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Volley: "Je suis rassuré de fou", Grebennikov raconte le traitement de sa blessure au genou en France

Jenia Grebennikov avec l'équipe de France en juin 2023

Jenia Grebennikov avec l'équipe de France en juin 2023 - Icon Sport

Libéré par son club, le Zénith Saint-Pétersbourg, Jenia Grebennikov est venu soigner sa blessure au genou gauche, ces derniers jours, avec les médecins de l’équipe de France à Tours. Contacté par RMC Sport, le libéro des Bleus fait le point avec de l’envie, de la joie et du réconfort dans la voix. 

Jenia, comment avez-vous soigné la blessure de votre genou en France ? 

Avec le staff médical des Bleus, à Tours, j’ai réalisé une PRP sur la lésion au tendon quadricipital de mon genou gauche. Une PRP est une injection de plasma riche en plaquettes (PRP). Le procédé est simple: on m’a prélevé du sang qui a été placé ensuite dans une centrifugeuse. Cette technique permet de séparer les globules rouges du plasma, des plaquettes. On réinjecte ce plasma sur la lésion pour réduire naturellement les douleurs et favoriser la cicatrisation. Après cette PRP, l’imagerie médicale est rassurante. Je suis vraiment rassuré de fou !  (Contacté par RMC SPORT, le staff des Bleus a conclu que "tout est sous contrôle" après une vraie inquiétude). 

Depuis quand étiez-vous en France ? 

Je suis arrivé à Tours le week-end dernier pour checker et soigner ce tendon avec les médecins de l’équipe de France. Je m’étais blessé le 9 décembre et j’avais une petite lésion sur le tendon quadricipital de la cuisse gauche qui descend vers le genou. Le club m’avait mis au repos et je savais que je pouvais faire une PRP. Mais je ne voulais pas trop car je pensais que mon corps allait guérir tout seul avec du repos. Comme je n’ai jamais été blessé, je ne sais pas ce qu’est la gêne ou pire la douleur. Donc j’ai repris le championnat le 27 janvier avec le Zenit, quasiment un mois et demi après la lésion.

Vous jouiez mais vous n’aviez pas mal ? 

Au début des matchs non. Mais je commençais à ressentir une douleur à partir du troisième set. Mon quadriceps n’était pas assez musclé et je fatiguais plus vite. Dans mon for intérieur, je ressentais quelque chose de bizarre. Je ne me sentais qu’à 70-75% de mes capacités. J’aurais pu forcer un peu sur mon corps mais j’ai préféré venir voir le staff médical des Bleus en France, vu les échéances de cet été.

Vous avez dû demander l’accord du Zénith ? 

Même si au départ je n’étais pas très chaud, je me suis dit qu’il fallait que j’essaie cette PRP. Je savais que j’avais le temps d’ici la VNL et les JO cet été. Gentiment, mon club a donné son accord pour réaliser cette PRP ici en France et revenir au top en Russie pour les playoffs. Je ne souhaitais pas prendre de risque. Je voulais revenir à 100% de ma forme pour ne pas avoir de mauvaises surprises cet été. 

Donc votre retour prévu vers le 24 mars pour le début des playoffs de la ligue russe ? 

Oh oui. Que je sois prêt pour les playoffs car le Zénith m’a autorisé à rentrer ici. Ce serait top. Je reste en France le temps que ça cicatrise bien et je rentrerai.

C’est votre dernière année de contrat avec le Zénith. Votre avenir s’écrira ailleurs ? 

Franchement, je ne sais pas encore. Tout est ouvert. J’ai des contacts avec différents clubs mais je n’ai pas encore pris ma décision. D’abord j’ai vraiment envie de revenir au top avec le Zénith et je me déciderai avant la VNL et les JO. 

Propos recueillis par Morgan Besa