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Belgique: trois jours après son arrêt, le match Molenbeek-Eupen a repris pour... 11 minutes de jeu

Interrompu dimanche dernier en raison de jets de pétards et de fumigènes sur la pelouse, le match entre Molenbeek et Eupen s'est terminé ce mercredi, à huis clos. Les acteurs n'ont repris que pour une poignée de minutes.

Un match rejoué… pour une poignée de minutes. Dimanche, le match opposant le RWD Molenbeek au KAS Eupen avait dû être interrompu à la 85e après l’apparition de pétards et de fumigènes sur la pelouse du stade Edmond-Machtens de Molenbeek-Saint-Jean, quartier à l'ouest du centre de Bruxelles.

Excédés par les mauvais résultats de leur formation, des ultras de Molenbeek avaient promis la veille de passer à l’action en cas de nouvelle contre-performance face à Eupen. Ils ont tristement tenu parole dimanche. Perturbée par des jets d’objets pyrotechniques, la rencontre a été stoppée une première fois à la 84e alors qu’Eupen menait 1-0 depuis la 58e grâce à un but de l’ancien attaquant nantais Renaud Emond. Les acteurs sont revenus sur le terrain au bout de dix minutes, mais le jeu n’a pu reprendre que pour quelques secondes avant d’être définitivement arrêté à la 85e. Comme le prévoit le règlement belge, le match s’est terminé ce mercredi après-midi.

Caçapa: "Je n’avais encore jamais vécu ça"

Il a repris à la 85e, dans une drôle d’ambiance avec un stade à huis clos. Sur les onze minutes disputées, entre la fin du temps réglementaire et le temps additionnel, le score n’a pas évolué. Concrètement, les joueurs d’Eupen ont donc avalé 270 kilomètres (trajet aller-retour) pour même pas un quart d’heure de jeu. De son côté, le RWDM a dû prendre à sa charge tous les frais d’Eupen (transport, repas) et également ceux des arbitres.

Incapable d’accrocher un point dans ces conditions, Molenbeek, qui va devoir payer une amende de 50.000 euros suite aux jets de pétards, s’enfonce un peu plus dans la crise. Le club, qui fait partie de la galaxie John Textor, au même titre que l’OL et Botafogo, occupe aujourd'hui la 13e place (sur 16 équipes) et est virtuellement en position de relégable.

"C’était une deuxième chance pour nous de rejouer, il fallait y croire jusqu’au bout et tout donner. Ça fait 30 ans que je suis dans le foot et je n’avais encore jamais vécu un match à finir comme ça pour dix minutes. Ce qui s’est passé avec les supporters, ça laisse une trace mais on s’est dit qu’il fallait être focus sur ces dix minutes à rejouer. Il reste encore neuf matchs à jouer, on est à la lutte. On est dans le dur mais on n’est pas mort. On va se battre jusqu’au bout", a réagi ce mercredi l’entraîneur du RWDM, Claudio Caçapa, l’ancien défenseur brésilien de l’OL.

"C'est normal que les supporters soient énervés, mais l'arrêt du match, je n'ai pas aimé. Je ne veux pas blâmer les supporters. On va continuer à travailler. On a essayé de faire ce qu'il fallait sur ce match rejoué", a aussi souligné l'attaquant Makhtar Gueye. Même discours du côté du défenseur Junior Fabrice Sambu: "C'était difficile de faire quelque chose avec le peu de temps qu'il restait sur ce match. Peut-être que certains joueurs ont été touchés par ce qui s'est passé avec les supporters. Nous on est sur le terrain, on va tout faire pour regagner les matchs. On va donner le maximum pour ramener le plus de points possibles et rendre les supporters fiers."

Habitué à faire l’ascenseur, malgré un titre de champion de Belgique décroché en 1975, le Racing White Daring de Molenbeek, de son nom complet, tentera de se relancer dimanche sur le terrain de Malines (19h15).

RR avec Jean Bommel à Molenbeek (Belgique)