet après son exclusion par la FFT

Sanctionné par la Fédération française de tennis pour des raisons de comportement, Corentin Moutet regrette le timing de cette décision. Mais le Parisien assume son côté volcanique.

Le joli parcours de Corentin Moutet au Masters 1000 de Paris-Bercy, démarré en qualifications, a été stoppé ce jeudi en huitièmes de finale par Stefanos Tsitsipas (6-3, 7-6). Du haut de ses 23 ans, celui qui était le dernier tricolore en lice sur les sept engagés au premier tour du tableau principal a subi la loi du numéro 5 mondial, mais il aura montré une belle force mentale pour ne pas se laisser plomber par la sanction prise contre lui par la Fédération française de tennis.

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Comme expliqué par L’Equipe, le gaucher parisien, actuel 64e mondial, a été évincé des structures fédérales en raison de son mauvais comportement sur les courts, perdant ainsi des aides financières et son coach fédéral, Laurent Raymond. "Le plus triste dans cette décision, ce n’est pas forcément de ne plus travailler avec eux, a commenté Moutet ce jeudi. Moi sur le terrain je suis tout seul. Même s’il y a plein de gens qu’on ne voit pas à la caméra comme mes entraîneurs, ma famille, mes proches, ceux qui sont là pour moi et qui font partie de ma performance. Le plus triste dans cette décision, c’est que je ne vais plus pouvoir travailler avec Laurent alors qu’on faisait un excellent travail. On avançait petit à petit."

"Je suis expressif"

Connu pour son caractère volcanique, Moutet avait été disqualifié en début d’année au tournoi d’Adelaïde pour des mots crus prononcés et sanctionnés par l’arbitre. Il avait aussi été très véhément envers un arbitre lors de son troisième tour de l’US Open et avait été à deux doigts d’en venir aux mains en septembre au Challenger d’Orléans avec Adrian Andreev.

"Je ne suis pas parfait mais personne n’est parfait, reconnaît-il. J’ai certains défauts qu’ils n’apprécient pas, c’est leur choix. S’ils veulent me soutenir, ils me soutiennent, sinon moi je ferais avec les personnes qui croient en moi. Je vais continuer à faire tout ce que je peux. Ils l’ont annoncé deux jours avant Bercy, ce n’est pas très facile pour s’organiser. Je ne m’y attendais pas parce qu’ils étaient dans mon box quand j’étais en huitièmes de finale à l’US Open, ils étaient souvent là auprès de moi. C’est un peu inattendu. Je suis expressif au niveau du comportement, parfois je me laisse emporter par mes émotions. Mais comme on l’a vu mercredi (avec sa victoire à Paris-Bercy contre Cameron Norrie), je peux gagner des matchs très difficiles et puiser dans mes retranchements. On n’est pas 1.000 à savoir le faire."

Il lui faut désormais réfléchir à sa structure pour 2023. "Je peux être fier de moi, je suis un combattant et je travaille dur, assure-t-il. Je vais avoir du temps pour pouvoir m’organiser. J’ai croisé plein de personnes sur mon chemin qui ont cru en moi, d’autres qui m’ont dit que je n’y arriverai pas. L’important c’est d’avoir mes proches, des gens qui n’ont jamais changé de discours. Je vais croiser plein de personnes qui croiront quand elles en auront besoin, c’est la vie, c’est le business."

RR avec ES