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EXCLU RMC SPORT

Saint-Etienne: le gardien Yanis Bourbia se dit victime d'une "agression" de Camara et raconte sa version

L’affaire remonte à début avril, mais les conséquences sont encore présentes. Après son altercation, qui a mené à une mise à pied de Mahdi Camara, le gardien de Saint-Etienne Yanis Bourbia, qui s’estime victime dans cette affaire, a tenu à rétablir sa vérité sur RMC Sport, après les premières versions sorties et les dernières remontées des derniers jours.

Yanis, que s’est-il passé le 3 avril dernier, lors du match entre Saint-Etienne et Marseille, puis le lendemain, avec Mahdi Camara?

On va commencer par le jour du match. J’étais au stade pour ASSE-OM, avec deux copines en tribune. L’une de mes copines est supportrice de l’Olympique de Marseille. Au moment du but de Saint-Etienne, on l’a naturellement charriée. Puis elle a fait de même lors de l’égalisation de Marseille. C’est à ce moment-là, qu’un homme devant nous, a demandé une première fois du respect pour Saint-Etienne. On lui a expliqué qu’on étaient en train de se taquiner et que c’etait bon enfant. Sur le but contre son camp de Timothée Kolodziejczak, on s’est fait donc encore charrier par ma copine. L’homme devant nous, dont je ne connais pas l’identité à ce moment-là, s’est emporté et a commencé à me frapper une première fois. Il s’en est suivi un échange de coups, car je me suis défendu. C’est une première vérité que je veux rétablir. Il y a des caméras et des témoins qui peuvent confirmer qu’il m’a frappé en premier. Je n’ai jamais non plus insulté des membres de sa famille. Et jusqu’au lendemain, je ne savais pas que cet homme était le frère de Mahdi Camara.

Le lendemain justement, que s'est-il passé?

Je suis arrivé à l’entraînement, je ne connaissais toujours pas l’identité de l’homme avec qui j’ai eu cette altercation. Je pensais que c’était quelqu’un de la famille de Kolo en vérité. C’est en salle de musculation qu’on m’a mis au courant que cet homme était le frère de Mahdi. J’ai fini mon entraînement normalement puis Mahdi a demandé à me voir pour s’expliquer. J’ai trouvé ça normal sur le coup car c’est son frère quand même. Donc on a commencé à discuter mais très vite, on s’est rendu compte qu’on n'arrivait pas à se mettre d’accord donc on a décidé d’en rester là. Chacun est parti de son côté, et je n’ai pas eu le temps de faire deux pas que Mahdi Camara m’a frappé dans le dos. A partir de là, je n’ai plus aucun souvenir. J’ai repris conscience dans le vestiaire, en sang, avec le docteur. Donc ce n’est pas une bagarre, c’est une agression. C’est la deuxième vérité que je veux rétablir, et là aussi, il y a des témoins.

Qu’avez-vous eu comme séquelles?

Le nez cassé, deux points à la bouche… je suis allé voir un neurologue et un chirurgien pour le nez. J’ai eu huit jours d’ITT…

"Ce qui est sorti dans la presse est faux depuis le début"

Cela a-t-il eu un impact sur votre carrière?

Mais bien sûr! Je suis en fin de contrat. Je devais faire des essais pour la saison prochaine et pendant un moment, je n’ai pas pu jouer au football.

Quelle est la suite pour vous?

J’ai eu rendez-vous avec Jean-Francois Soucasse (président exécutif) et Loïc Perrin (coordinateur sportif) qui ont entendu ma version. On a réfléchi avec mes proches pour savoir si on essayait de trouver une solution à l’amiable ou si on portait ça devant la justice. On a décidé de porter plainte. Mais je trouve que ce qui est sorti dans la presse est faux depuis le début et je veux rétablir la vérité car j’ai reçu des menaces de mort sur les réseaux. Mahdi n’a pas cherché à se défendre, il m’a agressé.

Avez-vous eu des contacts avec lui depuis?

Rien du tout. J’ai attendu des excuses et surtout qu’il puisse dire la vérité sur ce qu’il s’est passé.

Loïc Tanzi