RMC Sport

JO 2024: comment l'Institut Pasteur se prépare à traquer les virus venus des quatre coins du monde

jeux Olympiques Paris 2024
Alors que des millions de visiteurs sont attendus cet été pour assister aux compétitions, l'Institut Pasteur anticipe Paris 2024 depuis plus d'un an afin d'être prêt au niveau sanitaire.

En coulisses, les JO se préparent à tous les niveaux et l'enjeu sanitaire ne fait pas exception. Depuis plus d'un an, l'Institut Pasteur a monté une équipe spécialement entraînée à traquer les virus et bactéries susceptibles d'être amenés par les millions de visiteurs attendus cet été.

Grâce à leur "boîte à gants" - la pièce centrale de leur laboratoire mobile de type P3 dédié aux virus et bactéries les plus dangereux - le personnel de la Cellule d'Intervention Biologique d'Urgence (CIBU) peut en toute sécurité analyser des échantillons prélevés chez des patients.

"Cette boîte à gants nous protège en tant que manipulateur lorsqu'on ouvre des échantillons potentiellement infectieux. Cela sert aussi à protéger l'environnement: rien ne sort de cet espace confiné en dépression", détaille Jessica Vanhomwegen, responsable du pôle d'identification virale à la CIBU.

Nouveaux matériels, élargissement des compétences, doublement des astreintes du personnel... Tout a été mis en oeuvre pour que la vingtaine d'employés de cette cellule dispose des meilleures conditions en amont des compétitions.

Un oeil sur une multitude de virus et bactéries

"On est très orientés sur des batéries ou virus qui créent facilement des épidemies, sont très graves ou simplement classés dans les réglementations", résume Jean-Claude Manuguerran, responsable de la CIBU de l'Institut Pasteur.

Mais pas que. L'équipe prête aussi attention aux autres parasites "plus banals, dont on ne s'occupe pas d'habitude bien qu'ils puissent tout de même causer des désagrements", ajoute-t-il.

Pour ce faire, la CIBU a notamment développé des tests multiplex. Avec ces outils, ces spécialistes peuvent traquer jusqu'à une quarantaine de virus ou bactéries à partir d'un seul échantillon et poser un diagnostic en quelques heures.

Margaux de Frouville avec Gabriel Joly