RMC Sport

Malgré des tensions internes, l'Espagne remporte sa première Coupe du monde féminine en battant l'Angleterre en finale

Dans une finale accrochée et serrée jusque dans le money-time, l'Espagne a remporté ce dimanche la Coupe du monde féminine pour la première fois de son histoire après une victoire étriquée face à l'Angleterre (1-0). Un sacré coup du destin pour un groupe en conflit avec le sélectionneur Jorge Vilda.

L'Espagne est sur le toit du monde. Un an après sa défaite en quart de finale de l'Euro 2022 face aux futures vainqueures de la compétition, la Roja a pris sa revanche ce dimanche à Sydney, en s'adjugeant son premier titre de championne du monde face à l'Angleterre (1-0). Absentes une bonne partie du match devant près de 76.000 spectateurs, les joueuses de Sarina Wiegman ont plié face à la supériorité technique et tactique des coéquipières d'Alexia Putellas, qui deviennent la 5e nation à soulever le trophée de la Coupe du monde.

>> Revivez la finale de la Coupe du monde féminine Espagne-Angleterre

Carmona frappe encore

On s’attendait à un duel de styles pour cette 9e finale de Coupe du monde. Et les deux équipes sont restées dans leurs standards, avec une possession en faveur des Espagnoles et des Three Lionesses explosives à la récupération du ballon. Pourtant, les championnes d’Europe en titre sont apparues en-dedans dans le premier acte, gênées par le pressing haut de la Roja. Si Lauren Hemp a allumé la première mèche avec une frappe sur la barre (16e), les occasions ont été espagnoles.

Les joueuses de Jorge Vilda ont manqué une énorme opportunité par Alba Redondo, tombée sur Mary Earps, mais Olga Carmona a de nouveau enfilé son costume de sauveuse. Buteuse dans le money-time lors de la demi-finale contre la Suède, la défenseure du Real Madrid a ouvert le score d’une frappe croisée à ras de terre, imparable pour la gardienne anglaise (29e).

Si Millie Bright avait exhorté ses coéquipières à faire le match de leur vie ce dimanche à Sydney, les joueuses de Sarina Wiegman sont complètement passées au travers de leur premier acte, et auraient pu rentrer aux vestiaires avec deux buts de retard si Salma Paralluelo n’avait pas trouvé le poteau (45e).

Pénalty manqué par Hermoso

Consciente de la difficulté de son équipe dans cette finale, Sarina Wiegman a décidé de changer ses plans en faisant entrer Chloé Kelly, buteuse décisive en finale de l’Euro l’an dernier, et Lauren James, de retour de suspension. Malgré les changements, l’Angleterre n’a toujours pas trouvé de réussite dans le dernier geste et a continué à subir les vagues espagnoles. L’une d’entre elles a mené à une possible balle de match sur un pénalty concédé par Keira Walsh. Mais la meilleure buteuse de l’histoire de la Roja a vu sa tentative arrêtée par Earps. Le tournant de la finale ? Il a eu le mérite de laisser les Anglaises en vie.

Discrète depuis son entrée en jeu, James a mis à contribution Cata Coll (76e). Mais les Lionesses n'ont pas su trouver les ressources nécessaires pour inverser la tendance. Comme sur le banc des Pays-Bas il y a quatre ans, Sarina Wiegman ne réussira à enchaîner le doublé Euro-Coupe du monde et doit une nouvelle fois se contenter de l'argent.

Treize ans après le sacre d'Iniesta et Xavi en Afrique du Sud, les coéquipières d'Olga Carmona et Aitana Bonmati rentrent dans l'histoire du football espagnol en décrochant le premier titre de leur histoire. Un sacré signe du destin pour un groupe fragilisé par une crise profonde avec son sélectionneur Jorge Vilda, critiqué mais bâtisseur d'une équipe qui trône désormais sur le toit du monde.

Analie Simon Journaliste RMC Sport