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Volley-Super coupe (F): "Contre Le Cannet, il faut y aller avec le cœur", s’enthousiasme Olinga-Andela, la centrale de Mulhouse

Le Live Twitch RMC Sport diffusera la Super Coupe de volley féminin entre Le Cannet et Mulhouse, ce mardi à 20h. Avant le choc entre les deux meilleures équipes de la saison passée, la Centrale des Bleues Léandra Olinga-Andela revient sur la préparation et les objectifs de la formation alsacienne.

Comment vous sentez l’équipe avec ce choc contre le Volero Le Cannet?

C’est un peu compliqué car nous avons récupéré des joueuses très très tard. La Belge Silke Van Avermaet et notre passeuse argentine Victoria "Vicky" Mayer sont arrivées jeudi dernier (!) après les championnats du monde. Ceci ajouté à des pépins physiques qui ralentissent un peu la progression et les relations techniques entre nous. Mais peu importe si on se retrouve 4, 8 ou 12 à l’entraînement. C’était parfois compliqué car pendant quelques jours j’étais la seule centrale disponible. Même si on n’a pas eu beaucoup l’occasion de travailler collectivement, on a toutes bien bossé individuellement pour être au maximum de notre potentiel pour la Super coupe, mardi soir. 

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Justement les relations techniques avec la nouvelle passeuse sont importantes. Comment avez-vous travaillé et communiqué avec Victoria?  

On ne crée pas de la magie. On a joué samedi contre Stuttgart et c’est très compliqué avec Vicky car on n’a pas encore de connexion. On essaie de communiquer avec des gestes mais on sait que ça va s’améliorer avec le temps. Avec les autres passeuses, on a plus travaillé ensemble donc c’est un peu mieux. 

La Super Coupe contre Le Cannet, c’est un super entraînement?  

Non, c’est un match pour un titre. C’est très important. Pour ce match contre Le Cannet, il faut y aller avec le cœur et se battre car on sait qu’on ne sera pas à notre top niveau mardi. Ce serait lunaire de penser le contraire. On peut y aller avec le cœur et gagner car un titre permet de bien démarrer une saison. Une belle prestation contre le Volero permettrait de partir avec de la confiance en ce début de saison. Cela ferait beaucoup de bien en tout cas, car on travaille vraiment fort. 

L’objectif de la saison est de retrouver le titre acquis en 2021 après avoir été à l’ombre du Cannet toute la saison dernière?  

D’abord ce sera une saison beaucoup plus dense car toutes les équipes se sont bien renforcées. Personnellement, l’objectif sera d’être constante et surtout de gagner au bon moment les matches importants et les matchs couperets de coupe de France. Ce n’est pas la peine de se mettre la pression pour s’obliger à gagner mais il faut devenir la meilleure équipe au bon moment. Les playoffs sont en ligne de mire. 

Léandra vous étiez la Centrale de l’équipe de France qui a remporté la Golden League (le premier titre de l’histoire des Bleues) et qui a titillé la Colombie pour accéder à la Nations League mondiale. Que vous reste-t-il de ce bel été des Bleues?  

Ce premier titre a été une émotion incroyable. C’est un très beau souvenir personnel et collectif qui restera longtemps gravé. C’est la construction d’un groupe qui a coché une première case avant l’objectif des Jeux Olympiques de Paris 2024. Après le titre en Golden League, on était plus dans l’apprentissage avec ce Final 8 de Challenger Cup. Lors de la défaite contre la Colombie, pour notre première participation à une compétition mondiale, on a senti qu’on n’avait pas l’habitude de la gestion des points importants, de la pression. On aurait aimé aller plus loin mais il faut rester humble avec l’objectif de "road to 2024". Clairement, nous sommes sur une pente ascendante.

Pourquoi il y a peu de joueuses françaises dans les équipes du championnat de France, même si vous êtes un contre-exemple avec Amélie Rotar à Béziers ou Amandine Giardino à Aix?  

Il faut faire plus confiance aux Françaises. Les équipes nationales ont progressé en faisant jouer les volleyeuses de leur pays. Les clubs français se trouvent des excuses car les jeunes talents prometteurs existent en France. On peut construire des équipes autour d’elles. S’il y a un vrai projet et si les clubs français veulent aider les Bleues pour Paris 2024, les talents sont là. Et ce sera bénéfique autant pour les clubs que pour l’équipe de France. 

Morgan Besa