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Volley: l’AS Cannes à une victoire de l’accession en MSL

L'AS Cannes lors d'un match de Ligue des champions en 2021

L'AS Cannes lors d'un match de Ligue des champions en 2021 - Agence Nice Presse / Icon Sport

Après sa victoire 3-1 à Ajaccio lors du match 1, l’AS Cannes accueille l’équipe corse qui a été son dauphin en saison régulière (dimanche, 17h). La Croisette retient son souffle à l’aube d’une nouvelle ère financière et sportive autour du mécène australien Craig Carracher.

Plus que jamais, le Palais des Victoires devra tenir son engagement. La victoire et rien d’autre. L’AS Cannes n’est qu’à un succès, quel que soit le score même au set en or, de l’accession en Marmara SpikeLigue après une saison régulière terminée à la première place et un match 1 des finales de Ligue BM parfaitement maîtrisé à Ajaccio (24-26, 27-25, 20-25, 18-25) grâce notamment aux 24 points de Luka Basic ainsi qu’aux 14 unités de Sala et Noleto.  

Les promesses de l’aube viennent poindre à Cannes avec un nouvel investisseur australien Craig Carracher, arrivé l’été dernier, et la création fin mars d’une holding pour réunir les deux clubs de la Croisette, le RC Cannes féminin et l’entité masculine, l’AS Cannes. Une ambition construite pierre après pierre, si on peut dire, qui nécessite aujourd’hui la besogne finale des joueurs.

Reste donc, ce dimanche, aux volleyeurs de valider le ticket de la montée. Ces derniers jours, le staff et les joueurs méditerranéens sont tous restés laconiquement dans leur bulle. Ils ont préféré se préparer à l’écart des sollicitations médiatiques et loin de la pression populaire. Sûrs de leurs forces, démontrées dans la cité impériale, et humbles, à l’image du madré coach Roberto Serniotti qui connaît trop bien les affres de la position de favori, les Cannois sont bien conscients des espoirs et des attentes suscitées par ce match.

"Une finale se gagne avec le coeur, pas avec de l'arrogance"

Mais pour ôter toute pression paralysante, "c’est tout un club qui doit gagner dimanche, pas une équipe seule, estime Jérôme Rousselin, président du club lors du dernier titre de champion de France en 2021. Ce doit être la volonté d’un club et d’une ville de retrouver l’élite. Et là, tout a été mis en œuvre pour atteindre cet objectif."

Comme il y a trois ans, pour remporter ce qui est actuellement le dixième et dernier titre de champion de France, la pression sera évidemment forte sur les bras des volleyeurs cannois : "Ce match d’accession est d’autant plus important car s’ouvrent des débouchés, avoue M. Rousselin. L’équipe est un cran au-dessus. Donc il y a un peu plus de sérénité que lors de notre belle en 2021." S’il existe une recette pour gagner ces matchs couperets, l’ancien président cannois se souvient que son coach d’alors, Luc Marquet, "avait préparé cette belle face à Chaumont plus humainement que sportivement. Une finale se gagne avec le cœur, pas avec de l’arrogance. Staff, joueurs et public, il faut se dire que c’est le moment qu’on attendait tous. Il faut savourer, vivre pleinement, jouer à fond et gagner. C’est un moment dont on peut se souvenir toute notre vie."

Aujourd’hui loin du volley, spectateur et supporter, Jérôme Rousselin en profite pour ne pas écarter l’idée d’un retour au sein de la holding, si la nouvelle équipe dirigeante est disposée : "C’est déjà une très bonne chose que les dirigeants ont changé du côté du club féminin, le RC Cannes. Maintenant que le volley cannois ne fera, à terme, plus qu’un, le potentiel est énorme. La salle est magnifique, la mairie soutient fortement et un investisseur assume financièrement de grandes ambitions. C’est parfait pour parachever la dynamique enclenchée cette saison. Il y a un renouveau dans la manière de voir le volley. Une page est en train de se tourner." Aux volleyeurs cannois d’écrire ce dimanche le premier chapitre.

https://twitter.com/morganbesa Morgan Besa Journaliste RMC Sport