RMC Sport

OM-Atalanta: comment Jonathan Clauss a remonté la pente après les polémiques hivernales

Moins en vue début 2024, épinglé publiquement par Pablo Longoria et Medhi Benatia, puis blessé, Jonathan Clauss est de retour en forme, pour le sprint final avec l'OM. Ce mercredi, avant de défier l'Atalanta en Ligue Europa, il est revenu sur cette période compliquée.

Jonathan Clauss a connu des hivers plus calmes. Malgré un début de saison plus que correct sur un plan individuel, le latéral droit de l'OM s'est retrouvé, début 2024, au coeur d'un petit psychodrame comme Marseille en a le secret. Moins en vue sur le terrain, et plusieurs fois cité dans le viseur de clubs étrangers durant le mercato, l'international français de 31 ans avait été publiquement recadré par le président Pablo Longoria pour son manque d'implication (entre autres) avant que le conseiller sportif Medhi Benatia n'en remette une couche dans un entretien à la sulfateuse pour Canal+.

Une période compliquée pour l'ancien Lensois, qui a en plus été victime, dans la foulée, de pépins physiques. Désormais sur pied, et visiblement très motivé à l'idée d'affronter jeudi soir l'Atalanta en demi-finale aller de Ligue Europa (21h), Clauss a expliqué ce mercredi avoir tourné la page et s'être remis la tête et le corps à l'endroit.

>>> Les dernières infos avant OM-Atalanta

"J'ai mis beaucoup de choses en œuvre pour revenir le mieux possible"

"J'ai digéré très simplement avec de la discussion", a-t-il confié en conférence de presse. "Cela a été très bien géré avec l'OM. Une fois que la discussion a eu lieu, pour moi c'était réglé. Le sprint final, j'ai été déçu de ne pas le commencer déjà de par ma blessure. Voilà pourquoi je paraissais inquiet au départ. Parce que je veux faire partie de l'aventure à 200% et quand on m’enlève du terrain, c’est une partie de moi qui est déçue. J'ai mis beaucoup de choses en œuvre pour revenir le mieux possible, le plus vite possible, pour être à 300% avec les mecs."

Des "mecs" en lesquels il se veut reconnaissant. "Malgré tout, c'est grâce à eux que, demain soir, je vais vivre une demi-finale de Coupe d'Europe", rappelle-t-il. "C’est le premier mot que j’ai dit après le quart: j’ai dit ‘merci à tous’, parce que j’étais impuissants, et ils ont rendu possible quelque chose que je n’imaginais pas au départ."

Gasset: "J'ai discuté avec lui, j'ai essayé de le remettre sur les rails"

Egalement passé devant la presse, Jean-Louis Gasset a commenté ce retour en forme avec satisfaction. En expliquant son rôle dans cette histoire. "C'est un secret (ce qu'il lui a dit). Je ne parle que de sportif", a d'abord indiqué le technicien. "Mais si un joueur international n'est pas un plus dans un effectif, c'est que quelque chose ne va pas. J'ai discuté avec lui, j'ai essayé de le remettre sur les rails. Le paradoxe, c'est qu'il a été blessé avec l'équipe de France et qu'il a fallu s'adapter à la situation, prendre le temps qu'il fallait, ne pas reprendre trop vite, limiter son temps de jeu comme les autres. C'est un contrat avec lui de dire que t'es au bout (physiquement) quand tu l'es. Je sens quand le joueur est à la limite. Ce sont des choses personnelles, c'est souvent le cas avec beaucoup de joueurs. Il faut savoir quel est le talon d'Achille de chacun".

Rothen se chauffe contre Medhi Benatia et la gestion du cas Clauss – 19/02
Rothen se chauffe contre Medhi Benatia et la gestion du cas Clauss – 19/02
24:03

Gasset n'a en tout cas pas manqué de souligner les qualités et l'importance de Clauss dans son effectif. "Sur le terrain, je crois qu'il est un des meilleurs passeurs. On a le meilleur buteur, Aubameyang, mais on a deux passeurs à six, Clauss et Harit, il me semble. C'est un joueur de couloir qui vous donne de la profondeur, de la qualité de centre, de la qualité sur coup de pied arrêté. Et il marque un but de temps en temps. Tout ça, on prend. Humainement? Vous l'avez vu. Quand il parle du groupe, c'est la vérité." Et Gasset de conclure en mettant tous ses joueurs dans le même panier: "Ils vivent bien ensemble. Il fallait juste cadrer un ou deux trucs, mais ils ont compris qu'on devait tout donner. Sur ça, ils ont franchi un palier."

C.C. avec F.Ge.