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Cyclisme: Pidcock, expert en descente, pense à limiter les risques après la mort de Mäder

Le Britannique Thomas Pidcock a reconnu mercredi qu’il envisageait de prendre moins de risques dans les descentes malgré sa maîtrise de l’exercice. Le grand espoir de l’équipe INEOS a reconnu avoir été marqué par la mort de Gino Mäder après une chute lors du récent Tour de Suisse.

L’enquête des autorités se poursuit toujours près de deux semaines après la chute mortelle de Gino Mäder sur le Tour de Suisse le 16 juin. A l’image de Thibaut Pinot qui a reconnu penser au coureur suisse "presque à chaque descente", Thomas Pidcock s’est aussi dit marqué par ce tragique événement. Mais à l’inverse du Français de la Groupama-FDJ, le Britannique fait partie de meilleurs descendeurs du peloton. Pourtant, le champion olympique en titre de VTT cross-country envisage de changer sa ta technique après la mort Gino Mäder.

"Évidemment, ce fut une journée très émouvante pour tout le monde du cyclisme, en particulier ceux qui étaient dans le Tour de Suisse, ses coéquipiers et sa famille, a estimé l’espoir d’INEOS auprès du Telegraph. Et je pense que parmi tous ces sentiments - en plus de tous les autres - c’est que la descente est quelque chose que j'aime. Et quelqu'un avec qui j'ai couru est mort en descendant. Cela m'a frappé assez fortement de ce point de vue-là."

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Pidcock: "Les risques sont inhérents au cyclisme"

A deux jours du départ du Tour de France 2023 depuis la ville basque de Bilbao, Thomas Pidcock a également expliqué que, si les risques en descente ne disparaîtraient jamais, il fallait peut-être pousser les coureurs à faire plus attention.

"Je suppose qu'à moins que nous ne voulions tous courir sur les circuits de course automobile, nous devons accepter que nous allons dévaler les descentes, a encore enchainé le vainqueur de l’étape au sommet de l’Alpe d’Huez sur la Grande Boucle 2022 après notamment une fantastique descente dans le Galibier. Je pense que les risques sont inhérents au cyclisme. Et parfois, cela n'arrive pas souvent, mais cela peut mal tourner."

Et le coéquipier d’Egan Bernal de conclure: "Je suppose que nous devons faire ce que nous pouvons pour limiter ces risques, mais ils ne disparaîtront jamais."

Jean-Guy Lebreton