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Hand: six joueuses nantaises confirment les tests de grossesse sans consentement

Contrairement à ce qu'affirmaient les dirigeants du club, six joueuses du Nantes Atlantique Handball, signataires d'une lettre ouverte, maintiennent avoir subi des tests de grossesse réalisés sans leur consentement.

Après la prise de parole du club, soutenu par certaines joueuses, au tour d'autres joueuses de faire entendre leur version de l’histoire. Dans une lettre ouverte, six joueuses du Nantes Atlantique Handball, soit la moitié de l'effectif professionnel, ont confirmé les accusations émises contre leur club, soupçonné d’avoir pratiqué des tests de grossesse sur ses athlètes sans leur consentement. Les dirigeants avaient pourtant assuré que l’ensemble de l’équipe était informé de la pratique.

"Nous n'avons pas spécifiquement été informées"

"Nous, joueuses professionnelles du NAHB, souhaitons que soit connue notre version de l’histoire, à travers de cette lettre ouverte", expliquent en préambule les signataires, restées anonymes. "Nous souhaitons seulement dire que nous n’avons pas été spécifiquement informées que les bilans biologiques que nous sommes allées faire comprenaient un test de grossesse sanguin."

Une affirmation qui va dans le sens des révélations publiées jeudi par l'Association des joueuses et joueurs professionnels de handball. Au centre de la tourmente même si son nom n'apparaissant pas directement dans le communiqué de l'AJPHL, le NAHB avait répondu à ces accusations en organisant une conférence de presse exceptionnelle, vendredi. 

Elles espèrent une prise de conscience

Au cours de celle-ci, les dirigeants, accompagnés d'une partie de l'effectif, avaient affirmé que la situation n'avait rien d'illégale et que l'ensemble des joueuses était au courant de ces tests. "La moitié de l’équipe a délibérément refusé d’assister à la conférence de presse du club, par désaccord avec la version qui allait être exposée, et d’autres joueuses présentes à la conférence n’étaient pas non plus en accord avec celle-ci", est-il pourtant affirmé dans la lettre ouverte.

Si les événements ont logiquement fait éclore une polémique, les handballeuses jouent néanmoins la carte de l'apaisement, affirmant "ne vouloir attaquer personne en particulier" et réaffirmant leur confiance envers le médecin du club.

"Nous aurions simplement voulu être informées au préalable et avoir pu donner notre consentement", concluent-elles. Avant de souhaiter un retour au sportif, elles espèrent tout de même avoir généré "une prise de conscience, pour qu’aucune autre femme n’ait à vivre ça de nouveau dans le cadre de son travail".

CP