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Volley: "Un soulagement", Paes apaisé après sa non-reconduction à Tourcoing et serein pour son avenir

Le club de Tourcoing et son coach, Mauricio Paes, ont annoncé leur séparation à la fin de la saison après trois saisons de collaboration. Le technicien franco-brésilien revient pour RMC SPORT sur les raisons de cette non-prolongation et évoque son avenir dans le volley.

Mauricio pourquoi vous ne serez plus entraîneur du TLM la saison prochaine?

Il faut dire d’abord que cette séparation s’est très bien passée. Dans ma tête, depuis le 14 avril 2022, je me suis dit qu’il ne fallait plus que je reste pour des raisons professionnelles. Mon inquiétude était de voir le TLM me demander de continuer. Je ne sais pas comment j’aurais pu réagir. Cela m’angoissait. Vraiment. Le fait que les deux parties ont envie de se séparer amicalement a été un vrai soulagement. Ça s’est très bien passé avec le président Lahousse et on continue à construire positivement notre saison. Le challenge continue. On est réciproquement satisfait de ce nouveau chemin que nous allons prendre séparément. Je suis apaisé.

Dorian Rougeyron doit vous succéder sur le banc tourquennois. Irez-vous au Paris Volley?

Non. Ce n'est pas le moment pour que j’entraîne Kellian (le fils de Mauricio est le passeur numéro 1 du Paris Volley et des Bleuets, vice-champion d’Europe U22 l’été dernier). Je ne dis pas que je n’aurai pas envie de l’entraîner, je dis que c’est trop tôt. Il doit s’affirmer en tant que joueur. Il doit faire son chemin sans moi, comme il le fait très bien avec Dorian Rougeyron et son staff. Il faut qu’il s’impose, qu’il s’affirme et qu’il construise sa carrière. Aujourd’hui c’est bien pour lui de connaître d’autres entraîneurs. C’est trop tôt mais, un jour, pourquoi pas.

L’AS Cannes a annoncé l’arrivée d’un investisseur australien. Ce projet vous intéresse-t-il?

Evidemment. Il y a beaucoup de projets intéressants en France en Europe. J’aime quand on me fait confiance pour piloter un projet mais le problème, concernant Cannes, est qu’il y a déjà un entraîneur italien, Roberto Santilli, sur le coup.

Vous pourriez partir sur un projet en Ligue B ou à l’étranger?
La Ligue B ou la national 1, ce n’est pas un problème. Il faut un challenge sportif et une aventure humaine intéressante sur lesquels ont construit les bases solides d’un challenge. Manager, directeur sportif ou coach tout est possible, même si j’aime beaucoup me rendre tous les matins à l’entraînement. Là, j’écarte simplement le Japon où j’ai vraiment passé de merveilleuses années. Mais c’est trop loin.

Le téléphone a déjà sonné depuis cette annonce?

Oui. Il peut y avoir des possibilités intéressantes mais je ne suis pas pressé. Je suis serein pour attendre une décantation. Je ne suis pas inquiet.

Rester à la maison est-ce aussi une option pour la saison prochaine?

Non. J’aime travailler. La retraite à 64 ans ne me plaît pas. La retraite à 72 ans pourquoi pas, car on est privilégié. On travaille pour notre passion et j’aime toujours le volley. Je suis toujours ravi d’aller à l’entraînement, je suis ravi de la vie que je mène et je n’ai pas envie de m’arrêter aujourd’hui.

Malgré cette annonce, votre objectif reste les playoffs avec le TLM et pourquoi pas une demi-finale?

L’objectif est d’aller plus loin que les autres années. L’an dernier on s’est arrêté en quart de finale du championnat et aujourd’hui le TLM a les armes pour aller plus loin. On a nos faiblesses, comme toutes les équipes. Même si on a perdu au tie-break à Tours, la semaine dernière, il faut continuer sur cette voie, cette intensité et ces intentions. Rien ne sera facile car on manque parfois de percussion. Mais, cette année, comme les suivantes, il faudra compter sur le TLM.

Par Morgan Besa