Euro 2015 - Ngapeth : "Notre groupe commence à arriver à maturité"

Face à l’Italie (victoire 3-2 après avoir été mené 2-0), vous avez réussi à vous sortir d’une vraie galère…

On a super mal joué pendant deux sets. Puis on a changé notre attitude. On a joué avec beaucoup de pression. Au 3e set, on s’est dit « les gars, si on perd, autant qu’on s’amuse ». On a commencé à s’amuser sur le terrain. On est un peu entré dans la provoc’ avec le public. La pression a changé de côté.

On vous sent en mission sur cet Euro…

Oui. Après la Ligue mondiale, on sait qu’on est attendu. On doit confirmer à l’Euro. On a eu deux matches pièges au début avec la Croatie et l’Estonie qu’on a réussi à bien gérer. On attendait le match contre les Italiens depuis le début de la compétition. On a réussi à s’en sortir et prendre la première place, pour se qualifier directement pour les quarts de finale.

Qu’est-ce qui explique la réussite de cette équipe de France ? Le fait que vous soyez une bande de potes qui a grandi ensemble ?

Oui. Depuis qu’on est minimes, on joue en équipe de France. On se connait très bien. On fait un travail depuis 10 ans avec cette équipe. Là, notre groupe commence à arriver à maturité. On joue très, très bien ensemble, le groupe vit super bien et cela se ressent sur le terrain.

« La team Yavbou ? Laurent Tillie le dit même plus que nous »

Comment allez-vous faire pour vous qualifier pour les prochains Jeux Olympiques, vu que l’Euro n’est pas qualificatif ?

Il y a un tournoi européen en janvier, qui est quasiment un deuxième championnat d’Europe, qui rassemble les huit meilleures équipes européennes. Le vainqueur de ce tournoi est qualifié directement pour les JO. Les 2e et 3e iront disputer un tournoi en Asie en mai et les deux premiers de cette compétition seront qualifiés pour les Jeux. C’est une mission (rires) !

Earvin, expliquez-nous l’incroyable surnom de l’équipe de France de volley ?

La « Team Yavbou » (« bouyave » en verlan), c’est dans le sens où on va tout « bouyave » sur notre passage. C’est sorti comme ça, sur une déconnade entre nous. On a mis ça sur les réseaux sociaux, ça a pris. On a gardé ce surnom, ça nous convient bien. Au début, Laurent Tillie n’a pas bien compris. On a été obligé de lui expliquer. Maintenant, il le dit même plus que nous dans le vestiaire.