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Affaire Rubiales: pourquoi la Fifa a suspendu l'ancien président de la fédération espagnole

Le journal El Mundo a eu accès au rapport détaillé de la Fifa sur les raisons qui ont conduit la fédération internationale à suspendre Luis Rubiales dans l'affaire du baiser forcé sur la joueuse Jenni Hermoso.

La sanction tombe le 26 août. Depuis son baiser forcé sur l'internationale espagnole Jenni Hermoso après la finale de la Coupe du monde, devant les caméras du monde entier, Luis Rubiales se trouve sur un siège éjectable. Ce qui ne l’empêche pas de s’accrocher à son poste de président de la Fédération espagnole de football. Malgré les pressions et la vague d'indignation internationale, il refuse de démissionner. Mais sa situation se complique sérieusement.

La Fifa dénonce les "menaces" et "pressions" de Rubiales

Deux jours après avoir ouvert une enquête disciplinaire à son encontre, la Fifa décide ce 26 août de le "suspendre provisoirement de toute activité liée au football au niveau national et international". L'instance dirigeante du football mondial, organisatrice du Mondial, précise que la suspension durera au moins 90 jours, dans l'attente de l'avancée des procédures ouvertes contre l'Espagnol. Rubiales et les membres de la fédération se voient également interdire d'entrer en contact avec Hermoso et ses proches. Acculé de toute part, Rubiales finit par démissionner le 10 septembre.

Vendredi, le journal El Mundo a révélé les raisons qui ont poussé la commission de discipline de la Fifa à le suspendre. Dans son rapport, la Fifa explique notamment que Rubiales a "clairement terni le succès" de l'équipe nationale espagnole, ainsi que l’ensemble de la Coupe du monde, causant des dommages "au niveau mondial". La Fifa condamne également le baiser forcé et les "pressions" qu’il a pu effectuer sur la joueuse et son entourage "pour qu’ils témoignent en sa faveur". Un comportement qualifié "d’intolérable".

La Fifa dénonce en plus la "position prédominante du président sur Hermoso et les autres joueuses ainsi que sur les employés de la RFEF". "Menacer la joueuse de poursuites judiciaires simplement parce qu'elle a exprimé son opinion sur ce qui s'est passé ou, plus grave, faire pression sur la joueuse et son entourage, est intolérable et entrave la procédure disciplinaire", précise le rapport de la fédération internationale.

Dans cette affaire, Rubiales a été inculpé par la justice espagnolee pour "agression sexuelle" mais aussi "coercition", en raison des pressions présumées exercées sur Hermoso et son entourage.

RR