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Toniutti: "On est prêt à repartir"

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Vainqueur de la Ligue mondiale avec l’équipe de France, le passeur et capitaine Benjamin Toniutti peut à peine savourer ce premier titre tricolore à l’échelle internationale. Place à la préparation avant l’Euro (du 9 au 18 octobre) pour celui qui va rejoindre le championnat polonais et la formation de Kedzierzyn-Kozle.

Benjamin Toniutti, vous êtes-vous remis de la victoire en finale de la Ligue mondiale contre la Serbie le 19 juillet dernier ?

Oui, on s’en est remis. Mais on y pense encore, il y a toujours autant de fierté d’avoir gagné ce titre. On est prêt à repartir sur la préparation qui va être longue pour une belle compétition (l’Euro). J’espère que ça a fait un peu décoller l’image du volley et que qu’on va continuer sur ce chemin.

Il y a juste eu un seul point noir, c’est l’interpellation d’Earvin N'Gapeth, accusé d’avoir agressé un contrôleur de train. Est-ce que vous en avez parlé avec lui ?

Non, on n’en a pas du tout discuté. Je pense qu’on n’en a pas envie. Ça lui appartient, il a fait un démenti donc il n’y a pas de souci par rapport à ça.

Vous venez de gagner une formidable compétition. Quel est le nouveau discours avec le coach Laurent Tillie pour encore essayer de s’améliorer ?

On n’en a pas encore discuté, on le fera pendant les premiers jours de la reprise. Le maître mot sera de ne pas penser trop longtemps à cette victoire en Ligue mondiale. Il faut penser aux futures échéances parce que, bien sûr, c’est magnifique d’avoir gagné la Ligue mondiale, le premier titre international pour le volley-ball français, mais l’objectif principal est de refaire une médaille à l’Euro et ensuite la qualification pour les Jeux Olympiques. On sera très attendu mais on va bien se préparer pour cette compétition, comme on s’est préparé pour les autres.

C’est compliqué de se qualifier pour les JO… 

C’est très compliqué pour les équipes européennes de se qualifier parce que les meilleures équipes du monde sont concentrées en Europe. Et comme ce sont les JO, il faut que chaque continent soit représenté donc il y a un nombre de places limité en Europe. C’est l’objectif depuis longtemps, on a ça dans la tête, on a envie de le vivre et de performer si on y va. Mais on sait que la marche est haute et que le chemin est long pour se qualifier. Donc va continuer à faire ce qu’on fait depuis des années et on va espérer se qualifier.

On sent vraiment un bel état d’esprit dans l’équipe…

Oui, on a vraiment une équipe très, très solidaire qui joue vraiment collectivement. On se pousse les uns les autres pour vraiment arriver jusqu’à nos objectifs. Et en plus, en dehors du terrain, on vit super bien ensemble. C’est parfait pour le sport collectif et surtout pour une longue période durant laquelle on est ensemble. On reste quand même quatre-cinq mois ensemble pendant l’été. Si on devait mal s’entendre, ce serait compliqué à gérer. Là, on vit bien ensemble donc c’est beaucoup plus facile. Cela a été compliqué pour vous de trouver une destination en club. Vous espérez vous installer en Pologne ? Oui, avec les propositions que j’ai eues, j’ai décidé d’aller en Pologne parce que le volley-ball polonais est bien ancré dans le volley-ball mondial avec des salles pleines, des organisations en club super structurées, un gros championnat. A la dernière Ligue des champions, il y avait deux clubs polonais dans le Final Four. C’était un choix sportif et aussi financier parce que c’est vrai que c’est intéressant.