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JO 2024: les athlètes russes et bélarusses auront le droit de concourir sous bannière neutre... et sous conditions

jeux Olympiques Paris 2024
À un peu plus de sept mois des Jeux olympiques de Paris, le Comité international olympique (CIO) a annoncé ce vendredi 8 décembre qu'il autorise la participation des athlètes russes et bélarusses, sous bannière neutre, hors épreuves par équipes et seulement s'ils n'ont pas activement soutenu l'invasion russe de l'Ukraine.

L'annonce était attendue de longue date. Et elle ne fera pas que des heureux. Le Comité international olympique a autorisé ce vendredi la participation aux JO 2024 de Paris de sportifs russes et bélarusses sous bannière neutre, hors épreuves par équipes et s'ils n'ont pas activement soutenu l'invasion russe de l'Ukraine.

Seuls onze "athlètes individuels neutres" se sont pour l'instant qualifiés pour la compétition, soit huit Russes et trois Bélarusses, a précisé le CIO dans un communiqué, contre une soixantaine de sportifs ukrainiens.

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Une réintégration débutée au printemps dernier

La question est cruciale puisque la crainte de voir une délégation ukrainienne absente ou très affaiblie à Paris a longtemps inquiété l'instance olympique, et aurait rendu politiquement plus délicate encore la présence de sportifs russes, même sans hymne ni drapeau.

Après avoir banni Russes et Bélarusses du sport mondial fin février 2022, dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine, le CIO a donc raisonné en deux temps pour organiser leur retour, expliquant à maintes reprises que les sportifs ne devaient pas "payer" pour les actions de leur gouvernement.

En mars dernier, l'organisation olympique a d'abord recommandé aux fédérations internationales de réintégrer les Russes et Bélarusses sous bannière neutre à leurs compétitions, tout en repoussant "à un moment approprié" sa décision sur les JO 2024 de Paris comme sur les JO 2026 de Milan-Cortina.

Le gouvernement ukrainien n'oblige plus le boycott à ses athlètes

L'instance olympique s'est donnée le temps d'évaluer le déroulement des compétitions, jugé globalement satisfaisant, et de voir évoluer la position du gouvernement ukrainien, qui a d'abord imposé à ses sportifs de boycotter tout événement impliquant des Russes avant d'assouplir sa position cet été.

Par ailleurs, si les fédérations internationales ont suivi cette recommandation en ordre dispersé - l'athlétisme en particulier refuse toujours de réintégrer les Russes -, le 12e Sommet olympique organisé mardi à Lausanne a débouché sur un signal clair du monde sportif.

Les représentants des fédérations internationales, des 206 comités nationaux olympiques et des athlètes ont tous réclamé une décision "rapide", pour permettre la présence à Paris du petit nombre de sportifs russes et bélarusses qui ont pu franchir l'obstacle des qualifications.

C.C. avec AFP