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D1: "Il faut encore que j'apprenne", Clara Matéo revient sur l'Euro avec les Bleues

La saison de D1 féminine reprend ses droits ce week-end. Clara Matéo, qui a crevé l’écran avec l’équipe de France à l’Euro cet été en Angleterre, sera une des joueuses à suivre. En marge du rassemblement de l’équipe de France féminine, elle s’est confiée à RMC Sport sur ce nouveau statut et ses ambitions avec le PFC.

Vous allez reprendre la direction de la D1 Arkéma face à Rodez, après des performances remarquées pendant l’Euro.

C’est vrai que l’Euro a été beaucoup suivi, et énormément médiatisé. Mais on était vraiment dans notre bulle. Je m’en suis encore plus aperçue lors que je suis rentrée en France. C’est une très bonne chose pour le football féminin. A titre personnel, comme j’ai pu le dire, peu importe le rôle que l’on me donnait. J’avais à cœur de le remplir de la meilleure des manières. J’ai donné mon maximum. Mais face à l’Allemagne cela n’a pas suffi, c’est dommage que l’on se soit arrêté là.

Cela m’a permis de prendre de l’expérience sur un plan personnel, c’était ma première compétition chez les A, j’espère que cela va en amener d’autres. Cela m’a apporté beaucoup d’expérience et de la confiance en moi. J’espère maintenant que cela va me servir avec mon club le Paris FC mais également sur les prochains rassemblements.  

Sentez-vous avoir passé un cap ces derniers mois ?

Petit à petit j’engrange de l’expérience, je me sers de chacun des matchs, de chacun des entrainements pour progresser et augmenter mon bagage. Chaque match est important. Avoir pu participer à une telle compétition, cela aide pour l’avenir et cela aide à forger mon expérience.

Comme dans votre vie d’ingénieure, il y a eu un besoin d’adaptation en équipe de France avec quelques allers-retours dans le groupe pour pouvoir vous exprimer pleinement sur le terrain désormais ?

Oui je suis une joueuse qui aime bien comprendre ce qui lui est demandé, j’aime bien connaître mon environnement. Je vais peut-être mettre un peu plus de temps que d’autres joueuses à m’adapter. Après j’aime bien comprendre, échanger avec mes partenaires. Comme au sein d’Arkema (où elle est ingénieure, ndlr), j’aime bien comprendre ce que l’on attend de moi et c’est vrai qu’aujourd’hui je m'y sens très épanouie.

"Comme dans mon travail d'ingénieur, J'ai besoin de bien comprendre ce que l'on attend de moi"

Dans votre rôle d'attaquante sur le terrain, vous vous épanouissez ?

C’est un poste où on a pas mal de liberté, il faut être disponible pour les partenaires, et offrir des solutions de passe pour casser des lignes. Après quand on a le ballon il faut essayer de trouver des passes qui cassent les lignes. Dans ce registre, j’ai essayé de donner mon maximum, et d’être présente là où il le faut. Après il faut encore que j’apprenne, il y a des détails que je dois régler et j’en suis consciente, et je vais travailler sur ça pour les matches à venir.  

Pensez-vous ce groupe assez fort aller décrocher quelque chose lors de la Coupe du monde l’été prochain ?

Oui, je pense que l’on a de très grandes joueuses. On bénéficie de très bonnes infrastructures. Maintenant c’est à nous de travailler ensemble pour réussir à faire briller cette équipe de France. Que l’on réussisse enfin à récompenser toutes les années de travail. On a beaucoup de potentiel dans cette équipe, il faut que l’on arrive à toutes jouer ensemble, et montrer ce que l’on vaut. Quand nos adversaires arrivent à bloquer nos individualités, il faut que l’on arrive à se servir de ces joueuses là pour essayer de combiner ensemble et derrière essayer de trouver la faille. Il faut essayer de trouver ces solutions pour contrer ça.

Vos vacances ont été courtes après l’Euro car il a fallu enchaîner sur le tour préliminaire de Ligue des champions avec le Paris FC.

Après l’Euro tout s’est très rapidement enchaîné. On avait à cœur de poursuivre l’aventure mais cela s’est terminé malheureusement aux tirs au but face à l’AS Roma. Cela reste une très bonne expérience mais maintenant qu’on y a goûté, on a envie d’y retourner.  

Ce format de tour préliminaire, c’est un peu le parcours du combattant, non ?

Oui c’est vrai, c’est un peu le parcours du combattant. Je ne sais pas si ce format doit être revu ou pas. C’est vrai qu’on est tombé sur une bonne équipe de la Roma. Après il y a d’’autres équipes qui sont peut-être un peu plus faibles que nous, il faudrait voir comment le format pourrait être remanié. C’est dommage mais c’est comme ça actuellement. C’est à nous d’essayer cette saison de faire encore une plus belle saison pour être prêtes et avoir les armes pour ce genre de rencontres.

Anthony Rech