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Athlétisme: un mois après le test positif de sa soeur, l'athlète franco-allemande Sofia Benfares suspendue quatre ans pour dopage à l'EPO

Deux échantillons de sang d'un athlète, sur le point d'être analysés par le laboratoire anti-dopage de Châtenay-Malabry, le 15 décembre 2015

Deux échantillons de sang d'un athlète, sur le point d'être analysés par le laboratoire anti-dopage de Châtenay-Malabry, le 15 décembre 2015 - FRANCK FIFE © 2019 AFP

Un mois après sa soeur Sara, Sofia Benfares est à son tour suspendue pour dopage et privée de compétition pour quatre ans, à la suite d'un contrôle antidopage positif à l'EPO, a annoncé lundi l'agence antidopage allemande lundi.

L'athlète franco-allemande Sofia Benfares a été suspendue pour quatre ans à la suite d'un contrôle antidopage positif à l'EPO, et ses résultats en compétition ont été annulés à compter du 11 janvier, a annoncé lundi l'agence antidopage allemande (Nada).

L'athlète de 19 ans, médaille de bronze du 3.000 m à l'Euro U20 l'an dernier sous les couleurs de l'Allemagne, avait été suspendue à titre conservatoire le 26 février. Elle peut faire appel de la décision de la Nada, devant le tribunal arbitral du sport en Allemagne (DIS). La Nada a indiqué qu'une enquête avait été ouverte par le parquet de Sarrebruck contre Sofia Benfares.

Sa soeur également inculpée

Il y a un mois, sa soeur aînée de trois ans, Sara Benfares avait été suspendue cinq ans par la Nada après plusieurs contrôles qui ont révélé la présence de cinq substances interdites: testostérone, clenbutérol, ostarine, EPO, un métabolite du SR9009 (modulateur métabolique qui améliore l'endurance et la combustion de graisse). Elle avait été provisoirement suspendue fin janvier, et avait annoncé la fin de sa carrière à la mi-mars.

De plus, Sara Benfares a été mise en accusation par le parquet de Sarrebruck (sud est de l'Allemagne) pour infraction à la loi antidopage allemande. La justice allemande lui reproche la prise des cinq substances interdites "au cours de l'année 2023 et jusque début 2024", "sans indication médicale pour la prise de ces produits".

Un cancer des os évoqué

"L'inculpée a admis, en raison de son état de santé sur la période concernée, ne plus être une sportive de haut niveau, et avoir pris ces substances, toutefois sans avoir connaissance qu'il s'agissait de produits dopants", a indiqué le parquet de Sarrebruck. Son père Samir Benfares avait expliqué dans les médias en janvier, au moment de la révélation de l'affaire, que sa fille souffrait d'un cancer des os et que c'est pour ça qu'elle avait dû prendre certaines substances.

AFP