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L'émotion des supporters de Gravelines venus dire un dernier "au revoir" à leur salle ravagée par les flammes

Plusieurs centaines de supporters se sont rassemblés jeudi soir devant la salle du club de basket de Gravelines ravagée par un incendie lundi pour un dernier "au revoir" à leur "cathédrale", entre discours, chants et émotions.

Un dernier au revoir. Plusieurs centaines de personnes, supporters des Marines ou simples amateurs de basket, se sont réunies ce jeudi à 18h30 pour dire un dernier "au revoir" au Sportica, la salle du club de basket de Gravelines, détruite après un grave incendie lundi. Rassemblés le temps d'une demi-heure devant les ruines, tous ont entonné quelques chants et salué le complexe une dernière fois dans une nuée d'applaudissements.

Des supporters "inconsolables"

L'hommage avait démarré par quelques discours introductifs, prononcés par les officiels du club, suivis de quelques minutes de chants avec la fanfare des Loups de Mers, qui était habituellement en tribune les jours de match. "Cela m’a fait un bien énorme parce qu’on est tous choqués. On va s’en sortir. Le basket restera toujours à Gravelines!" s'est émue Marie-France Louf au micro de RMC, présidente des Irréductibles, le principal groupe de supporters du BCM Basketball.

Plus touché, Christophe est lui venu avec sa pancarte "Aucun incendie n’éteindra notre passion" et choisit de tourner le dos au Sportica pour ne pas voir le désastre: "Il était impensable que tout ça disparaisse en quelques heures. Je suis quasiment inconsolable comme beaucoup de Gravelinois qui sont orphelins de leur cathédrale. C’est d’une tristesse infinie. Je ne passerai plus devant."

"Il ne peut rien arriver de pire"

Le rassemblement s'est tenu le soir-même où aurait dû se tenir la rencontre entre le club nordiste et le Paris Basket, annulée à cause de l'incendie. Le BCM Basketball a décidé de maintenir la récolte de peluches prévue pendant le match. "C’est énorme ce qu'ils font. On voit que malgré tout, ils ne se laisseront pas abattre, c’est la particularité de cette ville et ça fait chaud au cœur", a salué le joueur Vafessa Fofana, présent ce jeudi.

L'ailier fort du BCM voit dans ce rassemblement une source de motivation, malgré le contexte particulier: "Ce sont eux qui viennent nous supporter, on doit être à fond ne jamais rien lâcher, se battre sur le terrain. On est en repos, on se retrouve le 4 janvier pour la reprise. Mais le premier mot d’ordre ce sera: 'Il ne peut rien arriver de pire, allons au combat pour chercher ce maintien.'"

"On ne peut pas être sans basket ici"

Lundi après-midi, un violent incendie parti de la piscine sur le site s'est propagé jusqu'à la salle de 3 000 places, bien connue de la France du basket, désormais détruite. Depuis le Sportica est interdit au public après l’ouverture d’une enquête, et des grillages en fer ont été installés tout autour du centre. Seule la police est autorisée sur le lieu de l’incendie. Les membres du BCM n’y ont plus accès, et ce jusqu’à la fin de l’enquête.

En attendant le club va reprendre ses entraînements à Loon-Plage et des travaux vont commencer au plus vite dans la salle de handball de Dunkerque pour que le club puisse y finir sa saison et y jouer son prochain match. La Coupe d’Europe se jouera à Calais dans la salle Calypso. "On est déjà en route pour la suite, pour que les joueurs puissent continuer de jouer, assure le maire de Gravelines Bertrand Ringot. Il faut d'abord terminer la saison et puis j’imagine une solution transitoire pour pouvoir jouer à Gravelines pendant les 3-4 ans de reconstruction. On ne peut pas être sans basket ici."

AC avec Edgar Groleau à Gravelines