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Copa Libertadores: Flamengo dénonce des cris racistes de supporters d'Olimpia

L'attaquant brésilien de Flamengo Gabriel Barbosa.

L'attaquant brésilien de Flamengo Gabriel Barbosa. - CHRISTIAN ALVARENGA / POOL / AFP

Le club brésilien de Flamengo a annoncé jeudi qu'il déposerait une plainte officielle auprès de la Confédération sud-américaine (Conmebol) pour des cris racistes lancés par des supporters de la formation paraguayenne d'Olimpia la veille en Copa Libertadores, à Asuncion.

Le quart de finale aller de la Copa Libertadores entre Flamengo et la formation paraguayenne d'Olimpia a été le nouveau théâtre de cris racistes, quelques jours seulement après ceux proférés par certains supporters du Sparta Prague à l'encontre du Monégasque Aurélien Tchouaméni en Ligue des champions.

Le club brésilien a annoncé jeudi qu'il "présentera une plainte formelle à la Confédération sud-américaine (Conmebol)" après des insultes ouvertement discriminatoires proférées par des supporters d'Olimpia durant le match. "On espère que l'entité d'administration sportive susmentionnée prendra les mesures appropriées à la lumière de la gravité et de l'illégalité de la situation qui s'est produite", indique le club de Rio de Janeiro dans un communiqué.

Dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on entend des fans d'Olimpia crier "singe" et "singe de merde" à l'adresse de certains joueurs brésiliens lors d'un arrêt de jeu, lorsque l'encadrement médical d'Olimpia s'occupait du défenseur argentin Victor Salazar, victime de convulsions et d'une perte de conscience après avoir reçu un coup au visage de la part de l'Uruguayen Giorgian De Arrascaeta.

"Nous sommes tristes et ce n'est pas la première fois que cela arrive", déplore Gabigol

L'entraîneur carioca, Renato Gaucho, a notifié les "injures raciales" au quatrième arbitre, comme il l'a dit en conférence de presse à l'issue de ce quart de finale aller remporté 4-1 par Flamengo, et joué devant 7 500 spectateurs.

"Nous sommes tristes et ce n'est pas la première fois, ce genre de choses nous est arrivé plusieurs fois à mes coéquipiers et à moi", a dit, de retour à Rio, Gabriel "Gabigol" Barbosa, qui a assuré avoir été l'un des joueurs visés. "Nous savons qu'ils (la Conmebol) finissent par passer l'éponge pour que le spectacle continue, mais j'ai toujours pensé que ce n'était pas ce qu'il fallait faire. J'espère qu'ils prendront une décision importante là-dessus", a ajouté l'attaquant international, auteur d'un doublé dans ce match.

Sur Instagram, le gardien remplaçant de Flamengo, Gabriel Batista, s'est dit lui aussi l'objet de paroles racistes de la part de "gens ignorants parmi les supporters adverses". Les deux clubs se retrouvent pour le match retour mercredi prochain au Maracana de Rio.

AFP