Hand: Attention, ce match d’ouverture n’est pas gagné d’avance pour les Bleus

Avec son palmarès, son statut et ses joueurs-vedettes, l’équipe de France ne peut échapper au costume de favori du Mondial de handball qui s’ouvre ce 11 janvier à l’AccorHotels Arena (Bercy). Seize ans après la campagne victorieuse à domicile, les « Experts » veulent s’emparer du titre planétaire pour la sixième fois de leur histoire.

La route menant au sacre espéré commence face au Brésil. Et malgré les signes positifs que l’on peut déceler autour des Bleus, il serait présomptueux de considérer cette première sortie comme une affaire réglée d’avance. Tout favoris qu’ils sont, les « Experts » n’ont pas été particulièrement brillants, ces derniers temps, au moment d’entrée en compétition.

Des débuts compliqués

Lors des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, en août 2016, les hommes de Claude Onesta ont vécu un premier match très compliqué face à la Tunisie, l’équipe la plus faible de leur groupe. En avance à la pause, ils n’avaient su, faute d’efficacité, enfoncer le clou face à des Aigles de Carthage accrocheurs et qui se sont mis à croire à l’exploit en fin de match. Finalement, Nikola Karabatic avait pris ses responsabilités pour assurer la courte victoire des siens dans le money-time (25-23). La suite des Jeux fut moins bancale, mais Claude Onesta reconnut que pour son équipe, « le début de compétition est toujours compliqué ».

Déjà en ouverture du Mondial 2015, la France avait cafouillé son handball contre la modeste République tchèque. En quelques minutes, les Bleus avaient vu le score passer de 27-21 à 29-27. De quoi semer le doute dans la maison tricolore, finalement victorieuse (30-27). A l’arrivée, le titre fut au rendez-vous, mais avant de monter en puissance, les « Experts » peuvent avoir du retard à l’allumage.

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Le Brésil sait enquiquiner les « Experts »

Candidate déclarée à la médaille d’or, la France devra gérer ses premiers pas et la pression inhérente à ses ambitions devant ses supporters. Et le calendrier ne lui a pas fait un si beau cadeau en lui offrant un premier match face au Brésil. Bien sûr, la Seleçao n’est pas du niveau du Danemark, de la Croatie ou d’autres poids lourds européens. Mais le récent face-à-face avec les Auriverdes n’a pas été une partie de plaisir.

Dans une ambiance bouillante à Rio, la France avait dompté le Brésil au stade des quarts de finale des derniers JO. Seule la victoire comptait, mais l’ampleur du score final (34-27) ne dépeignit pas fidèlement la physionomie d’une rencontre très accrochée pour les « Experts ». A la pause, les Brésiliens neutralisaient les Bleus (16-16) grâce notamment aux parades de Maik Santos et César Almeida Bombom. Emmenés par l’efficacité du duo Daniel Narcisse-Cédric Sorhaindo, les Français finirent par se détacher en profitant de la défaillance physique de leurs adversaires. Les Bleus ont toujours une marge d’avance sur la sélection brésilienne, qui ne pourra pas cette fois compter sur le soutien de son public. Mais elle a les outils pour troubler la marche des Français, ou au moins les obliger à jouer à fond.

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