Indian Wells: Cornet craque complètement sur le court et fait sortir son clan

On avait laissé Alizé Cornet incendier son entraîneur, et par ailleurs compagnon dans la vie, Michael Kuzaj, lors d’un changement de côté face à Karolina Pliskova au tournoi de Doha. On la retrouve trois semaines plus tard à Indian Wells pour un nouveau coup de sang. Tout au long d’un match cette fois-ci. La Niçoise a pris la porte dès le premier tour face à la Russe Sofia Zhuk (7-5, 6-4), 136e mondiale, après une rencontre où elle n’a cessé de râler contre elle et son clan.

"Oh tais-toi"

Début du festival à 3-2 dans le 1er set: "Je n’ai aucune idée d'où je mets la balle...aucune idée", commence-t-elle avant d’enchaîner dans le même jeu: "J'essaye de me décaler alors que je sens rien en coup droit de décalage, quel "mistake" ("erreur") de faire ça. C'est pas possible de me faire des trucs pareils, je sens rien!!!"

Cornet s’en prend ensuite à son entraîneur: "On dirait que tu ne me connais pas, que tu ne m'as jamais entraîné", puis un cinglant: "oh tais-toi c’est bon" après un point raté à 3-3 et un "Ça fait six mois qu’on bosse, ça me rend dingue."

Son clan quitte le court

La fin de set ne sera pas plus agréable pour le clan Cornet. Entre un "dites rien surtout, ne dis rien!" après une double faute puis un "Pourquoi vous dites rien, vous voulez que je le perde ce match, c’est ça le deal? Putain mais vous êtes…tsss…", Cornet est toujours plus remontée envers les siens. "C’est bon me parlez pas, vous savez quoi ne me parlez pas, j’ai plus besoin de vous", assènera-t-elle à 5-4 avant de se faire plus explicite. "Vous pouvez sortir, sortez, ça sert à quoi là? Sortez, vous sortez du court, je vous le demande! », lance-t-elle. Un jeu perdu plus tard, elle renouvelle sa demande par geste. Son clan, où figurait notamment Bob Sinclar, s’exécutera finalement quelques secondes plus tard, à 6-5 pour Zhuk. Cornet finira seule la rencontre, sans appui extérieur.

Cornet reconnaît ses erreurs

Un craquage sur lequel la Niçoise est revenue pour L’Equipe après la rencontre, reconnaissant que la menace de suspension pour trois no-shows à des contrôles antidopage lui pèse. D’autant plus que son audience devant l’ITF a été décalée au 1er mai et non plus en mars comme initialement prévu. "C’est sûr que ça ne m’aide pas au quotidien, indique-t-elle. (…) Je pensais vraiment être assez forte pour continuer tête baissée malgré tout, et en fait ça me rattrape un peu. (…) Le problème, c’est que je me ferme aux autres, c’est assez dur pour mes entraîneurs, même mon copain. Continuer comme ça, ça n’est pas sain. Je me fais du mal et je fais du mal aux autres. » Difficile de la contredire, une nouvelle fois.

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