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Saint-Étienne: le maire veut des interdictions de stade à vie et refuse les "sanctions collectives"

Invité jeudi soir de l'After Foot sur RMC, le maire LR de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a plaidé pour des sanctions individuelles renforcées contre les fauteurs de troubles dans les stades de football.

Il ne veut pas faire "d'amalgame" et considère qu'il faut "arrêter avec les sanctions collectives qui n'en sont pas". Maire de Saint-Étienne et président de la métropole stéphanoise, Gaël Perdriau a estimé jeudi soir dans l'After Foot que les incidents survenus au stade Geoffroy-Guichard après le match ASSE-Auxerre devaient faire l'objet de sanctions individuelles exemplaires.

"Tous ceux qui ont utilisé des fumigènes de mauvaise manière ont pu malgré tout acheter des billets pour être présents dimanche dernier. En Angleterre ou en Allemagne, certains supporters ont été interdits à vie de stade. Il faut en arriver là", a déclaré l'élu LR sur RMC. Mais pas question pour lui de dire que l'ensemble des groupes ultras sont responsables des violences qui ont suivi l'officialisation de la relégation de l'ASSE en Ligue 2: "Je suis certain que ce sont les premiers à déplorer les débordements. (...) Quand vous faites cet amalgame, c'est exactement comme quandles manifestations dans les centre-villes dégénèrent à cause des blackblocks".

Selon lui, grâce aux caméras de vidéosurveillance du stade, les pouvoirs publics ont en principe la possibilité d'identifier les "300 personnes sur 32.000 spectateurs" qui ont commis des infractions: "Il y a plus de 250 [caméras]. On peut suivre quelqu'un évoluer partout dans les tribunes, dans le stade, dans les couloirs et en dehors du stade".

Un "livre blanc" avec les supporters

À l'origine de deux plaintes déposées, en tant que président de la métropole, Gaël Perdriau est monté au crénaeau sur le plan politique pour travailler à un "livre blanc" de "propositions concrètes destinées à éradiquer le violence du football professionnel et amateur".

Une initiative, reprise par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, à laquelle il entend associer les instances du football, l'Association nationale des supporters, les collectivités locales et le gouvernement. "On ne peut pas faire quelque chose entre les présidents de club, le gouvernement ou la police, sans s'occuper des principaux concernés, qui sont les supporters. Je ne veux pas croire, y compris dans les ultras, que vous avez simplement des fous furieux qui ont pour objectif de taper sur les autres", a-t-il conclu dans l'After.

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport