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Mondial de hand: pourquoi les Bleues peuvent aller (très) loin

L’équipe de France féminine affronte le Monténégro ce mardi (20h30) en quarts de finale du Mondial 2017 à Leipzig. Et plusieurs facteurs permettent aux Bleues d’être très ambitieuses dans cette compétition.

Un tableau très favorable

Elles ne le savaient pas encore quand elles ont joué leur dernier match de poule face à la Roumanie (26-17), ou quand elles ont fait match nul contre l’Espagne la veille (25-25). Mais mieux valait terminer 2e du groupe A! Les Bleues ont eu un énorme coup de chance en terminant derrière les Roumaines (même si l’objectif était bien sûr de finir à la première place), puisqu’elles ont basculé dans une partie du tableau très favorable. Impossible en effet pour la France d’affronter la Norvège (l’équivalent de l’équipe de France masculine), la Russie ou les Pays-Bas avant la finale, soit les trois meilleures équipes du monde. Rarement la voie aura été aussi dégagée.

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Un contexte favorable que ne nie pas Gnonsiane Niombla. "Quand on voit le tirage, on aurait pu tomber sur la Norvège, après la Russie, et ça aurait été beaucoup plus compliqué", avoue sans langue de bois l’arrière-gauche des Bleus. 

Un groupe au complet

Quelques semaines avant le rassemblement de préparation au Mondial, beaucoup d’incertitudes planaient autour de l’équipe de France. Pas mal de pépins physiques inquiétaient, à l’image d’Allison Pineau, opérée de la cheville en juillet et qui n’aurait pas dû rejouer avant début 2018. Mais finalement, la demi-centre des Bleues a récupéré à vitesse grand V pour disputer la compétition. Olivier Krumbholz disposait donc d’un groupe au complet, et le staff pouvait procéder à quelques retouches par rapport aux JO et à l’Euro 2016, même si la sélection finale n’était que peu modifiée. Un véritable atout pour les Bleues, avec des joueuses qui se connaissent par cœur. Même si l’entrée en matière s’est révélée un peu poussive.

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"Lors des matchs de poules, on se cherchait un peu, c’est vrai. On aurait aimé être appliquées sur tous nos matchs", confie la demi-centre Grâce Zaadi. "Mais sur les matchs couperets, on sait qu’il faut gagner donc on est beaucoup plus impliquées, beaucoup plus appliquées aussi. Et peu importe la manière j’ai envie de dire. Il faut le gagner. C’est soit tu gagnes, soit tu rentres chez toi!"

Elles sont en pleine forme

C’est l’une des clés dans un Championnat du monde: la fraicheur physique. Et de ce point de vue pour le moment, rien à signaler du côté des Bleues. Mis à part une petite alerte pour Laurisa Landre après la Roumanie (béquille), tout semble aller pour le mieux. La gestion des efforts dans le groupe, avec une rotation plus importante en match et une bonne récupération, est une donnée essentielle cette année aux yeux du staff technique.

Mais la prudence reste de mise avant d’affronter le Monténégro ce mardi (20h30) à Leipzig. La nation des Balkans avait notamment brisé le rêve des Bleues au même stade de la compétition aux JO de Londres 2012. "En Hongrie, ou au Monténégro, il y a des joueuses de niveau international, des joueuses qui jouent quasiment toutes la Ligue des champions", alerte Béatrice Edwige. "Le coach va nous mettre sous pression tout de suite. On a fait une vidéo sur notre match contre la Hongrie, on aura une réunion et tout de suite on va se remettre en ordre de marche. Il faut se remettre le cerveau bien en place pour nous dire que ça y est, le quart on y est. C’est une place en demie et on n’a pas le droit de se louper!"

D.W avec Antoine Arlot