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"Quand nous allions dormir...": l'anecdote glaçante de Jenni Hermoso sur l'ex-sélectionneur espagnol Jorge Vilda

Jorge Vilda et Jennifer Hermoso, à Auckland le 14 août 2023

Jorge Vilda et Jennifer Hermoso, à Auckland le 14 août 2023 - SAEED KHAN / AFP

La championne du monde espagnole Jennifer Hermoso révèle que l'ancien sélectionneur Jorge Vilda exerçait un contrôle important sur la vie privée des joueuses durant les rassemblements.

Une anecdote qui illustre le malaise vécu par les joueuses de la Roja. Dans une interview donnée dans l'émission Planeta Calleja de la TVE, Jennifer Hermoso, championne du monde de football 2023 avec l'Espagne, dévoile une anecdote qui accrédite les critiques sur le comportement du sélectionneur Jorge Vilda.

"Quand nous allions dormir (lors des rassemblements en équipe nationale, ndlr), nous devions laisser la porte ouverte et attendre qu'il entre le soir pour nous parler. Il disait que c'était le seul moment où il pouvait nous parler personnellement. Entre la première porte et la dernière porte, parfois certaines joueuses s'endormaient", se souvient l'attaquante qui avait été embrassée de force par l'ex-président de la fédération espagnole Luis Rubiales.

"Lorsque nous faisions des courses, il nous attendait et nous demandait ce que nous avions dans nos sacs", raconte aussi Jennifer Hermoso, selon une retranscription de Marca.

"Il nous traitait comme des enfants"

Débarqué après le sacre au Mondial en Australie et Nouvelle-Zélande, Jorge Vilda avait fait l'objet d'une fronde de quinze internationales en 2022. Ces joueuses fustigeaient le management de l'entraîneur et déploraient une situation affectant "sérieusement" leur santé mentale.

Un an avant cette fronde, l'anecdote sur le contrôle important exercé par Jorge Vilda sur la vie privée de ses joueuses avait été ébruitée par un témoignage dans le livre No las llames chicas, llámalas futbolistas (Ne les appelez pas des filles, appelez-les des footballeurs) de la journaliste Danae Boronat: "Il nous traitait comme des enfants, alors que certaines d'entre nous avaient presque son âge. C'était très compliqué parce qu'il était très autoritaire, au point qu'il passait dans les chambres la nuit pour voir si nous étions là à 23 heures".

Un autre témoignage relayé par Mundo Deportivo confirmait: "C'est Vilda lui-même qui était chargé de fermer la porte après avoir vérifié la présence des internationaux. Une mesure toutefois corrigée il y a quelques années après des plaintes de joueuses".

JA