"Apparemment, tout le monde n'aime pas que je sois en tête": Van der Poel pas rancunier après le jet de casquette sur Paris-Roubaix

Pour Mathieu van der Poel, ce n'était pas des bâtons mais des casquettes dans les roues ce dimanche lors de Paris-Roubaix. Le Néerlandais s'est imposé pour la deuxième année consécutive sur l'Enfer du Nord après avoir vécu une belle frayeur. À un peu plus d'une quarantaine de kilomètres de l'arrivée, dans le secteur pavé numéro 10 entre Mérignies et Avelin, une spectatrice a volontairement lâché sa casquette dans les roues du leader d'Alpecin-Deceuninck.

"J'avais l'impression d'être heurté par quelque chose de blanc, mais c'était quand même incroyable de traverser ce mur de son", a déclaré Van der Poel à propos des spectateurs le long de la route. Si l'histoire aurait pu se terminer dramatiquement, le champion du monde ne semble visiblement pas rancunier.

"Tout le monde n'aime pas que je sois en tête"

Le double tenant du titre de Paris-Roubaix a, malgré tout, déploré ce comportement sans pour autant dramatiser.

"Apparemment, tout le monde n'aime pas que je sois en tête, mais ça ne me dérange pas", explique-t-il.

Le coureur néerlandais domine cette saison de classiques comme rarement et semble inarrêtable. De quoi attiser la jalousie sur les bords de route? Lors du tour des Flandres, il y a quelques jours, Mathieu van der Poel avait subi des insultes, des jets de bières ainsi que de nombreux doigts d'honneur. La police des Ardennes avait ouvert une enquête pour "coups et blessures".

Le président du syndicat des coureurs, Adam Hansen, s'est très vite insurgé sur les réseaux sociaux ce dimanche: "Oui nous prendrons des mesures contre eux. Comme le CPA (Cyclistes professionnels associés) l'a fait pour les Flandres."

Mathieu van der Poel va désormais rentrer au pays pour l'Amstel Gold Race, où il tentera de succéder à Tadej Pogacar, avant de s'aligner au départ de Liège-Bastogne-Liège, une course bien plus vallonnée que les classiques flandriennes, qui ne correspond a priori pas à son profil. Mais en matière de vélo, impossible n'est pas Van der Poel.