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Supercoupe d’Espagne: le témoignage fort d'une journaliste espagnole sur les restrictions imposées aux femmes en Arabie saoudite

Helena Condis, journaliste espagnole de la radio Cope envoyée en Arabie saoudite pour couvrir la Supercoupe d'Espagne, a raconté sa mauvaise expérience dans le pays du Golfe.

C’est devenu une habitude. Cette année encore, le football espagnol a posé ses valises en Arabie saoudite pour y disputer sa Supercoupe. La première demi-finale propose ce mercredi un derby de Madrid avec un choc entre le Real et l’Atlético, alors que le Barça et Osasuna s’affronteront jeudi pour décrocher le deuxième billet pour la finale, qui se jouera dimanche à Riyad.

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Ce choix d’organiser la Supercoupe d’Espagne dans un pays largement critiqué par les défenseurs des droits humains, en échange d’un contrat à plusieurs dizaines de millions d’euros, continue de diviser l'opinion publique. Et ce n’est pas le témoignage apporté par la journaliste espagnole Helena Condis Edo qui va améliorer l’image de l’Arabie saoudite.

"On parle d’un pays qui doit s’ouvrir au monde…"

Celle qui travaille pour la radio Cope, et qui couvre sur place la Supercoupe d’Espagne, a partagé ce mercredi son expérience depuis son arrivée dans le pays. Sans cacher sa "colère". "À mon hôtel, je suis allée demander si je pouvais aller à la salle de sport et on m'a dit que les femmes ne pouvaient y aller que de 6h à 8h du matin", a-t-elle révélé, alors que les hommes ont le droit d’y aller de 6h à 15h30.

Et elle encore tombée de haut lorsqu’elle a demandé si une exception était possible pour qu’elle puisse s’entraîner avec ses collègues. "Ils m'ont dit 'non, non, ce sont les règles, mais l'après-midi, il y a une heure supplémentaire pour les femmes’. Ils m’ont aussi dit que si je voulais, ils pouvaient m’ouvrir une petite pièce de deux mètres carrés sans poids, sans élastiques, sans rien, pour que je puisse m'entraîner seule… On parle d’un pays qui doit s’ouvrir au monde…", a-t-elle détaillé.

Un récit qui a fait halluciner ses collègues en Espagne. "Les femmes n'ont donc pas la liberté de s'entraîner dans une salle de sport en même temps qu'un homme ou quand elles en ont envie, c'est incroyable !", a ainsi réagi le présentateur Juanma Castaño.

RR