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France-Brésil : pour changer de monde

Earvin N’Gapeth

Earvin N’Gapeth - AFP

L’équipe de France de volley compte sur une demi-finale de rêve en championnat du monde ce samedi (16h40) face au Brésil, triple tenant du titre, pour réaliser un exploit et faire basculer ce sport sous-médiatisé dans une nouvelle dimension.

« Le problème, c’est qu’en France, on est bon dans tous les sports co », s’exclame Laurent Tillie. Il y a quinze jours, au début du championnat du monde de volley, le sélectionneur de l’équipe de France tentait d’expliquer sur l’antenne de RMC pourquoi son sport était si peu reconnu en France. « Ils font ch… les collègues », avait-il ajouté en éclatant de rire.

Quinze jours plus tard, non seulement les Bleus ne sont pas rentrés à la maison mais ils s’apprêtent à disputer samedi (16h40) à Katowice (Pologne) une demi-finale de folie face au Brésil. Dans le dernier carré mondial pour la deuxième fois de son histoire (les Bleus avaient terminé 3e des championnats du monde en 2002), l’équipe de France a donc accompli un pas de géant pour son sport, sous-médiatisé dans l’Hexagone.

Rouzier : « Le volley est un peu à l’abandon »

Cette confrontation aux portes de la finale face aux triples champions du monde titre pourrait bien lui permettre de déplacer le curseur de la reconnaissance encore plus haut. « On a le sentiment qu’une médaille pourrait booster notre sport en France parce qu’il est un peu à l’abandon », remarque Antonin Rouzier. Earvin N’Gapeth, lui, se sentirait presque investi d’une mission : « Au-delà de nos carrières et du travail accompli, le plus important c’est pour le volley français. Médiatiquement, il n’a pas la place qu’il mérite. »

« On veut attirer l’attention de la France, enchaine Kevin Tillie, fils du sélectionneur, joueur de l’équipe de France et frère du basketteur Kim. La demi-finale de basket est passée sur France TV, ce serait bien que la nôtre aussi passe en clair pour que tout le monde puisse la regarder. » Ce ne sera pas le cas… Du moins pour la demi-finale. Mais quoi de mieux que le Brésil pour s’offrir, pourquoi pas, une vitrine XXL en clair dimanche en finale ?

« Pour les gens qui ne connaissent pas trop le volleyball, France-Brésil, c’est exactement comme au football, rappelle Antonin Rouzier. C’est la grosse équipe à battre. » Dans le sillon des basketteurs, médaillés de bronze il y a une semaine en Espagne, les volleyeurs tricolores rêvent de basculer dans une autre dimension ce samedi. « On arrive de nulle part, rappelle Laurent Tillie. Si on a une chance sur 100 de passer, on la prend. » Paroles de sélectionneur.

AB avec JR